La Bouquinerie

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paru en novembre 2017

Chez l'imprimeur. A paraître novembre 2017

Yohann Fourey

petit dictionnaire
des remèdes populaires
d’autrefois

en DRÔME-ARDÈCHE
& autres contrées circumvoisines

Ce livre est tout simplement un recueil de cette lointaine « médecine populaire » de nos ancêtres. Il a pour vocation à nous faire (re)découvrir ces recettes de bonnes femmes qui quelquefois faisaient plus de mal que de bien. Surtout ne vous soignez pas avec mais amusez-vous à lire les détails savoureux de cette « sagesse paysanne » remontant parfois à la nuit des temps. Que penser des fameux souffleurs de feu ? Et ces troublantes pierres à venin ? Nos sorcières locales ? Le Grand Albert ou le Petit Albert ? Bien des passages vous surprendont !

L’auteur, ardéchois cœur fidèle, publie ici son cinquième ouvrage après, Histoires de fantômes de la Drôme et de l’Ardèche , Histoire et légendes de la sorcellerie en Drôme-Ardèche (de la légende aux procès, des procès aux bûchers), Meurtres à Tournon et Personnages merveilleux en Drôme-Ardèche.

180 pages. 15 euros. EAN : 9782847941753

extraits

Propos liminaires
et introduction

Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur les différents modes de soin qu'utilisaient nos anciens à une époque où la médecine était encore balbutiante, voir ignorante. En effet, si la plupart des docteurs, à un moment donné, pratiquaient une médecine sou-vent barbare, certaines personnes avaient des connais-sances souvent supérieures en utilisant des méthodes certes moins orthodoxes pour l'époque, mais égale-ment moins dangereuses. Si les médecins prati-quaient saignées, fumigations et autres purga-tions à l'aide d'instruments qui ressemblaient plus à des appareillages de tortures qu'à du matériel médi-cal, les gens du peuple connaissaient les vertus des plantes et des animaux, et savaient les utiliser. Si certaines pratiques de ces campagnes étaient souvent issues de croyances populaires plus ou moins douteuses, venues pour souvent des anciens livres de sorcellerie aussi connus que le Grand Albert ou le Petit Albert, ouvrages reconnus comme faisant foi, d'autres étaient en revanche transmises par bouche à oreille, comme un secret précieux qu'il ne fallait pas égarer. Ainsi, les secrets des herbes comme la sauge, le millepertuis, le laurier ou d'autres nous sont parvenus quasiment intacts jusqu'à nos jours. Olivier de Serres, le premier grand agronome génial au monde, et qui était ardéchois, avait bien conscience des vertus des plantes, des légumes et des animaux.
Ces remèdes, que l'on nomme parfois remèdes de grand-mère, n'ont pour la plupart rien à prouver. Le lecteur trouvera, dans ce dictionnaire, les vertus des différentes plantes qui poussent à quelques pas de chez lui, mais trouvera également des choses beau-coup plus surprenantes qu'il devra se garder d'avoir la curiosité d'essayer ! En effet, si les vertus de la plupart des secrets qui seront délivrés ici ne sont plus à prouver, certains sont en revanche issus d'une tradi-tion populaire si ancienne que l'on touche non plus au domaine de la médecine, mais bel et bien à celui de la sorcellerie.
Nombre de villages de nos deux départements ont eu en leur sein ces personnes que l'on nomme rebou-teux, qui soignaient une dent, une foulure, une blessu-re, en appliquant parfois des pommades de leur prépa-ration, ou en faisant boire des tisanes qu'ils avaient concoctées eux-mêmes. Ces personnes là ne prenaient comme salaire qu'une somme modeste à l'appré-ciation du patient ou des avantages en nature comme de quoi se préparer un repas, des légumes, de quoi subsister… La préoccupation principale des hommes et femmes du passé étaient de survivre, peu importait le moyen. Des dons en nature étaient souvent les bienvenus.
Moi-même j'ai eu la chance de connaître, dans ma jeunesse et dans mon petit village ardéchois de Mauves, une de ces figures bienveillantes. J'ai été soigné durant mon enfance, plusieurs fois, par une personne formidable qui, hélas, s'est éteinte depuis. Puisse cet ouvrage lui rendre un hommage modeste comparé à tout le bien qu'elle a pu faire autour d'elle. Mes maux de dents, mes douleurs lombaires soula-gés par l'application de quelques plantes et l'absorp-tion de quelques décoctions et rémunérés par un sac de pommes de terre ou une pièce de dix francs : elle n'en réclamait pas plus.
De nos jours encore de nouvelles formes de méde-cines font leur apparition, des formes qui existaient au temps jadis, un temps finalement pas si reculé que cela : nous parlons d'un siècle ou deux, pas de millé-naires, même si les médications utilisées pui-sent leurs recettes dans le fond des âges.
Le but de cet ouvrage n'est pas de combler un man-que : des sommités ont déjà écrit sur ce sujet, notam-ment Pierre Ribon ou, plus anciennement, notre maître à tous, Olivier de Serres. Non, le but de cet ouvrage est de rassembler en un seul la somme des connaissances que nous avons sur le sujet, de les organiser et de les classer afin que la découverte devienne plus aisée pour le lecteur. Puisse-t-il retrou-ver au sein de ces quelques pages le mystère qui entoure les origines de notre médication !
Puisse cet ouvrage rendre l'hommage mérité aux hommes du passé qui ont forgé notre histoire.
Je suis à jamais fier de mes racines et de mes origines.
Je suis à jamais fier.
Fier d'être Ardéchois.

