paru en novembre 2017
|
petit dictionnaire |
extraits
Propos liminaires
et introduction
Beaucoup de choses ont déjà
été écrites sur les différents modes
de soin qu'utilisaient nos anciens à une époque
où la médecine était encore balbutiante,
voir ignorante. En effet, si la plupart des docteurs, à
un moment donné, pratiquaient une médecine sou-vent
barbare, certaines personnes avaient des connais-sances souvent
supérieures en utilisant des méthodes certes moins
orthodoxes pour l'époque, mais égale-ment moins
dangereuses. Si les médecins prati-quaient saignées,
fumigations et autres purga-tions à l'aide d'instruments
qui ressemblaient plus à des appareillages de tortures
qu'à du matériel médi-cal, les gens du peuple
connaissaient les vertus des plantes et des animaux, et savaient
les utiliser. Si certaines pratiques de ces campagnes étaient
souvent issues de croyances populaires plus ou moins douteuses,
venues pour souvent des anciens livres de sorcellerie aussi connus
que le Grand Albert ou le Petit Albert, ouvrages reconnus comme
faisant foi, d'autres étaient en revanche transmises par
bouche à oreille, comme un secret précieux qu'il
ne fallait pas égarer. Ainsi, les secrets des herbes comme
la sauge, le millepertuis, le laurier ou d'autres nous sont parvenus
quasiment intacts jusqu'à nos jours. Olivier de Serres,
le premier grand agronome génial au monde, et qui était
ardéchois, avait bien conscience des vertus des plantes,
des légumes et des animaux.
Ces remèdes, que l'on nomme parfois remèdes de grand-mère,
n'ont pour la plupart rien à prouver. Le lecteur trouvera,
dans ce dictionnaire, les vertus des différentes plantes
qui poussent à quelques pas de chez lui, mais trouvera
également des choses beau-coup plus surprenantes qu'il
devra se garder d'avoir la curiosité d'essayer ! En effet,
si les vertus de la plupart des secrets qui seront délivrés
ici ne sont plus à prouver, certains sont en revanche issus
d'une tradi-tion populaire si ancienne que l'on touche non plus
au domaine de la médecine, mais bel et bien à celui
de la sorcellerie.
Nombre de villages de nos deux départements ont eu en leur
sein ces personnes que l'on nomme rebou-teux, qui soignaient une
dent, une foulure, une blessu-re, en appliquant parfois des pommades
de leur prépa-ration, ou en faisant boire des tisanes qu'ils
avaient concoctées eux-mêmes. Ces personnes là
ne prenaient comme salaire qu'une somme modeste à l'appré-ciation
du patient ou des avantages en nature comme de quoi se préparer
un repas, des légumes, de quoi subsister
La préoccupation
principale des hommes et femmes du passé étaient
de survivre, peu importait le moyen. Des dons en nature étaient
souvent les bienvenus.
Moi-même j'ai eu la chance de connaître, dans ma jeunesse
et dans mon petit village ardéchois de Mauves, une de ces
figures bienveillantes. J'ai été soigné durant
mon enfance, plusieurs fois, par une personne formidable qui,
hélas, s'est éteinte depuis. Puisse cet ouvrage
lui rendre un hommage modeste comparé à tout le
bien qu'elle a pu faire autour d'elle. Mes maux de dents, mes
douleurs lombaires soula-gés par l'application de quelques
plantes et l'absorp-tion de quelques décoctions et rémunérés
par un sac de pommes de terre ou une pièce de dix francs
: elle n'en réclamait pas plus.
De nos jours encore de nouvelles formes de méde-cines font
leur apparition, des formes qui existaient au temps jadis, un
temps finalement pas si reculé que cela : nous parlons
d'un siècle ou deux, pas de millé-naires, même
si les médications utilisées pui-sent leurs recettes
dans le fond des âges.
