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PAUL D'ALBIGNY " CHATEAU A VENDRE " datant de 1905 réuni
en 8 dosssiers de plus de 1000 pages ! Paul d'Albigny a aussi été
le Directeur de l'Imprimerie Centrale de l'Ardèche à
Privas. Contrairement à la
plupart des bulletins de ce genre, la " Revue du Vivarais
" n'était pas l'organe de quelque académie,
société savante ou cercle littéraire.Elle
appartenait à l'Imprimerie centrale qui l'éditait
et, bien que " publiée avec le concours d'un groupe
d'écrivain s ardéchois ", ne relevait au plan
éditorial que du seul directeur de la publication. Le
changement de propriétaire, en 1911, lorsqu'Auguste Le
SOURD racheta la Revue à la suite de la liquidation de
l'Imprimerie centrale, ne corrigea pas totalement cette situation.
Elle continue à être publiée en 2018. Ensemble tout à fait exceptionnel et unique avec différentes variantes de l'histoire permettant d'appréhender la gènèse de cette uvre inédite. vendu |
Voici le début du livre avec quelques extrait pour sa localisation qui est évidemment ardéchoise !
" Château à vendre "
Le château de Fontcastel
A l'époque et dans la contrée où commence
cette histoire, le décor est ravissant.
C'est un coin du haut-Languedoc où mirant les eaux glauques
et rapides du Rhône, des collines de calcaires gris et les
toisons des chènes y sont éternellement vertes et
sombres.
Avril, un avril du midi touchant à sa fin, a répandu
partout l'ivresse fièvreuse de ses sèves. Des frondaisons
neuves d'un vert tendre, des tapis de graminés et de plantes
fourragères revivent les tons jaunis ou roussis pas les
jours d'hiver, dans les plaines et sur les pentes douces des coteaux
cultivés. Les pousses nouvelles des vignes, des pruniers,
les fleurs blanches ou roses dans les vergers achèvent
de se parer, jettent de toutes part une note claire et chantante
dans la campagne, et c'est un ravissant prélude de l'éclatante
chanson de Mai.
Le ciel, c'est un ciel méridional, lumineux, profond et
sans crudité encore, dans lequel monte un soleil déjà
chaud, qui fait éclater les bourgeons attardés,
entrouve les premières roses et achève la floraison
des lilas, dont la brise répend partout les fines essences.
Sur la rive droite du Rhône, à mi-coteau, assis sur
la terrasse d'une sorte de promontoire abrité cependant
contre les caresses trop violentes du terrible Mistral, s'élève
le château de Fontcastel. Il domine l'étroite bande
de plaine dans laquelle s'allonge la grande route de Lyon à
Marseille, puis la partie basse de la petite ville de Bourg Saint
André, très ancienne bourgade baptisée par
le sand d'un martyr chrétien et d'un apôtre. Eclairées
par le soleil déjà au tiers de sa course, la large
façade et la masse imposante du château s'aperçoivent
de loin
.
Des terrasses & des balcons du
château, la vue s'étendait très loin. Elle
était superbe et changeante au gré de la lumière
qui baignait les panoramas immenses qu'elle pouvait embrasser.
Tout en bas de la colline que dominait Fontcaste, la vallée
du Rhône où le fleuve magestueux se hâte vers
la Provence et la mer d'Azur. Au delà du fleuve, vers l'Orient,
les plaines luxuriantes su Dauphine sur lequel le regard glisse
jusqu'aux Alpes et alentours