La Bouquinerie

Aide / Help Accueil / Home Nous / Us Livres anciens / Old books Editions / Publisher Galerie / Gallery Liens / Links Ecrire / E-mail Commander / Order


L’Almanach Ardèche & Drôme 2016.

192 pages. 5,95 euros. Franco 10 euros

extraits

David VINSON

1914-1918, la Drôme et l'Ardèche dans la Grande Guerre

Départements éloignés du front, la Drôme et l'Ardèche, dés l'été 1914, participent pleinement à l'effort de guerre et s'en trouvent fondamentalement bouleversés. Ici comme ailleurs, la mobilisation est totale et une singulière " culture de guerre " submerge la moindre chaumière drôme-ardéchoise. A cet égard, comment se manifeste cette expérience hors norme du premier conflit mondial dans nos deux départements de l'Arrière? De quelles façons sont-ils affectés et touchés par la Grande Guerre ?
Les poilus drômois et ardéchois
En août 1914, à l'unisson de l'union sacrée nationale, la mobilisation des soldats drômois et ardéchois s'effectuent sans grandes difficultés. L'enthousiasme qu'il convient de relativiser, fait la Une des journaux locaux. En fait, ce sont des conscrits résignés, quelque peu inquiets mais ferment résolus qui répondent à l'appel. Il s'agit de " faire son devoir " et de son montrer patriote à l'aune d'une guerre que l'on imagine courte et bien entendu victorieuse. Ainsi, par exemples, dans la nuit du 5 au 6 août le 75° régiment d'infanterie s'embarque en gare de Romans avec ses 53 officiers, 3371 soldats et 196 chevaux. Quant au 61° régiment d'infanterie de Privas, il prend la direction de la Lorraine.
Mobilisés dans divers corps et régiments, les poilus drômois et ardéchois se retrouvent rapidement sur toutes les lignes de front. A ce titre leur apprentissage des combats n'est en rien spécifique et s'inscrit d'emblée dans le cadre d'une expérience commune de la guerre et de sa brutalité. En quelques jours, entre le 25 septembre et le 2 novembre 1915, dans la Somme, le 52° régiment d'infanterie de Montélimar perd 610 soldats et 10 officiers. A l'issu du conflit, le bilan est terrible : 9000 drômois et 12 à 14000 Ardéchois ne reviendront pas du front ; les trois quart des victimes sont de jeunes paysans. Mais il convient aussi de ne pas oublier les milliers de blessés, handicapés, gazés, les " gueules cassées " et tous les traumatisés qui ne se remettront jamais des violences vécues et subies.
Les lettres et écrits des poilus mettent particulièrement en évidence cette violence des combats, mais s'attardent également sur la vie quotidienne au front . Frédéric Charignon, originaire de Châteaudouble, évoque " les balles qui sifflent avec rage ", " les bombardements " incessants, " les morts et les blessés ", " les cadavres près des tranchées ", les ordres stupides (" abritez-vous derrière les feuilles de betteraves "), mais aussi la pogne et les bouteilles d'Hermitage qu'il reçoit de son épouse . Ces lettres de poilus drômois et ardéchois montrent bien la force des liens avec les familles et avec leurs régions d'origine.
Le front de l'Arrière en Drôme - Ardèche
La Drôme et l'Ardèche, épargnées par les combats, n'en sont pas moins mobilisés au titre de départements du " front de l'Arrière ". La mobilisation est d'abord économique. Les réquisitions se multiplient et les entreprises se reconvertissent au service de l'économie de guerre. Des fortunes s'édifient et certains, répondant à la demande et aux ordres, tirent profit du conflit. La menuiserie Aymard de Vals-les-bains se met à fabriquer des caisses de munitions ; la compagnie des alcools de Saint-Marcel d'Ardèche se lance dans les produits explosifs ; la cartoucherie de Bourg-lès-Valence tourne à plein régime… Pour combler la pénurie de main d'œuvre (les hommes étant mobilisés), tous les moyens sont bons : travail des femmes, permissions exceptionnels (comme en 1916 pour les sériciculteurs drômois et ardéchois), recours aux travailleurs des colonies et aux réfugiés des territoires occupés, appel aux étrangers (la société des agriculteurs de la Drôme embauche des équipes d'ouvriers agricoles catalans)… Les prisonniers de guerre sont aussi utilisés et en 1916 l'autorité militaire met à disposition du préfet de l'Ardèche 1200 Allemands.