Le but de cet ouvrage n'est pas de combler un man-que : des sommités
ont déjà écrit sur ce sujet, notam-ment Pierre
Ribon ou, plus anciennement, notre maître à tous,
Olivier de Serres. Non, le but de cet ouvrage est de rassembler
en un seul la somme des connaissances que nous avons sur le sujet,
de les organiser et de les classer afin que la découverte
devienne plus aisée pour le lecteur. Puisse-t-il retrou-ver
au sein de ces quelques pages le mystère qui entoure les
origines de notre médication !
Puisse cet ouvrage rendre l'hommage mérité aux hommes
du passé qui ont forgé notre histoire.
Je suis à jamais fier de mes racines et de mes origines.
Je suis à jamais fier.
Fier d'être Ardéchois.
Yohann FOUREY
Mardi 11 juillet 2017
Quelques précisions de lecture
Comme tout dictionnaire qui
se respecte, celui-ci fonctionne par entrée et par ordre
alphabétique.
La plupart des entrées se basent sur des ouvrages que j'ai
analysés, compilés, résumés. Pour
plus de faci-lités, j'ai rajouté à la fin
de chacune de ces entrées les initiales des auteurs que
je cite. Ce sont les suivant :
PR pour Pierre Ribon
ODS pour Olivier de Serres
JMP pour Jean-Marc Pastor
RSA pour René Saint-Alban
PC pour Pierre Charrié
GP pour Paysan
AM pour Albin Mazon
HV pour Henri Vaschalde
PA pour Petit Albert
GA pour Grand Albert
DICO pour dictionnaire (voir bibliographie en fin d'ouvrage)
Notons que Pierre Ribon a écrit plusieurs livres sur le
sujet. Je les citerai en source si cela doit se présenter.
Pour de plus amples précisions, se référer
à la table des matières en fin d'ouvrage.
A
Abeille : se faire piquer par
une abeille à la belle saison permet de lutter contre les
rhumatismes en tous genres. Pour soigner les affections de la
vessie, on fabriquait un puissant diurétique en faisant
bouillir trente ou soixante abeilles dans de l'eau. On buvait
ensuite cette préparation d'un seul coup. Con-tre la chute
des cheveux, il fallait faire frire des abeilles, puis les réduire
en poudre. On se fric-tion-nait alors le cuir chevelu avec cette
poudre, ce qui était souverain contre la calvitie. (GP/PR)
Abricotier (Prunus Armeniaca) : l'abrocot, son fruit, est un symbole
féminin. En manger permet d'éveiller la passion
et le désir. (DICO)
Absinthe (Artemisia Absinthium) : considérée comme
un efficace contre poison lors de l'absorption de champignons
vénéneux. Sa graine est un bon vermi-fuge, elle
cicatrise les plaies en onguent. (PR/ODS)
Aconit Napel (Aconitum Napellus) : POISON ! Analgésique
et fébrifuge. Déterrer la racine en sep-tembre ou
octobre, puis faire sécher la plante. C'est cependant la
plante la plus dangereuse et le poison le plus puissant de la
flore des campagnes françaises, son utilisation doit être
réalisée OBLIGATOIREMENT sous contrôle médical.
(DICO)
Agnus Castus (Vitex Agnus Castus) : contre les douleurs du foie,
de la rate et de la matrice. (ODS)
Aigremoine (Agrimonia Eupatoria) : excellente contre la dysenterie
si prise en décoction, elle décon-gestionne également
le foie, tue les vers et apaise les démangeaisons. (PR)
Ail (Allium Sattivum) : extrêmement efficace contre les
vers intestinaux. Le lait, pris en cata-plasme, apaise la douleur
des morsures de chien. Soigne les coliques si appliqué
en décoction sur le ventre. Consommé en soupe dans
le sur Ardèche, il apaise les indigestions des lendemains
de fête. (PR)
Aimant : porté sous l'aisselle gauche, cette pierre permettait
de lutter contre les avortements. (PR)
Airelle (Vaccinium Vitis) : employé en confiture contre
la diarrhée. (PR)
Alchémille (Alchemilla Vulgaris) : soigne toutes douleurs
musculaires en décoction. Appliquée sur un linge
et posée sur la poitrine des femmes, elle raffer-mit les
seins. (ODS)
Aloës Socrotin (Aloe Succotrina) : suc venant d'Arabie que
l'on achetait chez les apothicaires. Très utilisé
au XIXème siècle en pharmacopée populaire.
