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CHARLES DE GIGORD
Mémoires
d'un gentilhomme ardéchois

sous la Révolution, l'Empire & la Restauration
TEXTE RÉVISÉ, ANNOTÉ ET PRÉFACÉ
PAR LOUIS-RENÉ DE GIGORD

Attention plus que 50 exemplaires à la vete, tirage presque épuisé !

CHARLES DE GIGORD
Mémoires d'un gentilhomme ardéchois sous la Révolution, l'Empire & la Restauration
TEXTE RÉVISÉ, ANNOTÉ ET PRÉFACÉ PAR LOUIS-RENÉ DE GIGORD

Voici l'ouvrage unique et tout à fait original que nous vous proposons aujourd'hui avec la collaboration de M. LOUIS-RENÉ DE GIGORD. Ce livre n'est pas un retirage mais une édition actuelle qui vous est proposé dans un tirage limité à 300 exemplaires à des conditions préférentielles de souscription (Cette offre n'est valable que jusqu'à la parution et chez l'éditeur).

Les mémoires de Charles de Gigord, né à Joyeuse en 1776, nous font entrer dans l'intimité d'une très ancienne famille ardéchoise pendant la Révo-lution, l'Empire et la Restauration. Charles de Gigord nous livre de nom-breuses anecdotes sur la société ardéchoise, sur les modes de vie, l'habillement, les loisirs et les transports à cette époque. Il nous donne des détails inédits sur la révolution et la contre-révolution en Ardèche.
Ses mémoires sont intéressants également par le regard qu'il porte sur l'administration à Caen, Troyes et Saintes et sur la corruption des fonctionnaires impériaux et royaux. Au cours de sa carrière, il va rencontrer quelques grands de ce monde, notamment à Troyes, ville assiégée et investie tant par Napoléon que par les armées coalisées en 1814. Il tentera de sauvegarder les intérêts de la cité champenoise en négociant avec le maréchal Berthier, le tsar Alexandre et Louis XVIII…

Mon enfance à Joyeuse, le collège des Oratoriens, les bénédictines d'Aubenas, le collège de St-Rambert à Lyon, les dames Ursulines de Bourg-St-Andéol, les camps de Jalès, l'assassinat de l'abbé de La Molette et de M. d'Entremeaux à Joyeuse, l'émigration de mes frères dans l'armée du Prince de Condé, les massacres de Lyon, l'arrestation de mon père, les compagnies de Jéhu et du Soleil, 1795 à Joyeuse, la fin des séquestres et des confiscations, le retour de certains émigrés, la politique du Directoire à leur égard, Charles de Caffarelli, 1er préfet de l'Ardèche, sa tournée dans le département, voyage de Joyeuse à Lyon, Paris et Caen, la société de Caen, les salons et châteaux, la jeunesse dorée du Calvados, intrigues et corruption à Caen, voyage de retour en Ardèche, ma nomination à Troyes, la société de Troyes, voyage à Joyeuse, Talma joue Britannicus à Lyon, Napoléon à Troyes, les armées coalisées investissent Troyes, les Cent-Jours en Ardèche, les évènements de mars 1815 à Largentière, Troyes taxé d'une contribution de 800 000 francs par les autrichiens, mon entrevue avec Louis XVIII et le comte d'Artois, l'arrivée des Russes, disettes à Troyes et réquisitions de l'armée russe, ma nomination de sous-préfet de Marennes puis de Saintes, la société saintaise, l'accueil de la duchesse de Berry, mon action dans l'arrondissement...