La guerre et la mobilisation ont désorganisé la vie économique et sociale. Le quotidien est difficile en Drôme - Ardèche. Les paroissiens de Villeneuve-de-Berg s'inquiètent du départ pour le front de leur curé et de leur vicaire ; à Saint-Nazaire-le-désert, le maire, l'instituteur et le secrétaire de mairie partent tour à tour ; dans les campagnes, partout, la main d'œuvre fait défaut pour les labours… Dans un tel contexte, la production s'effondre et on souffre de pénuries. Les céréales et les pommes de terre manquent, tant et si bien que le " Journal de Valence " fait campagne pour transformer le parc Jouvet en champs de patates. Inexorablement les prix augment (plus de 450% d'inflation pour la pomme de terre entre 1914 et 1917) et certains produits, tel le charbon, sont rationnés. Même la monnaie se fait rare, ce qui incite les chambres de commerce de Valence et d'Annonay à émettre elles-mêmes des billets provisoires, " les billets de confiance ".
La guerre semble interminable, les morts se comptent par milliers et les blessés affluent. Les conditions de vie se détériorent à l'Arrière et la lassitude gagnent aussi la Drôme et l'Ardèche. En avril 1916 Valence connaît ses premières manifestations contre le rationnement du charbon. A la cartoucherie de Bourg-lès-Valence et dans les usines romanaises de galoches et chaussures, les ouvrières et ouvriers se mettent en grève " contre la vie chère " et " contre les profiteurs de la guerre " (ils obtiendront une augmentation de 10 à 35 % de leurs salaires).
La Drôme et l'Ardèche sont également mobilisées comme départements d'accueil pour les réfugiés et les blessés. Des Alsaciens et des Lorrains trouvent un temps refuge à Viviers. Dans beaucoup de villes, des hôpitaux provisoires sont crées pour prendre en charge blessés et convalescents : le collège du sacré cœur d'Annonay, celui de Valence, l'usine Eucary de Romans, le moulinage Chartron de Saint-Donat… se transforment en dispensaires. L'hôpital Sainte-Marie de Privas est sollicité pour accueillir les poilus traumatisés drômois et ardéchois (entre 150 et 200 durant le conflit).
La guerre et sa violence pénètrent inexorablement au plus profond de nos deux départements. Pas une famille qui ne soit pas concernée, ni touchée. Le deuil se propage et se perçoit au jour le jour avec la multiplication des veuves et des orphelins. Le 1 novembre 1917, à Romans, le député Jules Nadi en fait le douloureux constat : " La vision d'épouvante grandit. L'odeur du charnier étreint la gorge. La mort étend sur chaque foyer son ombre sinistre. Les enfants pleurent, les épouses maudissent, les entrailles des mères se déchirent. C'est la guerre ! C'est la plus grande, c'est la plus sauvage, c'est la plus abominables des guerres ! " .
Et c'est ainsi qu'un an plus tard, le 11 novembre 1918, la joie de paix retrouvée et l'enthousiasme de la victoire laisseront rapidement place au deuil et au travail de mémoire. En Drôme et en Ardèche, comme ailleurs, des monuments aux morts vont être érigés dans chaque villes et villages. Dans ces deux départements de l'Arrière, éloignés du front, l'expérience de la violence de guerre n'en restent donc pas moins très prégnante et durable.
David Vinson