Souverain contre le chancre si pris en poudre. (PR)
Amandier (Prunus Amygdalus) : prise en huile, l'amande douce possède
de nombreuses vertus qui, pour la plupart, nous sont encore connus.
Elle apaise les crevasses aux mains, les douleurs aux fesses des
bébés, guérit l'eczéma. La coque en
infusion est un excellent diurétique. (PR)
Amanite Tue-Mouche (Amanita Muscaria) : TOXIQUE ! Les cas de décès
suite à l'absorption de ce champignon existent, mais ne
sont pas majori-taires. On l'appelle aussi fausse oronge. On considère
que son chapeau est soporifique. Ceci étant une médecine
populaire se rapprochant énormément de la sorcellerie,
il ne faut en aucun cas essayer d'avaler une amanite tue-mouche,
même sous contrôle médical. (DICO)
Aneth Odorant (Anethum Gravoelens) : permet de soigner les gueules
de bois et les absorptions trop fortes de boissons alcoolisées.
Permettrai de guérir de la folie. Utilisées en infusion,
les feuilles luttent efficacement contre les douleurs d'estomac.
Ses grai-nes soignent le hoquet, le mal de tête et la toux
des enfants. (DICO)
Angélique Officinale (Angelica Archangelica) : la racine
est tonique et combat la fatigue. Calme les spasmes. Son huile
essentielle est salutaire pour tout le système digestif.
Très indiquée en cas de forte anxiété.
Propriété anticoagulante et sudorifique. Les feuilles,
la racine et les graines devaient être déterrées
ou cueillies entre septembre et octobre. (DICO)
Anguille : contre la surdité, écorcher une anguille
grasse, la larder avec du romarin, puis la faire rôtir.
Le suc qui en découlera devra être mélangé
avec de l'eau de vie de raisin. Cette liqueur devra être
bouillie dans une cuillère en argent, puis trempée
dans du coton. On appliquera ce coton dans l'oreille du patient
afin que ce dernier puisse entendre à nouveau. (GP)
Anis Vert (Pimpinella Anisum) : une infusion de graines d'anis
soulage les digestions difficiles. Il calme les migraines. Légèrement
diurétique, c'est aussi un bon sédatif et un expectorant
correct. Pulvérisés avec du miel, les graines donnent
un bonbon très efficace contre l'enrouement de la voix.
Son huile essentielle calme les douleurs nerveuses. (DICO)
Araignée : enrouler un membre douloureux dans une toile
d'araignée permet de soulager la douleur. Pour lutter contre
les douleurs pulmonaires, il fallait mettre une araignée
dans une coquille de noix que l'on posait sur la poitrine du malade.