" UN OUVRAGE MAJEUR POUR L'HISTOIRE DE L'ARDÈCHE... ", RENÉ SAINT-ALBAN

Noms cités
Laforest, Dumas, Lavalette, Tauriers, Marcha de St Pierreville, Mailhan, Pampelonne, Montpezat, Bournet, Solémy, Martel, Gasque, Marsouin, Labrugère, Vézian, Maisonneuve, Oullembourg, Cazalès, Saillans, La Molette, Entremeaux , Wurmser, Viomesnil, Javogues, Chateauneuf-Randon, Autheville, Merlin, Pavin, Caffarelli, Lafarge, Lapeyrouse, Lafigère, Beaumefort, Rully, Lachadenède, Lagorce, Richard, La Vernade, Lespinasse, Helly, Martin, Fontaine, Mézeray, Hautefeuille, Allemagne, Ste Marie, Hervilly, Sombreuil, Puisaye, Balleroy, Cauvigny, Dumesnil, Infreville, Lance, Montséveny, Labarrère, Baussancourt, Valsuzenay, Descloyets, Ruotte, La Lombardière, Garnier de Labareyre, Baville, Trécesson, Turin, Neuve-Eglise, Chamoy, Coulonges, Mengin-Fondragon, Matagrin, Thomassin de Balignicourt, Vital, Thierry, Mesgrigny, Lejeune, Valleton, Berthier, Courcelles, Gaud, Dupleix de Mézy, Louis, Moncey, Heudelet, Roederer, Thibaudeau, Ferrand, Schwartzemberg, Suchtelen, Nostilly, Vaublanc, Dupuy de Montbrun, Paillot de Loynes, Dalmas, Dufaud, Martin, Chasseloup-Laubat, Vogüe, Fayet de Montjoie, Rochemure, Loquet de Blossac, Decazes, Laroche-Rollay, Bonnegens, Lafont-Ladébat, Angellier, Miégeville, Viault, La Rochejaquelein, Beaucorps, Corbière, Reverseau, Deschamps, Pépin de Bellisle, Rohan-Rochefort, duchesse de Berry, Mesnard, Dalon, Montbel…

Un index des lieux serait trop important à publier dans cette notice mais de très nombreux villes et villages de l'Ardèche sont cités…
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES de l'ouvrage. EAN : 9782847941371
1 volume de 450 pages. Couverture en couleurs pelliculée. Gravures
Tirage sur bouffant ivoire. Edition originale numérotée que pour les souscripteurs
tirée à 350 exemplaires
Prix de lancement souscription : 29 euros franco (économie de 10 euros)
Prix à parution : 32 euros + 7 euros de frais de port soit : 39 euros