Orientation bibliographique
- 1914-1918. Du patriote enthousiaste au poilu résigné - Je suis un mouton comme les autres - Lettres, carnets et mémoires de poilus drômois et de leurs familles, Edition Peuple Libre & Notre temps, 2002.

- La Drôme dans la Grande Guerre, la Revue drômoise, n° 551, mars 2014.
- " Souvenirs de guerre d'un poilu de Châteaudouble ", dans la Revue drômoise, n° 522, 2006/4, pages 1 à 30.
- Marc Boyer (sous la direction de) : La Drôme - une terre, des Hommes, Edition La Fontaine de Siloé, 2003.

- Alain Sauger : La Drôme, les drômois et leur département, Edition La Mirandole, 1995.
- Laurent Jacquot : Cette année là, Romans, publié par la Sauvegarde du Patrimoine romanais, 5° version, janvier 2000
- Gérard Cholvy (sous la direction de) : Histoire du Vivarais, Edition Privat, 1988.
- Michel Riou et Michel Rissoan : Ardèche, terre d'histoire, Edition Les Vivaroises - La Fontaine de Siloé, 2007.

 

COMBIEN DE BISES EN DRÔME-ARDÈCHE ?
Entre gens qui partagent une relation proche, la bise ou baiser est donné(e) comme un accueil ou un départ, s'embrassant l'un l'autre sur la joue (ou près d'elle dans l'air, pendant que les joues se touchent) ; on parle alors de “ bises ”, et leur nombre varie selon les régions. Mais tout d’abord d’où vient cette habitudes de se faire la bise ? Elle semble remonter à la nuit des temps. Lorsqu’on laisse entrer quelqu’un dans son espace personnel, c’est un signe de paix : on se fait FACE. On montre ses mains et on s’enlace pour bien montrer qu’on n’a pas d’armes ! En plus quand je laisse quelqu’un effleurer
ma joue, c’est un signe de grande confiance. On en abuserait même en laissant quelqu’un de malade nous faire la bise, quitte même à attraper son rhume ! Incroyable non ? Signalons que les pestes ont
fait reculer l’usage du baiser au Moyen-âge et qu’il s’est re-imposé après la guerre de 14. Certains avancent même que cette mode est très française et même révolutionnaire en ce sens que se faire la bise est très égalitaire, chacun se met au même niveau que l’autre, plus de classe et de statut social. On devient “ frère et sœur ”. En conclusion en faisant la bise, je partage un sentiment républicain ou les
droits de l’être humain d’être LIBRE, ÉGAL, FRATERNISANT.
Étrangement les Bretons se font une seule bise. Au Québec, au Nouveau-Brunswick et en
Suisse, un petit baiser sur la joue ou la bouche est appelé un bec ; en Wallonie,
c'est un betch. Attention, si à l'origine le verbe baiser d’où vient éthymologiquement
le mot bise signifie embrasser, donner un baiser, il possède de nos jours une autre
acception qui, de manière très vulgaire, désigne l'acte sexuel. Dans la majorité des régions de France, on pratique 2 bises, en commençant généralement par la joue droite. N’avez-vous pas remarqué que dans nos départements de la Drôme et de l’Ardèche. On se fait souvent 3 fois la bise, on peut
dire aussi poutou, c’est très ardéchois. Dans d’autres régions on dira : becs, bisou voire bécot. Y aurait-il une cartographie de la bise ? Nous nous sommes concentrés sur notre petit pays, histoire de bien comprendre les mœurs et les coutumes locales. Une légende raconte que c’est dans les régions les plus révolutionnaires qu’on se fait le plus de bises. On s’en ferait 4 à Paris alors qu’en DrômArdèche, on est à 3 sauf à l’extrême nord de nos 2 départements. On peut aussi donner un baiser sur la joue en signe d'amour familial et en remerciement à un cadeau reçu. Notons aussi que 2 personnes de même sexe peuvent s’embrasser en guise de bienvenue. Il ne faut pas confondre la bise avec le
baisemain qui est un geste de galanterie inventé à la fin du XIXe siècle pratiqué par
les hommes pour présenter leurs hommages à une dame, en référence à l'amour courtois
du Moyen Âge. Le baise main est aussi une bise d’ailleurs mais simulée car on ne doit
pas embrasser la main. Notons que le baise-main existe dans la tradition arabe, c’est
ici un signe de respect pour les plus âgés. Cette coutume existe pour la Mafia mais
dans ce cas une personne âgée pourra faire le baisemain à son chef. Il ne faut pas le confondre encore avec le fameux “ air kiss ” baiser dans le vent qui est très généralisé avec un bisou dans l’air
de chaque côté de la joue. Celui-ci est très commun dans le sud de la France plutôt
que dans le nord. Ceci agace les parisiens qui n’ont rien compris au lien social qui
nous unit. Alors venez nous faire la bise, gens du nord et sacrifier aux 3 kiss kiss qui
ajoute une touche câline à notre bien vivre ! Car si le baiser appuyé est d'essence populaire, le bourgeois préfère l'effleurement, sur le modèle du baisemain. Alors point de gène, c’est à chacun d’assurer à sa manière… avec des “ poutous ardéchois ” comme me disait Hélène Cheynel, la grande poétesse ardéchoise, à la fin de chacune de nos conversations téléphoniques…


René Saint-Alban

 