L'araignée suçait ainsi le mal. Tremper une araignée
dans de l'alcool, puis l'enfermer dans une coquille de noix. La
mettre ensuite sur le ventre du patient afin de faire cesser toutes
les hémorragies. (GP/PR)
Argent : porter un collier ou un pendentif en argent permettait
à la fois d'éloigner les mauvais sorts, mais aussi
de se prémunir contre toutes formes de maladie. (PR)
Argousier (Hippophae Rhamnoides) : les fruits apaisent les brûlures
et désinfectent les éraflures. On dit également
que ce sont des remèdes excellents con-tre le cancer. Le
jus des baies mûres est un excellent tonifiant. (DICO)
Aristoloche (Aristolochia Clematitis) : Extrême-ment souveraine
contre tout un tas d'afflictions. Expectorante, diurétique,
antispas-modique
En gar-ga-risme, elle permet de soigner
les rages de dents et les douleurs aux gencives. Elle guérit
également les écorchures causées par les
flèches et les égra-ti-gnures. (ODS)
Armoise (Artemisia Vulgaris) : elle permet aux mères qui
ont la malchance d'accoucher d'un enfant mort-né de le
faire sans la moindre douleur. Ajouter à du vin blanc,
elle permet de soulager les règles douloureuses. (ODS)
Arnica (Arnica Montana) : les fleurs conservées dans de
l'eau de vie soulagent les douleurs physiques comme les foulures,
les coups et les hématomes. (PR)
Arrête Buf (Ononis Spinosa) : l'écorce de sa
racine, prise en décoction, nettoie la gravelle, et est
également un puissant diurétique. Elle enlève
égale-ment les douleurs dentaires. (ODS)
Artichaut (Cynara Scolymus) : diurétique puissant. La force
diurétique de l'artichaut est encore plus puissante si
elle est cuite avec du vin. (PR)
Ase Fétide (Ferula Asafoetida) : c'est un antispasmodique.
Soulage les flatulences et les bron-chites. Son huile est antimicrobienne.
(DICO)
Asperge (Asparagus Officinalis) : permet de décongestionner
le foie et les reins. Puissant diuré-tique. (PR)
Aubépine (Crataegus Oxyacantha) : prise en infusion contre
les angines et les maux de gorge. (PR)
Aulne (Alnus Glutinosa) : son écorce est utilisée
au printemps, ses feuilles tout le reste de l'année. En
infusion, guérit les fièvres. (PR)
Aunée (Inula Helenium) : excellente contre les maux d'estomac,
les coliques, les spasmes, les con-vulsions, et les étouffements
si la tige est prise en décoction. La racine, prise également
en décoction, est un excellent diurétique. De nos
jours, elle soigne les coliques humaines ou animales. (PR)
Avoine (Avena Sativa) : un picotin d'avoine frit dans de l'huile
avec du beurre, puis emballé déli-catement dans
une serviette et appliqué sur le ventre soigne la pleurésie.
Les cataplasmes d'avoine soi-gnent également de la pleurésie.
(ODS)
Azaret (Azarum Europeanum) : les racines sont encore utilisées
de nos jours contre les difficultés digestives et respiratoires.
Elle assure une bonne digestion et empêche les vomissements.
(DICO)
B
Badiane (Illicium Verum) :
soigne aérophagie et migraine. Soulage les aigreurs d'estomac.
Une infu-sion de graines de badiane est digestive. Reconnue pour
le traitement des douleurs au ventre. (DICO)
Bains de mer : préconisés contre la rage. Il fallait
pour cela se tremper dans l'eau de mer avant que la rage n'atteigne
les parties vitales. On estimait ce délai à neuf
jours. (GP)
Bassinet (Ranunculus Bulbosus) : pris par la bouche, très
efficace contre les fièvres. Elle est également
utilisée contre les verrues et les ampoules des mains et
des talons. (PR)
Bassin : à Saint-Maurice-d'Ibie se situait dans le jardin
d'un particulier, et qui semble encore exister de nos jours, un
petit bassin dont les eaux claires et limpides permettaient, s
"ils en buvaient, de les guérir des maladies aux jambes
dont ils pouvaient souffrir. (PR)
Bardane (Arctium Lappa) : en décoction soigne les maladies
de la peau. C'est également un puissant diurétique.
Le jus des feuilles permet également, pris par voie buccale,
de soigner les furoncles. Les feuilles sont parfois appliquées
à même la peau contre les teignes et, là encore,
les furoncles. (PR)
Basilic (Ocimum Basilicum) : en infusion, soigne les maux d'estomac.
(PR)
Bave de limace : permettait de faire disparaître les verrues
par application. (GP)
Bécasse : réduite en poudre et employée en
boisson, elle permettait de lutter contre les calculs rénaux.