TABLE DES MATIÈRES
PRÉFACE 7
INTRODUCTION 9
PREMIÈRE PARTIE 11
MON ENFANCE À JOYEUSE (1776 À 1789)
Mon père 13
Ma naissance, mon envoi en nourrice 15
Mes espiègleries. Les délassements de ma première enfance. Mon amour pour les chats. 16
Mon arrivée à Aubenas chez mon grand-père et chez ma grand-mère. 18
J'apprends à servir la messe. Caresses et cajoleries des dames. Mon entrée au couvent des bénédictines d'Aubenas. 19
Je ne rêve plus que des armes. Mon renvoi chez ma mère. 22
Arrivée inopinée de mon père. Mon frère Joseph retiré de la pension 23
La Révolution de 1789 devait renverser les projets de mon père. Mon entrée au collège de St-Rambert. 24
La vie au collège 27
La Révolution de 1789. Le drapeau blanc remplacé par le drapeau tricolore. Rupture, violence, révolte. Dissolution du collège. Renvoi de tous les élèves chez leurs parents. 29
Mon départ de Lyon. Bateau de poste sur le Rhône. Ma rencontre avec une jolie petite Sœur Mes premiers émois 31
Mon séjour à Bourg-St-Andéol chez mon oncle, le chevalier de Tauriers. 33
Mon départ du Bourg-St-Andéol pour Aubenas. Mon arrivée à Aubenas chez mon oncle et ma tante de Lavalette. Mon départ pour Joyeuse. 41
Mon entrée à Joyeuse. La cocarde tricolore mal accueillie. 42
Mes charmantes cousines Laforêt. 44
Arrivée d'un jeune merveilleux à Joyeuse. Départ de la maison de Laforêt pour Villeneuve-de-Berg. 45
Ma nomination à une sous-lieutenance dans le régiment d'Angoumois. Insubordination des troupes qui se révoltent contre leurs officiers. Mon départ pour le régiment n'a pas lieu. Continuation de mes études chez les pères de l'Oratoire à Joyeuse. Le père Marsouin. 47
Les distractions du P. Marsouin. Ouverture d'un cours de musique. Le mode d'enseignement du P. Marsouin. 50
Le Père Marsouin furieux : il m'accuse d'être l'auteur du charivari. 52
Changement qui s'opère chez le Père Marsouin. Son projet de nous faire jouer la comédie pour l'ouverture des vacances. La pièce : " le petit maître manqué ", mon rôle. 54
Le collège fermé à la rentrée des vacances. Le Père Maisonneuve ouvre un cours de mathématiques. 55
DEUXIÈME PARTIE 57
LA RÉVOLUTION EN ARDÈCHE (1789 À 1800)
Mon frère aîné officier au régiment de Neustrie. Nommé capitaine le 1er avril 1788 à l'âge de 24 ans. La baronne d'Oullembourg. 59
Charlotte d'Oullembourg 60
Mon frère aîné devient l'un de ses admirateurs. 61
Mon frère obtient de Mme d'Oullembourg d'être admis chez elle. Mais elle exige la demande préalable de la main de sa fille par notre père. 62
Le mariage de mon frère avec Charlotte 64
Départ du régiment de Neustrie pour Strasbourg. Le chevalier fait si bien qu'il sort de chez son curé de village. Le chevalier de St Pierreville le fait partir pour Strasbourg. 65
Les états généraux à Versailles fin avril 1789 69
Désorganisation complète de l'ancienne monarchie. Isolement du trône. Sa chute inévitable. 73
Les évènements à Paris Mes frères ne suivent pas le régiment de Neustrie, envoyé dans le midi de la France. Leurs préparatifs pour émigrer avec Mme d'Oullembourg et sa famille. 76
Progrès effrayants de la révolution. Massacres, dévastation sur tous les points du royaume. Pillage des églises. Les nobles et les prêtres égorgés. 79
Quelques mouvements dans les Cévennes. Prétendu camp de Jales. Massacre de paysans et de prêtres aux Vans. M. l'abbé de La Molette et M. d'Entremeaux, ancien militaire, chevalier de St Louis, égorgés sur les marches de l'église de Joyeuse. 81
Retour de mon père dans sa famille. Grande considération dont nos parents étaient entourés. Emigration de mes frères Henri et Joseph. Mon frère aîné fait les deux premières campagnes de l'armée des princes. 84
Séquestre des biens des princes, des émigrés et du clergé. Peine de mort prononcée contre les émigrés. Comité de salut public, tribunal révolutionnaire, loi des suspects. Mon frère aîné Henri, de l'autre côté du Rhin. L'émigration considérée par mon frère aîné comme un acte politique entaché de faiblesse. 87
Campagne de 1793 de l'armée du Prince de Condé. Joseph de Gigord à la bataille de Berstheim. Le sort de Lyon. Visites domiciliaires dans toute la France. 90
Arrestation de mon père. Il est enfermé dans le grand séminaire de Viviers. 93
Le 9 thermidor salué comme le sauveur de la France. Grande manifestation de joie publique. Les Jacobins poursuivis partout avec fureur. 95