Une légende vernousaine
L’ARCHE DE NOÉ S’EST-ELLE ÉCHOUÉE SUR LE SOMMET DU SERRE DE LA ROUE ?
Une tradition locale rapporte l’existence d’un pas de Noé, situé autour de Vernoux,
sans autre précision que la suivante : “ Passé le col de la Justice, on entre dans
le bassin de l’Eyrieux ”. Las, elle n’en donne pas la localisation. Se cache-t-il
dans la végétation arbustive et les ronces, ou, comme tant d’autres vestiges du passé,
a-t-il été détruit du fait de la bêtise humaine ? Quoique nous soyons en territoire en partie huguenot, ce serait trop prêter aux Protestants que de leur en attribuer l’invention. Dans le cas de l’Ève par
exemple, vive rivière de montagne de nature celtique, une ancienneté autrement
ancestrale paraît évidente. Car, en effet, depuis les temps les plus reculés, tant en
Syrie qu’en Arabie ou en Perse, en Chine et en Inde, les pas des dieux, des patriarches
et des prophètes, sont l’objet de la vénération des peuples. C’est ainsi qu’un pas de Samson se trouve à
Champis, à proximité d’une pierre branlante. La croyance populaire lui a sans
doute donné ce patronage, en raison de la force herculéenne que ce personnage
biblique a déployée pour faire écrouler une colonne du palais auquel il était
attaché, et partant, tout l’édifice. Un transfert d’information se serait ainsi
opéré : en montant sur la pierre branlante, nul ne peut la faire mouvoir ; pour cela,
il faudrait déployer une force colossale. En l’espèce, le commun des mortels s’attend
à ce qu’elle bouge ostensiblement. Passons sur la légende facétieuse qui assure que,
si une femme monte sur la pierre branlante et que celle-ci ne bouge pas, cela signifie
que la femme est infidèle. Or, la réalité est tout autre. En effet, les pierres
branlantes sont aussi appelées pierres de l’équilibre. Là réside la clé du mystère :
le monument, qui symbolise l’équilibre instable du monde, s’appuie en équilibre sur
une petite pierre. Il suffit de placer un fétu de paille entre la pierre branlante et
son support, puis de faire monter un jeune enfant sur le bloc : le fétu de paille
oscille de façon presqu’imperceptible. En vertu de quoi, le rationalisme pur et dur
se montre totalement inopérant en la matière, et hors jeu ; il verse dans
l’irrationnel. S’adaptant à l’évolution du folklore de notre pays, les empreintes pédiformes
deviennent parfois autant de pas de Géants ou de Gargantua. Ce sont des pas du diable
en terre encore païenne au temps de la christianisation (à Chalencon et Boucieu-le-
Roi, par exemple), des pas de la Vierge une fois les anciens cultes supplantés (à
Champis, par exemple), ou encore des pas de saints, tel saint Martin (à Saint-Julien-
le-Roux et à Saint-Sylvestre). L’origine préhistorique de ces pas creusés dans la
pierre ne fait aucun doute. Souvent placés sur des parois verticales, ils symbolisent la
divinité, l’être surnaturel par excellence. Il serait absurde de croire que leur
origine est naturelle ; au contraire, de même que les bassins creusés, dits bassins à
sacrifices, ils sont creusés de main d’homme. Ce serait verser dans la superstition que de
prétendre, à la suite d’une théorie de personnages qui se croient rationnels, qu’ils
doivent leur existence aux intempéries. Venons-en à présent au pas de Noé, qui pose
une énigme autrement redoutable que celui de Samson. Le mystère paraît d’autant plus
grand, que, dans un rayon étendu, il semble être le seul de son espèce. Par
contre, un rapprochement avec des légendes montagnardes, vivaces dans les Vosges, en
Savoie et en Suisse, donne sens. Elles feraient état d’“ anneaux du déluge ” en
bronze ou en fer, solidement fixés sur la roche, jusqu’à 1600 m d’altitude. Or, ces
anneaux “ n’ont jamais été légendaires, plusieurs existent encore [d’autres se sont
décrochés de la paroi par suite de son usure], un grand nombre de personnes qui
habitent nos villages les ont vus. ”, ainsi que des archéologues. Les légendes qui s’y
rapportent sont partout identiques : à une époque lointaine, des bateaux voguaient sur
des lacs qui ont à présent disparu ; au repos, ils s’attachaient à ces anneaux. La
surrection des massifs les aura mis à sec. Mais, selon la croyance populaire, l’arche
de Noé, échouée sur une pointe saillante de la montagne, s’y serait amarrée1.
L’existence du pas de Noé du pays de Vernoux en devient limpide : là, l’arche
de Noé attachée à un anneau du déluge, ici un pas de Noé. Celui-ci serait descendu de
l’arche, échouée à 950 mètres d’altitude sur le sommet du serre de la Roue ; puis,
il se serait promené aux alentours. Finalement, lors de la préhistoire humaine,
un lac s’étendait-il au pied de la montagne ? Une empreinte pédiforme, jadis aperçue en
commune de Châteauneuf-de-Vernoux, a été ou bien détruite, ou bien, sacrilège
suprême, découpée et transportée ailleurs. Un amas de pierres, débris d’un site
récemment détruit, se trouve à son emplacement. Or, l’éclairage, providentiellement favorable au moment de la prise de vue, laisse apparaître une gravure de femme agenouillée, dans une
attitude qui rappelle celle des déesses-mères. 1 Mémoires et documents de l’Académie
chablaisienne, T 48, 1945. Émile VUARNET : “ Les anneaux du déluge sur les montagnes de
Savoie ”, page 147-158. D’après Bertrand Le Tourneau : Vernoux-en-Vivaraix, antique Vernol, terre de
légendes, Éd. du Net.