Yohann FOUREY
Mardi 11 juillet 2017

 

 

Quelques précisions de lecture

Comme tout dictionnaire qui se respecte, celui-ci fonctionne par entrée et par ordre alphabétique.
La plupart des entrées se basent sur des ouvrages que j'ai analysés, compilés, résumés. Pour plus de faci-lités, j'ai rajouté à la fin de chacune de ces entrées les initiales des auteurs que je cite. Ce sont les suivant :
PR pour Pierre Ribon
ODS pour Olivier de Serres
JMP pour Jean-Marc Pastor
RSA pour René Saint-Alban
PC pour Pierre Charrié
GP pour Paysan
AM pour Albin Mazon
HV pour Henri Vaschalde
PA pour Petit Albert
GA pour Grand Albert
DICO pour dictionnaire (voir bibliographie en fin d'ouvrage)
Notons que Pierre Ribon a écrit plusieurs livres sur le sujet. Je les citerai en source si cela doit se présenter.
Pour de plus amples précisions, se référer à la table des matières en fin d'ouvrage.

 

A

Abeille : se faire piquer par une abeille à la belle saison permet de lutter contre les rhumatismes en tous genres. Pour soigner les affections de la vessie, on fabriquait un puissant diurétique en faisant bouillir trente ou soixante abeilles dans de l'eau. On buvait ensuite cette préparation d'un seul coup. Con-tre la chute des cheveux, il fallait faire frire des abeilles, puis les réduire en poudre. On se fric-tion-nait alors le cuir chevelu avec cette poudre, ce qui était souverain contre la calvitie. (GP/PR)
Abricotier (Prunus Armeniaca) : l'abrocot, son fruit, est un symbole féminin. En manger permet d'éveiller la passion et le désir. (DICO)
Absinthe (Artemisia Absinthium) : considérée comme un efficace contre poison lors de l'absorption de champignons vénéneux. Sa graine est un bon vermi-fuge, elle cicatrise les plaies en onguent. (PR/ODS)
Aconit Napel (Aconitum Napellus) : POISON ! Analgésique et fébrifuge. Déterrer la racine en sep-tembre ou octobre, puis faire sécher la plante. C'est cependant la plante la plus dangereuse et le poison le plus puissant de la flore des campagnes françaises, son utilisation doit être réalisée OBLIGATOIREMENT sous contrôle médical. (DICO)
Agnus Castus (Vitex Agnus Castus) : contre les douleurs du foie, de la rate et de la matrice. (ODS)
Aigremoine (Agrimonia Eupatoria) : excellente contre la dysenterie si prise en décoction, elle décon-gestionne également le foie, tue les vers et apaise les démangeaisons. (PR)
Ail (Allium Sattivum) : extrêmement efficace contre les vers intestinaux. Le lait, pris en cata-plasme, apaise la douleur des morsures de chien. Soigne les coliques si appliqué en décoction sur le ventre. Consommé en soupe dans le sur Ardèche, il apaise les indigestions des lendemains de fête. (PR)
Aimant : porté sous l'aisselle gauche, cette pierre permettait de lutter contre les avortements. (PR)
Airelle (Vaccinium Vitis) : employé en confiture contre la diarrhée. (PR)
Alchémille (Alchemilla Vulgaris) : soigne toutes douleurs musculaires en décoction. Appliquée sur un linge et posée sur la poitrine des femmes, elle raffer-mit les seins. (ODS)
Aloës Socrotin (Aloe Succotrina) : suc venant d'Arabie que l'on achetait chez les apothicaires. Très utilisé au XIXème siècle en pharmacopée populaire. Souverain contre le chancre si pris en poudre. (PR)
Amandier (Prunus Amygdalus) : prise en huile, l'amande douce possède de nombreuses vertus qui, pour la plupart, nous sont encore connus. Elle apaise les crevasses aux mains, les douleurs aux fesses des bébés, guérit l'eczéma. La coque en infusion est un excellent diurétique. (PR)
Amanite Tue-Mouche (Amanita Muscaria) : TOXIQUE ! Les cas de décès suite à l'absorption de ce champignon existent, mais ne sont pas majori-taires. On l'appelle aussi fausse oronge. On considère que son chapeau est soporifique. Ceci étant une médecine populaire se rapprochant énormément de la sorcellerie, il ne faut en aucun cas essayer d'avaler une amanite tue-mouche, même sous contrôle médical. (DICO)
Aneth Odorant (Anethum Gravoelens) : permet de soigner les gueules de bois et les absorptions trop fortes de boissons alcoolisées. Permettrai de guérir de la folie. Utilisées en infusion, les feuilles luttent efficacement contre les douleurs d'estomac. Ses grai-nes soignent le hoquet, le mal de tête et la toux des enfants. (DICO)