Un bataillon de 800 hommes envoyé à Joyeuse. Mon père fait battre la générale et sonner le tocsin. 98
Lois de la Convention contre les émigrés, leurs parents et les prêtres. Les belles promesses du Directoire. On cesse les confiscations, les séquestres. Retour en France de quelques émigrés, de quelques familles. Légèreté des Français. 104
Retour de Henri, mon frère aîné, à Joyeuse. Empressement de toute la population, illumination. 106
TROISIÈME PARTIE 111
COMMENT JE GAGNE LA CONFIANCE DE CAFFARELLI, PREMIER PRÉFET DE L'ARDÈCHE (1800 À 1802)
Le Directoire ne tient pas ses promesses. Les émigrés obligés de quitter la France. Mon frère Henri part pour Lyon avec sa femme. 113
Charlotte de Gigord. Longue captivité d'Henri, son mari. 118
Bonaparte. Nouvelle organisation de l'Administration : nomination de préfets et sous-préfets. Rétablissement du culte. Abolition des séquestres et de la vente des biens des émigrés. Cessation des lois ou mesures de proscription ou de mort. Charles de Caffarelli, préfet de l'Ardèche. 121
Arrivée à Privas de Charles de Caffarelli. Mon entrevue avec le Préfet. Comment je le dispose en ma faveur. Il m'indique les démarches à faire. 124
Mes démarches pour réunir les documents demandés par le préfet Caffarelli 130
Retour dans ma famille par Aubenas et Rocher 134
Tournée du préfet Caffarelli dans le département. Mon père l'invite à descendre chez lui à son passage à Joyeuse. Son arrivée au son du canon, des cloches et du tambour. 138
Placé à côté de M. de Caffarelli en qualité de petit aide de camp. Arrivée aux Vans. Il descend chez M. de Lafigère. Grand dîner, illumination, feu de joie et bal. Arrivée à St-Alban chez M. de Beaumefort. Départ pour Vallon. 143
Caffarelli descend chez le baron de Lachadenède, notre parent. Mademoiselle de Lagorce. 148
Descente de l'Ardèche jusqu'au Pont d'Arc. Description de ce lieu sauvage et solitaire. Village de Chames. Garde d'honneur à St-Remèze. 151
Arrivée du préfet au Bourg-St-Andéol. Réception des autorités et du clergé. Mon oncle, le chevalier de Tauriers. Le chevalier de La Vernade, maire de Bourg-St-Andéol 156
Mon séjour au Bourg-St-Andéol 162
Le préfet continuant sa tournée, je me sépare de lui (1803). Mon départ de Bourg-St-Andéol avec M. de Lachadenède. Je retrouve à Vallon Melle de Lagorce. 167
Mon retour dans la maison paternelle. Le Corps du prince de Condé licencié en 1801. Rentrée du chevalier Joseph de Gigord en France en 1802. 169
Présentation de M. Helly à ma sœur Henriette 172
Mariage de ma sœur, âgée de 31 ans, à Rocher. M. de Caffarelli est nommé préfet du Calvados. 175
QUATRIÈME PARTIE 179
SECRÉTAIRE PARTICULIER DU PRÉFET DE CAEN (1802 À 1809)
Maladie de Charlotte 181
Mort de Charlotte 183
Funérailles de Charlotte. M. de Caffarelli m'appelle auprès de lui. Mon séjour à Lyon 186
Voyage à Paris par Chalons et Mâcon 190
Voyage de Paris à Caen 194
Installation à la préfecture de Caen 197
Mes débuts comme secrétaire particulier du préfet. 201
Nos courses dans les châteaux aux environs de Caen. 204
Mes premiers appointements. La brillante société de Caen. Service immense rendu à la noblesse par le préfet. Les bois qui, faisant sa principale richesse et qui étaient séquestrés, lui sont rendus. 206
Mariage d'Auguste de Caffarelli, frère cadet du préfet, général aide de camp du premier Consul avec Melle d'Hervilly. 210
L'administration du préfet Caffarelli Tentatives de corruption à mon égard 212
La jeunesse dorée de Caen 215
Guet-apens dont je faillis être la victime. Plainte portée contre moi. Le ministre de la Police ordonne l'arrestation de mes provocateurs. 220
Le préfet en guerre ouverte avec les autorités. Esprit et caractère du maire. Morgue de la magistrature et ses prétentions ridicules. L'autorité militaire ne veut agir que par la force et l'arbitraire. Réflexions du préfet Caffarelli sur les évènements politiques. 224
Les faits d'armes du général baron d'Oullembourg. 227
Intrigues à la préfecture de Caen 229
Corruption et prévarication dans le département 233
Arrivée inopinée à Caen de la comtesse Auguste de Caffarelli. 238
Mon retour à Joyeuse Mariage de mon frère le Chevalier avec Antoinette de Montsévény Succession de mon oncle de St Pierreville Mon frère Henri de Gigord, exécuteur testamentaire 243
Séjour à Rocher Les ennuis de M. de Caffarelli Sa nomination à la préfecture de l'Aube 246