 

CAILLETTE ET CIE
A : Bonjour Bertrand, L'an dernier nous avions découvert vos talents culinaires et ce
titre de Champion du Monde de la Caillette. Où en êtes-vous aujourd'hui, Y'a t-il eu du
nouveau depuis. BL : et oui, 2014 et 2015 ont vu se développer un projet auquel je ne
m'attendais pas du tout. Après cette compétition et ce titre, le hasard m'a fait
rencontrer Christophe GUEZE de la Charcuterie GUEZE à VERNOUX en Ardèche qui
a gouté ma caillette et l'a appréciée. Nous avons donc décidé de tenter de la
reproduire en fabrication dans ses ateliers. Ce fut l'objet de 6 mois d'échanges, d'essais,
de tests comparatifs pour arriver mi 2014 au résultat attendu, à savoir la
reproduction à l'identique ma recette que ce soit au niveau du goût que de la
structure. Du coup, on a décidé la mise en commercialisation (depuis Août 2014) dans
une partie de son réseau sur une trentaine de magasins sur 5 départements Drôme,
Ardèche, Vaucluse, Bouches du Rhône, Gard. Fantastique non ?
A : d'accord, elle est commercialisée mais comment se passent les ventes ?
BL : Certes, ma caillette reste "marginale" dans sa production totale car
Christophe GUEZE n'a pas attendu après moi pour fabriquer des caillettes. Cela étant,
cette nouvelle recette dans sa gamme, représente un complément car son goût est
différent de ses autres caillettes (ardéchoise, aux herbes, au choux, aux
cèpes, à la châtaigne, etc...). C'est bien pour cela d'ailleurs que ma recette l'a
intéressé. En terme de ventes, nous venons tout juste de passer la 10.000ème vendue
et je suis assez fier de ce premier cap. A cette occasion, nous en avons changé le look
commercial. Elle est désormais sur fond blanc avec son nom "La Malissarde" bien en
évidence. J'anime régulièrement quelques ventes dans des magasins importants qui
décident de la lancer et j'ai crée un site www//caillette-championne.net sur lequel il
y a toutes les informations la concernant dont les magasins où elle est vendue ainsi que
des recettes, des histoires, etc... A : Bravo mais c'est donc une caillette
"Championne du monde" mais qui reste franco-française.
BL : Détrompez-vous, elle vient de prendre pied à Paris "pour essai" dans une boutique
gastronomique et vient également de s'installer à Bruxelles ! elle est donc
maintenant officiellement "exportée". Peut-être un jour d'autres frontières
s'ouvriront ... Cela étant, je n'avais absolument pas l'intention ni l'ambition de faire une commercialisation de cette caillette. C'est un pur hasard qui nous
amène à cette histoire tout à fait surprenante. Et puis, une recette de
caillette issue d'un Champion du Monde drômois (d'adoption car je suis normand de
naissance), fabriquée par un artisan ardéchois et commercialisée dans tout le
grand Sud, n'est-ce pas un super clin d'œil à ces deux départements qui rivalisent
depuis la nuit des temps pour s'octroyer la paternité de ce produit ?.... Sympa non
?.... Pourtant cette réussite a aussi ses aspects plus "sombres". Ainsi elle me vaut
quelques difficultés relationnelles avec la Confrérie de la Caillette de Chabeuil à
laquelle j'appartiens et dont certains membres trouvent que j'ai "trahi" en la
faisant fabriquer en Ardèche et en l'appelant "La Malissarde" (j'habite à
Malissard d'où ce nom) ... Ainsi, alors même que je pense avoir fait maintenant
beaucoup plus que bien des membres de la Confrérie pour faire connaître la
caillette, j'en subi les foudres !!! Cette rivalité drôm'ardéchoise est donc toujours
très présente .... jusqu'où va se nicher l'ostracisme !!! C'est bien dommage car il y
aurait beaucoup à gagner à conjuguer les forces de ces deux départements pour
promouvoir nos produits, ce produit. A : et la suite alors ?
BL : concernant la Caillette, je laisse se développer les ventes via le réseau de
Christophe GUEZE et n'ai pas d'autre projet en la matière. Je continue à "m'amuser"
avec des recettes différentes. Je viens de mettre au point une "caillette des
rivières", uniquement composée de produits de la rivière, truites, écrevisses, cresson,
etc... c'est particulièrement réussi mais n'a pas vocation à être commercialisé. C'est
pour le fun, pour ma famille et mes amis lorsque je les reçois. En revanche, je
m'investi aussi dans le sucré car je viens d'intégrer la Confrérie du Suisse de Valence
dont je suis le "Grand Chambellan", autrement dit, le secrétaire. Vous voyez,
lorsqu'on est passionné de cuisine, de produits gastronomiques, il faut savoir élargir son
champ d'action. J'étais membre de la Confrérie des Compagnons du Beaujolais, de
celle de la Caillette, et maintenant celle du Suisse de Valence. Voilà donc les trois
composantes réunies, le salé (la caillette), le vin (le beaujolais), le sucre (le Suisse
de Valence). Ainsi, après 42 ans de bons et loyaux services dans la Banque qui a assuré
ma vie professionnelle, depuis 2 ans en retraite, je suis totalement comblé.
J'exerce toutes mes passions, la musique, la peinture, la pêche à la truite, l'humanisme
avec le Lions Club, je continue à enseigner le management bancaire en France et en
Afrique. Au, centre de tout cela, la cuisine bien sur pour de grands moments
conviviaux de partage avec la famille, les enfants, petits enfants, les amis.
Maintenant, je vais continuer à m'investir autant que je puisse le faire dans ce monde
"du bon produit", "de la gastronomie" qui m'a toujours passionné. La passion : je crois
que c'est ça le secret d'une vie bien remplie !!! Le très beau projet de
"Valence en Gastronomie" nous offre un véritable souffle de développement pour
mettre en valeur tous les produits de notre belle région et permettra, je l'espère ,
de réunir drômois et ardéchois pour défendre ensemble notre magnifique terroir et
s'engager dans de nouvelles aventures gastronomiques.