Angélique Officinale (Angelica Archangelica) : la racine est tonique et combat la fatigue. Calme les spasmes. Son huile essentielle est salutaire pour tout le système digestif. Très indiquée en cas de forte anxiété. Propriété anticoagulante et sudorifique. Les feuilles, la racine et les graines devaient être déterrées ou cueillies entre septembre et octobre. (DICO)
Anguille : contre la surdité, écorcher une anguille grasse, la larder avec du romarin, puis la faire rôtir. Le suc qui en découlera devra être mélangé avec de l'eau de vie de raisin. Cette liqueur devra être bouillie dans une cuillère en argent, puis trempée dans du coton. On appliquera ce coton dans l'oreille du patient afin que ce dernier puisse entendre à nouveau. (GP)
Anis Vert (Pimpinella Anisum) : une infusion de graines d'anis soulage les digestions difficiles. Il calme les migraines. Légèrement diurétique, c'est aussi un bon sédatif et un expectorant correct. Pulvérisés avec du miel, les graines donnent un bonbon très efficace contre l'enrouement de la voix. Son huile essentielle calme les douleurs nerveuses. (DICO)
Araignée : enrouler un membre douloureux dans une toile d'araignée permet de soulager la douleur. Pour lutter contre les douleurs pulmonaires, il fallait mettre une araignée dans une coquille de noix que l'on posait sur la poitrine du malade. L'araignée suçait ainsi le mal. Tremper une araignée dans de l'alcool, puis l'enfermer dans une coquille de noix. La mettre ensuite sur le ventre du patient afin de faire cesser toutes les hémorragies. (GP/PR)
Argent : porter un collier ou un pendentif en argent permettait à la fois d'éloigner les mauvais sorts, mais aussi de se prémunir contre toutes formes de maladie. (PR)
Argousier (Hippophae Rhamnoides) : les fruits apaisent les brûlures et désinfectent les éraflures. On dit également que ce sont des remèdes excellents con-tre le cancer. Le jus des baies mûres est un excellent tonifiant. (DICO)
Aristoloche (Aristolochia Clematitis) : Extrême-ment souveraine contre tout un tas d'afflictions. Expectorante, diurétique, antispas-modique… En gar-ga-risme, elle permet de soigner les rages de dents et les douleurs aux gencives. Elle guérit également les écorchures causées par les flèches et les égra-ti-gnures. (ODS)
Armoise (Artemisia Vulgaris) : elle permet aux mères qui ont la malchance d'accoucher d'un enfant mort-né de le faire sans la moindre douleur. Ajouter à du vin blanc, elle permet de soulager les règles douloureuses. (ODS)
Arnica (Arnica Montana) : les fleurs conservées dans de l'eau de vie soulagent les douleurs physiques comme les foulures, les coups et les hématomes. (PR)
Arrête Bœuf (Ononis Spinosa) : l'écorce de sa racine, prise en décoction, nettoie la gravelle, et est également un puissant diurétique. Elle enlève égale-ment les douleurs dentaires. (ODS)
Artichaut (Cynara Scolymus) : diurétique puissant. La force diurétique de l'artichaut est encore plus puissante si elle est cuite avec du vin. (PR)
Ase Fétide (Ferula Asafoetida) : c'est un antispasmodique. Soulage les flatulences et les bron-chites. Son huile est antimicrobienne. (DICO)
Asperge (Asparagus Officinalis) : permet de décongestionner le foie et les reins. Puissant diuré-tique. (PR)
Aubépine (Crataegus Oxyacantha) : prise en infusion contre les angines et les maux de gorge. (PR)
Aulne (Alnus Glutinosa) : son écorce est utilisée au printemps, ses feuilles tout le reste de l'année. En infusion, guérit les fièvres. (PR)
Aunée (Inula Helenium) : excellente contre les maux d'estomac, les coliques, les spasmes, les con-vulsions, et les étouffements si la tige est prise en décoction. La racine, prise également en décoction, est un excellent diurétique. De nos jours, elle soigne les coliques humaines ou animales. (PR)
Avoine (Avena Sativa) : un picotin d'avoine frit dans de l'huile avec du beurre, puis emballé déli-catement dans une serviette et appliqué sur le ventre soigne la pleurésie. Les cataplasmes d'avoine soi-gnent également de la pleurésie. (ODS)
Azaret (Azarum Europeanum) : les racines sont encore utilisées de nos jours contre les difficultés digestives et respiratoires. Elle assure une bonne digestion et empêche les vomissements. (DICO)
B