Pour réduite l'animal en poudre, il fallait mettre l'animal
dans un pot en terre n'ayant jamais servi et le faire cuire au
four le temps nécessaire pour faire cuire une fournée
de pain. (PR)
Belladone (Atropa Belladonna) : POISON ! Les racines sont analgésiques.
Elle réduit les sécrétions salivaires ainsi
que la transpiration. Les feuilles doi-vent être arrachées
en novembre. Ne doit être utilisée que sur strictes
prescriptions médicales. (DICO)
Benoîte (Geum Urbanum) : efficace contre les douleurs d'estomac
et du foie. Anti-inflammatoire et antiseptique. Utilisée
en gargarisme, elle soulage les douleurs dentaires et apaise la
mauvaise haleine. Ce sont ses feuilles et ses racines qui possèdent
un véritable pouvoir en pharmacopée populaire. (DICO)
Bergeronnette : réduite en poudre selon le procédé
décrit plus haut et pris en boisson avec du vin rouge,
elle permettait de soigner les hémorroïdes (ODS)
Bette (Beta Cida) : son jus appliqué sur la tête
fait tomber poux et lentes. En potage, elle soulage les douleurs
au ventre. (PR)
Bétoine (Stachys Officinalis) : en cataplasme soulage les
morsures. Elle guérit également les plaies, les
ulcères et les furoncles. En décoction avec du vin
blanc, elle supprime les calculs et apaise les douleurs rénales.
Son jus pris à jeun empêche d'être ivre. (PR)
Beurre : il était toujours utilisé pour la préparation
d'onguents et de pommades. Seul le beurre frais était utilisé.
Mélangé avec de la neige, de la céruse et
du vin rouge, on obtenait une pommade efficace contre les brûlures.
Avec de la cire, de la térébenthine et de la poix,
on obtenait une mixture souveraine contre les cors aux pieds.
(PR)
Bézoard : il s'agit d'une pierre que l'on trouve généralement
dans l'intestin des animaux. Peu utilisés en Ardèche,
les bézoards sont néanmoins présents dans
certaines recettes. Bouilli dans du vin, la mixture obtenue permet
de soigner la fièvre maligne (PR) alors qu'un bézoard
extrait des entrailles d'une biche permet de lutter efficacement
contre les avortements. (ODS)
Bistorte (Polygonum Bistorta) : sa poudre, prisée par le
nez, empêche les saignements. Les racines, pri-ses en bain
de bouche, soulagent les douleurs den-taires. (PR)
Blé (Triticum Vulgare) : les emplâtres de mie de
pain dans du lait peuvent faire mûrir les panaris et calmer
les douleurs. (PR)
Bleuet (Centaurea Cyanus) : les fleurs de bleuets, baignant dans
de l'eau courante et du vitriol blanc et pris en compresse soulage
les douleurs des yeux. De nos jours, l'eau de bleuets est encore
utili-sée comme démaquillant. (ODS)
Bouc : lors des épidémies de peste, on mettait le
bouc familial dans la pièce commune. Il était com-mun
d'affirmer que ses effluves malodorantes chas-saient les germes
de la peste. (GP)
Bouleau (Betula Alba) : tout est utilisé chez le bouleau
: les bourgeons, l'écorce et les feuilles. Pris en infusion,
est utilisé comme dépuratif ou digestif et soigne
les douleurs du foie. Il faut noter que chacune des parties de
l'arbre aura dû être préalablement séché
à l'ombre. (PR)
Bouleau Verruqueux (Betula Pendula) : la sève et les feuilles
ont des vertus diurétiques. Les bour-geons et l'écorce
sèche, en infusion, sont anti-sep-tiques et diurétiques.
Les feuilles, prises en tisane, sont un bon désinfectant.