Bertrand LANCELEVEE.
e-mail : blanceleve@aol.com
Visitez le site : caillette-championne.net

 

LA CAVERNE DE LA COMBE D’ARC OU GROTTE CHAUVET


Le 10 avril 2015, notre Ardèche recevait le président Hollande pour inaugurer la
fameuse grotte dont nous ne savons plus si elle doit se nommer Chauvet ou Combe d’Arc.
Découverte en 1994, la fameuse “caverne” nous a dévoilé un art vieux de 36 000 ans
sur pas moins de 8500 m2 avec un bestiaire de 425 figures animales représentant 14
espèces différentes. L’espace de restitution est un peu un best-off de la réalité, une réplique sur
3000 m2. Projet pharaonique installé à quelques encablures de l’original, il a la
forme d’une patte d’ours - clin d’œil aux marques laissées dans la grotte par ceux qui
avaient visités en premier cet espace. L’homme - l’aurignacien - y viendra un
peu plus tard sur une période de plus de 10 000 ans ce qui est à peine croyable. Cette
fabuleuse “chapelle Sixtine” de la préhistoire n’a survécu jusqu’à nos jours,
intacte et inviolée, qu’à cause d’un éboulement qui obstrua son entrée il y a
environ 23 500 ans ! C’est d’ailleurs par un autre endroit que l’entrée originale que
Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel, et Christian Hillaire trouveront un accès ce
fameux dimanche 18 décembre 1994. Le dimanche est très important car nos
spéléologues ont découvert la grotte lors de leurs loisirs. Grande bataille juridique qui
se poursuit depuis cette année et nous sommes plus de 20 ans plus tard. Nous avions
d’ailleurs fait un livre avec Pierre Peschier, un des propriétaires, au siècle
dernier : “La grotte pour 25 centimes, L’affaire de la grotte Chauvet” ! Ne
rigolez pas, c’est cette somme en centimes de francs que l’état donnait aux
propriétaires du terrain pour chaque mètre carré ! Si je sais compter ça doit faire
0,03 euros/m2 ! Un volume de plusieurs milliers de pages ne suffirait pas à relater
l'imbroglio qui s’ensuivit. L’état voulant mettre de côté les 3 découvreurs et 3
propriétaires pour quelques poignées de « figolus ». Le seul hic, c’est que l’état
ne savait pas ce que le mot Ardéchois voulait dire ! Je voudrai rendre hommage
ici à nos fiers Résistants qui seuls se dressèrent... ceci me rappelle une autre
histoire ! Nos 6 Résistants des temps modernes firent un pacte en se promettant assistance
mutuellement et gracieusement. Ceci se fit à l’ancienne, avec la « patche », la
fameuse poignée de main. 21 ans plus tard, l’armada des avocats de l’état, de la
région, du département... n’est pas tout à fait venu à bout de nos bonhommes même si
les propriétaires des terrains ont obtenus 780 000 euros le 24 octobre 2011 devant la
Cour européenne des droits de l’homme ! L’espace de restitution est lui sorti de
terre et nous avons eu droit à une visite un jour avant la visite officielle du 25 avril
2015. Accompagné d’un guide nous avons pu goûter à ce magnifique projet qui mérite
le détour et attire de vastes foules puisque ce sont presque 100 000 visiteurs par mois
qui se précipitent ici. La grotte est victime d’ailleurs de son succès puisqu’il
faut quasiment réserver avant pour la visiter. Les heures d’ouverture ont même été
prolongées jusqu’à 22 h le soir en été. Pour notre part, nous avons été enthousiasmé
et avons vraiment fait le voyage dans le temps. Les différentes peintures sont
superbement mises en valeur. Soulignons à côté un espace didactique et muséal dans
lequel on peut voir un mammouth restitué à taille réelle. J’ajouterai que la “cantine” est tout à fait exceptionnelle, on mage superbement des produits ardéchois ce qui est à souligner dans ce genre de projet où on est habituellement habitué à manger de la cantine surgelée et micro-ondée.
Superbe initiative donc pour l’Ardèche que cet espace de restitution qui attire les
foules au-delà des espérances. Gageons que cette réussite ne reste pas entachée par
cette ombre peu reluisante. Voici les horaires d’ouverture suivant la
période :
– en février, mars, et d’octobre au 14
novembre : de 10h à 18h
– en avril, mai, juin et septembre : de
10h à 19h
– en juillet et août : de 9h à 20h30
– du 15 novembre jusqu’à la fin janvier :
de 10h à 17h
Tarifs entrée billetterie 2015
Adultes : 13,00 €
Jeunes (10 à 17 ans) : 6,50 €
Enfants (moins de 10 ans) : gratuit