Badiane (Illicium Verum) : soigne aérophagie et migraine. Soulage les aigreurs d'estomac. Une infu-sion de graines de badiane est digestive. Reconnue pour le traitement des douleurs au ventre. (DICO)
Bains de mer : préconisés contre la rage. Il fallait pour cela se tremper dans l'eau de mer avant que la rage n'atteigne les parties vitales. On estimait ce délai à neuf jours. (GP)
Bassinet (Ranunculus Bulbosus) : pris par la bouche, très efficace contre les fièvres. Elle est également utilisée contre les verrues et les ampoules des mains et des talons. (PR)
Bassin : à Saint-Maurice-d'Ibie se situait dans le jardin d'un particulier, et qui semble encore exister de nos jours, un petit bassin dont les eaux claires et limpides permettaient, s "ils en buvaient, de les guérir des maladies aux jambes dont ils pouvaient souffrir. (PR)
Bardane (Arctium Lappa) : en décoction soigne les maladies de la peau. C'est également un puissant diurétique. Le jus des feuilles permet également, pris par voie buccale, de soigner les furoncles. Les feuilles sont parfois appliquées à même la peau contre les teignes et, là encore, les furoncles. (PR)
Basilic (Ocimum Basilicum) : en infusion, soigne les maux d'estomac. (PR)
Bave de limace : permettait de faire disparaître les verrues par application. (GP)
Bécasse : réduite en poudre et employée en boisson, elle permettait de lutter contre les calculs rénaux. Pour réduite l'animal en poudre, il fallait mettre l'animal dans un pot en terre n'ayant jamais servi et le faire cuire au four le temps nécessaire pour faire cuire une fournée de pain. (PR)
Belladone (Atropa Belladonna) : POISON ! Les racines sont analgésiques. Elle réduit les sécrétions salivaires ainsi que la transpiration. Les feuilles doi-vent être arrachées en novembre. Ne doit être utilisée que sur strictes prescriptions médicales. (DICO)
Benoîte (Geum Urbanum) : efficace contre les douleurs d'estomac et du foie. Anti-inflammatoire et antiseptique. Utilisée en gargarisme, elle soulage les douleurs dentaires et apaise la mauvaise haleine. Ce sont ses feuilles et ses racines qui possèdent un véritable pouvoir en pharmacopée populaire. (DICO)
Bergeronnette : réduite en poudre selon le procédé décrit plus haut et pris en boisson avec du vin rouge, elle permettait de soigner les hémorroïdes (ODS)
Bette (Beta Cida) : son jus appliqué sur la tête fait tomber poux et lentes. En potage, elle soulage les douleurs au ventre. (PR)
Bétoine (Stachys Officinalis) : en cataplasme soulage les morsures. Elle guérit également les plaies, les ulcères et les furoncles. En décoction avec du vin blanc, elle supprime les calculs et apaise les douleurs rénales. Son jus pris à jeun empêche d'être ivre. (PR)
Beurre : il était toujours utilisé pour la préparation d'onguents et de pommades. Seul le beurre frais était utilisé. Mélangé avec de la neige, de la céruse et du vin rouge, on obtenait une pommade efficace contre les brûlures. Avec de la cire, de la térébenthine et de la poix, on obtenait une mixture souveraine contre les cors aux pieds. (PR)
Bézoard : il s'agit d'une pierre que l'on trouve généralement dans l'intestin des animaux. Peu utilisés en Ardèche, les bézoards sont néanmoins présents dans certaines recettes. Bouilli dans du vin, la mixture obtenue permet de soigner la fièvre maligne (PR) alors qu'un bézoard extrait des entrailles d'une biche permet de lutter efficacement contre les avortements. (ODS)
Bistorte (Polygonum Bistorta) : sa poudre, prisée par le nez, empêche les saignements. Les racines, pri-ses en bain de bouche, soulagent les douleurs den-taires. (PR)
Blé (Triticum Vulgare) : les emplâtres de mie de pain dans du lait peuvent faire mûrir les panaris et calmer les douleurs. (PR)
Bleuet (Centaurea Cyanus) : les fleurs de bleuets, baignant dans de l'eau courante et du vitriol blanc et pris en compresse soulage les douleurs des yeux. De nos jours, l'eau de bleuets est encore utili-sée comme démaquillant. (ODS)
Bouc : lors des épidémies de peste, on mettait le bouc familial dans la pièce commune. Il était com-mun d'affirmer que ses effluves malodorantes chas-saient les germes de la peste. (GP)
Bouleau (Betula Alba) : tout est utilisé chez le bouleau : les bourgeons, l'écorce et les feuilles. Pris en infusion, est utilisé comme dépuratif ou digestif et soigne les douleurs du foie. Il faut noter que chacune des parties de l'arbre aura dû être préalablement séché à l'ombre. (PR)
Bouleau Verruqueux (Betula Pendula) : la sève et les feuilles ont des vertus diurétiques. Les bour-geons et l'écorce sèche, en infusion, sont anti-sep-tiques et diurétiques. Les feuilles, prises en tisane, sont un bon désinfectant. (DICO)
Bouillon Blanc (Verbascum Thapsus) : le jus de sa racine pris en bouillon pendant quatre jours avec de l'hypocras écarte les fièvres. Le jus de ses feuilles et de ses fleurs guérit les brûlures. Ses fleurs, mélangées avec de la mie de pain et un œuf, ainsi qu'avec des feuilles de poireau soulagent les douleurs hémorroïdaires. (ODS)