(DICO)
Bouillon Blanc (Verbascum Thapsus) : le jus de sa racine pris
en bouillon pendant quatre jours avec de l'hypocras écarte
les fièvres. Le jus de ses feuilles et de ses fleurs guérit
les brûlures. Ses fleurs, mélangées avec de
la mie de pain et un uf, ainsi qu'avec des feuilles de poireau
soulagent les douleurs hémorroïdaires. (ODS)
Bourdaine (Frangula Dodonei)
: l'écorce séchée favorise la sécrétion
de la bile. Excellent laxatif et purgatif, attention tout de même
car elle est irritante pour le colon. Les feuilles doivent être
cueillies entre avril et mai, et séchées pendant
une année entière avant utilisation. (DICO)
Bourrache (Borago Officinalis) : les fleurs sont très efficaces
en infusion contre le rhume et la toux. (PR)
Bourse à pasteur (Capsella Bursa Pastoris) : sa décoction
arrête la dysenterie, et est efficace contre toutes formes
de saignements (du nez, des oreilles, soulage les règles
douloureuses). Encore de nos jours, elle est utilisée pour
apaiser les douleurs causées par l'arrivée de la
ménopause. (PR)
Brûlure : pour soigner la rage, il fallait cautériser
la morsure de l'animal sur la peau humaine à l'aide d'un
tison ardent afin de brûler les chairs. (GP)
Bryone Dioïque (Bryonia Dioica) : POISON ! Ne doit être
utilisée que sous surveillance médicale stricte.
Toutes les parties de la plante sont vénéneu-ses
et l'absorption de quelques fruits suffisent à tuer un
petit enfant. Néanmoins, sa racine est un fort purgatif,
et on l'utilise, avec prudence, contre les rhumatismes et la coqueluche.
(DICO)
Buglosse (Anchusa Officinalis) : ses feuilles, en potage, soulagent
les douleurs au ventre. Son eau distillée soigne les douleurs
aux yeux, apaise les fièvres et permet de soigner les morsures
de serpent (ODS)
Bugle (Ajuga Reptans) : elle consolide les plaies intérieures
ou extérieures. Son pouvoir semble plus magique que médicinal.
(PR)
Buis (Buxus Sempervivens) : une poignée de feuille de buis
pillée mélangée à un verre de vin
blanc, une cuillère de sucre et de l'au de vie, administrée
à un malade à qui on aura préalablement enlevé
six onces de sang permet de soigner efficacement la pleurésie.
(ODS)
C
Cade (Juniperus Oxycedrus)
: l'huile de cade est utilisée pour soigner les maladies
de peau. Sou-veraine contre les poux et les tiques. L'encens de
cade, sorte de gomme coulant le long des troncs, est employé
comme emplâtre les plus chauds possibles contre les refroidissements,
bronchites et pneu-monies. (PR)
Caféier d'Arabie (Coffea Arabica) : l'appli-cation de café
moulu mélangé à du sucre soigne les petites
coupures. On peut aussi, pour guérir un panaris, tremper
le doigt infecté dans une tasse de café. (DICO)
Camomille (Anthemis Nobilis) : le jus des feuilles soigne les
fièvres. Les bains de camomille apaisent les douleurs musculaires,
tout comme son huile. Ses feuilles séchées sur des
briques chaudes apaisent les céphalées. Les fleurs
et les feuilles, en bain, soulagent la lassitude et pilée
avec du vin blanc soignent les fièvres. Broyée et
détrempée en vin, et bue à jeun, est un puissant
diurétique. (ODS/PR)
Cannelle (Cinnamomum Verum) : l'huile essen-tielle issue de ses
feuilles soulage la digestion difficile et la respiration. Antiseptique
et antispas-modique puissant. En usage externe, elle soulage les
rhumatismes. (DICO)
Cardamome Noire (Amomum Subulatum) : antispasmodique et anti-vomitif
puissant. Elle per-met également de lutter contre les douleurs
dentaires, notamment causées par les caries. (DICO)