SITE INTERNET : www.cavernedupontdarc.fr

Florilège des commentaires qui résument assez bien le sujet :
13/09/2015 : “ Superbe visite, un conseil visiter les musées avant la grotte ça aide
à comprendre l’historique de la grotte. Nous avons eu la chance d’avoir un bon
guide « Shirley » Une voix agréable, des connaissances parfaites dans le domaine de
l’Art (je suis peintre et j’ai bien apprécié ). Des connaissances en histoire le top…ça
fait plaisir de rencontrer un guide avec autant de compétences...”
23/08/2015. “ Si la galerie des Aurignaciens est très intéressante, complète
et ludique, il n’en est pas de même de la caverne qui se visite « au pas de course »,
avec un guide qui se contente de nous faire deviner ce que représente les dessins, sans
aucune information historique ou artistique...”

René Saint-Alban
Repères du temps
- 2 500 000 : 1er homme en Afrique
- 400 000 : l’homme maîtrise le feu
- 350 000 : l’homme dans Aven Orgnac
- 80 000 : Neandertal.
- 37 000 : 1er homme dans grotte Chauvet
- 21 500 : effondrement entrée grotte
- 18 000 : Cro Magnon peint Lascaux
- 9 000 : Invention de l’arc.
- 5 000 : Invention poterie.
- 1 800 : Invention bronze
- 1300 : Ramsès
- 700 : Age du fer
- 500 : Naissance de Rome
- 52 : César en Helvie (ancien nom de
l’Ardèche.
+ 200 : L’Ardèche est appelée :
Vivariensis Pagus, « pays de Viviers », le
Vivarais.
4 mars 1790 : Création du département de
l’Ardèche qui correspond approximativement
à l'ancienne province du Vivarais

Combien ça coûte :
55 000 000 € (55M€)
14,7 M€ : Rhône Alpes
14,7 M€ : Département
12,2 M€ : État
9,9 M€ : Europe
3,5 M€ : Gestionnaire site Kléber Rossillon.

collectionnez les almanachs:

Collectionnez les Almanachs Ardèche & Drôme
Véritable mémoire de la Drôme (26) et de l’Ardèche
(07)

Sommaire abrégé.


Année 1995. N°1. Vercors 1944. Peyrebeille.
Châtaignier. Adèle Souchier. Tilleul baronnies. Le
Pigeonnier. D’Indy. Noms en D-A. Drôme insolite.
Cloches Mazan. Suisse Valence. Boucieu.


Année 1996. N°2. Châtaigne préhistorique. J-M
Bernard. Brûleurs loups. de Serres. Boucieu-le-Roi.
Préhistoire(07). Crussol. Gambetta. Combovin. Billes
(Mirabel-les-Blacons). Laffemas. La Fanny. Jouteurs
de Bg-lès-Valence.


Année 1997. N°3. Réfugiés Antraigues. Die. Aubenas.
Trains. Bouchet Pranles. Facteur Cheval. Crussol.
Mandrin. Pierres venin. Flandreysy. Clochers (07).
St François Régis. Brasserie Ruoms. La Paillasse.
Martin Vinay. Diligence St-Rambert.


Année 1998. N°4. Menfouté. Parler Drôme. Trésors
(07). Crest. Protestants (07). Dernière charbonnière
(07). Tremblement terre (26-07). Dieulefit.
Ruissas. Pont-de-l’Isère. Résistance 07. Le Grand
Serre. La Louvesc. Chateaudouble. Descente
Ardèche. Premières autos (07). “Cartiers” Romans.
Martyrs Privas. Richelieu (Serrières). Franc-maç.
(Teil). Aubenas. Aiguebelle. Mélas. Marthe Robin.
Nyons. Incendie salle Madeleine à Valence.


Année 1999. N° 5. L’âne de Provence. Bas-Vivarais
au XVe. Tuade. Goulets. Fées-lutins (07). Barjavel
à Nyons. Lamastre. Halloween D-A. Tram Royans. Pont
(Ollières). Chièze. Général Rampon. St-Fortunat.
Ponts gallo-romains Crussol. Brézème. Mandrin.
Miracle Championnet. Évangélisation 07. St-Martin-
d’Ardèche. Pie VI. Animaux Vercors. Poste rail 07.