Bourdaine (Frangula Dodonei) : l'écorce séchée favorise la sécrétion de la bile. Excellent laxatif et purgatif, attention tout de même car elle est irritante pour le colon. Les feuilles doivent être cueillies entre avril et mai, et séchées pendant une année entière avant utilisation. (DICO)
Bourrache (Borago Officinalis) : les fleurs sont très efficaces en infusion contre le rhume et la toux. (PR)
Bourse à pasteur (Capsella Bursa Pastoris) : sa décoction arrête la dysenterie, et est efficace contre toutes formes de saignements (du nez, des oreilles, soulage les règles douloureuses). Encore de nos jours, elle est utilisée pour apaiser les douleurs causées par l'arrivée de la ménopause. (PR)
Brûlure : pour soigner la rage, il fallait cautériser la morsure de l'animal sur la peau humaine à l'aide d'un tison ardent afin de brûler les chairs. (GP)
Bryone Dioïque (Bryonia Dioica) : POISON ! Ne doit être utilisée que sous surveillance médicale stricte. Toutes les parties de la plante sont vénéneu-ses et l'absorption de quelques fruits suffisent à tuer un petit enfant. Néanmoins, sa racine est un fort purgatif, et on l'utilise, avec prudence, contre les rhumatismes et la coqueluche. (DICO)
Buglosse (Anchusa Officinalis) : ses feuilles, en potage, soulagent les douleurs au ventre. Son eau distillée soigne les douleurs aux yeux, apaise les fièvres et permet de soigner les morsures de serpent (ODS)
Bugle (Ajuga Reptans) : elle consolide les plaies intérieures ou extérieures. Son pouvoir semble plus magique que médicinal. (PR)
Buis (Buxus Sempervivens) : une poignée de feuille de buis pillée mélangée à un verre de vin blanc, une cuillère de sucre et de l'au de vie, administrée à un malade à qui on aura préalablement enlevé six onces de sang permet de soigner efficacement la pleurésie. (ODS)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C