Année 2000. N°6. Melle de Larnage. Affaire grotte
Chauvet. Franc-mac. D-A. Alba. Donzère. Goulets.
Aubenas. Château Seray. Carnaval Romans. René Gau.
Jeu d’échec Burzet 1497. Ours de Pré-Peyret.
Tournon/ Mallarmé. La guillotine en D-A. Rhône. Mgr
Pic. Muletiers. Poterie (07). Pierres venin.
Païolive. Crouzet. St-Restitut. Arméniens en D-A. St
François Régis. Grignan. Annonay.


Année 2001. N°7. Diable rouge : Emile Bourgès.
Albon. Charmes-sur-Rhône. Le STO (07). Chatillon-
en-Diois. Le choléra (07). Claps. Culte solaire
(07). Déserteur St-Pons. Spéléo Coiron. Château
d’Entrevaux. Patois 26. Annonay. Etoile et fédérés.
Giono (26). Guillotine Valence. Serves et Tarasque.
7 merveilles Dauphiné. Valence,1944. Pierre Palué.
St-Paul-lès-Romans. Préhistoire (07). Carriers
Ruoms. Saoû. St-Martin d’Ard. Aubenas. Rhône.
Baronnies.


Année 2002. N°8. D’Artagnan en 07. Crimes en 26
provençale. Cornas. Carnet voyage 26. Le cochon.
Etoile. Chaussures Romans. Eglises 07. WC Crest.
Jean Nohain. Kiosque Peynet. Voies Mélas-Alba-
Viviers. Le Pouzin. Bonaparte : serment Valence.
St-Martin. Diligence d’Artige. Massacre Crottes. TGV.
Mineurs à Privas. O. de Serres. Romans. Valence
Belle Époque. Mœurs 07. Bg-lès-Valence. Circulation
en 26-07.


Année 2003. N°9. L’affaire des chauffeurs de la
Drôme. Chemin de croix de Burzet. La fée Helvia.
les oiseaux en DA. Géologie DA. Grottes de Vallon. La
batisphère de Saint-Pierreville. Chappelerie à
Bg-de-Péage. le Picodon. Peynet. Bestiaire en
Drôme provençale. Lavoir de Bg-lès-Valence. 2
siècles d’histoire rhôdanienne. Saint-Cirgues.
Maurice Adobati. Saint François Régis.


Année 2004. N°10. Dame Vierne. Christ de St-
Pierreville. Eyzagut. Les 4 plus beaux kms de
France. L’Ardèche il y a 500 ans. Hôtel à Privas.
Commune La Vache. Anne Pierjean. Lamastre. Risques
majeurs en DA. Hauterives. Le milliardième français.
Les triplés de Livron. Statue Championnet. Nyons.
Général Frugière à Aboukir. Duc Orléans à
Pierrelatte.


Année 2005. N°11. Bourg-de-Péage. 1er batelier de
l’Ardèche. Vercors, les GI’s. La République
d’Annonay. Le 2e pont de Valence. Vals-lès-Bains.
Génissieux : Musée poupée. Christ de Lachamp-
Raphaël. 250 ans mort de Mandrin. Mort de Pilate en
07. Crussol. Abbé Tauleigne. 1er train Valence-
Avignon. Montpezat /Bauzon.


Année 2006. N°12. Parler de l’Ardèche. Chauffeurs
et Peyrebeille. Saint-Martin d’Ardèche. Chasseur à
Vals. Centre Patrimoine Arménien. Mazan : Cloches aux
pièces d’or. Estimes aux Boutières et Ht-Vivarais.
Toros. Blancart. Ravioles. Tailleurs de pierre
(Bourdeaux). Montélier. Vogüé. École en 26. Pigeons
(St-Vallier). Pêche en 07.


Année 2007. N°13. Vierges noires en D-A. Chavannes.
États de Vivarais. L’aviation en D-A. Assassinat La
Motte-Gondrin. Les Juifs à Viviers. Gravure à Grâne.
Sudoku à Rochemaure. La Pêche en Ardèche.
Montségur-sur-Lauzon. Mémorial génocide arménien à
Bourg-lès-Valence.


Année 2008. N°14. Ronds-points en DA. Peyrebeille.
Raviole. Villeneuve-de-Berg. Drame polaire à
Valence. Bonaparte à Valence. Antiquité plateau
ardéchois. personnages merveilleux en DA. La Drôme à
la page. Présidentielles en DA.



TOUS LES NUMÉROS SONT TOUJOURS DISPONIBLES. Complétez votre collection !

 

 

 

 

| Accueil | Éditions | Zoom ! | Publishing house | Home |


© Edition & Régions, La Bouquinerie 1997-2016
La Bouquinerie -77 avenue des baumes 26000 Valence - France
Tel : ++33 (0) 6.88.08.35.96 - Mail : contact@labouquinerie.com
Sauf mention contraire, les images illustrant ce site sont protégées.
Dernière mise-à-jour : 2016. Last update : 2014.