Cade (Juniperus Oxycedrus) : l'huile de cade est utilisée pour soigner les maladies de peau. Sou-veraine contre les poux et les tiques. L'encens de cade, sorte de gomme coulant le long des troncs, est employé comme emplâtre les plus chauds possibles contre les refroidissements, bronchites et pneu-monies. (PR)
Caféier d'Arabie (Coffea Arabica) : l'appli-cation de café moulu mélangé à du sucre soigne les petites coupures. On peut aussi, pour guérir un panaris, tremper le doigt infecté dans une tasse de café. (DICO)
Camomille (Anthemis Nobilis) : le jus des feuilles soigne les fièvres. Les bains de camomille apaisent les douleurs musculaires, tout comme son huile. Ses feuilles séchées sur des briques chaudes apaisent les céphalées. Les fleurs et les feuilles, en bain, soulagent la lassitude et pilée avec du vin blanc soignent les fièvres. Broyée et détrempée en vin, et bue à jeun, est un puissant diurétique. (ODS/PR)
Cannelle (Cinnamomum Verum) : l'huile essen-tielle issue de ses feuilles soulage la digestion difficile et la respiration. Antiseptique et antispas-modique puissant. En usage externe, elle soulage les rhumatismes. (DICO)
Cardamome Noire (Amomum Subulatum) : antispasmodique et anti-vomitif puissant. Elle per-met également de lutter contre les douleurs dentaires, notamment causées par les caries. (DICO)

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