CINQUIÈME PARTIE 251
SOUS-PRÉFET DE TROYES FACE À NAPOLÉON ET AUX ARMÉES COALISÉES (1810 À 1815)
Je retrouve à Paris Caffarelli Rencontre de messieurs de Baussencourt et Descloyet L'humour champenois 253
Mes premiers pas à Troyes. 255
La baronne de Valsuzenay 258
Dîner chez le doyen. Le général Baville, commandant le département et sa femme. Les dames de Baussancourt veulent me marier. 260
Arrivée du préfet Caffarelli. L'hôtel de la préfecture à Troyes Le château de Barberey 263
Décès de ma mère et de mon frère Auguste. Caffarelli s'occupe de me marier. 267
Les Thomassin de Balignicourt 273
Fiançailles de Charles avec Adéle 275
Mariage de Charles avec Adèle. Installation à Troyes. Départ pour l'Ardèche. 279
Séjour à Lyon Au théâtre, Talma joue Britannicus Présentation d'Adèle aux parents de Charles à Rocher 284
Notre séjour au château de Rocher 288
Voyage de retour de Rocher à Troyes 292
Bal surprise pour la fête d'Adèle 294
Guerre avec la Russie. Le préfet reçoit le bulletin de ce grand désastre. 296
Deuil et grande affliction dans les familles. Levées d'hommes, de chevaux. On mobilise les gardes nationales. 301
Les évènements de 1813 304
La bataille de Leipzig et ses conséquences La nation entière frappée de stupeur. L'ennemi marche sur Langres et Chaumont 307
Napoléon à Troyes Eloignement du préfet Caffarelli 310
Les empereurs de Russie, d'Autriche et le roi de Prusse à Troyes. La ville fourmille de troupes, 25 à 30 hommes par maison. Napoléon fait canonner Troyes. Le feu est mis aux faubourgs. Conduite héroïque du maire et de son premier adjoint. 314
Destitution de M. de Caffarelli. Arrestation et exécution sans jugement de M. Gaud, Les alliés reçoivent des renforts considérables et se reportent sur Troyes. Napoléon bat les Russes à Reims, mais ailleurs, ses généraux sont battus. 318
Adèle et moi nous dirigeons sur Evry. Adèle accouche d'un garçon. 320
A Troyes, le corps municipal demande à parlementer. Les habitants de Paris arborent le drapeau blanc et la cocarde blanche aux cris de " Vive Alexandre ! Vive Louis XVIII ! " La paix est signée. Les alliés renoncent à toute indemnité. 322
Le roi débarque à Boulogne et se rend à Paris au milieu des bénédictions de son peuple. Joie franche, vive et générale. Conduite admirable des souverains alliés pendant leur séjour dans la capitale. 325
Notre retour à Troyes. Charles Dupleix de Mézy nommé préfet de l'Aube. Ma nomination à la sous-préfecture du chef-lieu. 327
Renouvellement des maires et adjoints. Arrivée de S.A.R. Monsieur dans le département. Grand dîner à la préfecture. 330
Conspiration de l'Ile d'Elbe. Notre père nous est enlevé par une attaque d'apoplexie. Il avait reçu ses deux fils aînés Chevaliers de Saint Louis peu de temps avant sa mort. 333
Napoléon débarque sur les côtes de Provence. Lyon livré par la trahison à Bonaparte. Il abolit la noblesse, casse la chambre des Pairs. Conséquences à Troyes. 336
Antoine Marie Roederer nommé préfet de Troyes et Antoine Thibaudeau, commissaire extraordinaire du gouvernement. Ma destitution par ce commissaire. 343
Bataille de Waterloo. 345
Bonaparte voyant que tout est perdu pour lui abdique. Rentrée du roi, sa proclamation datée de Cambrai. Les alliés se conduisent en vainqueurs : ils exercent tous les droits de conquête. Fuite de Bonaparte 349
Arrivée de l'armée autrichienne à Troyes. Contribution de guerre de 800 mille francs dont la ville est frappée. 352
Je suis chargé de remettre au roi l'adresse de la ville de Troyes. Ma présentation chez S.A.R. Monsieur. 355
Le nouveau préfet le baron Bruslé de Valsuzenay. La ville et les habitants meurent de faim. Les généraux alliés exigent le paiement de la contribution de guerre de 800 mille francs. Arrivée des Russes. 357
Mon entrevue avec le général russe Suchtelen. Réunion chez moi des principaux négociants et propriétaires de la ville. Les Russes reçoivent l'ordre de partir pour le camp de Vertu. 364
Mes relations avec le préfet Evacuation de la France par les troupes étrangères. 367
SIXIÈME PARTIE 371
SOUS-PRÉFET DE MARENNES PUIS DE SAINTES (1816-1830)
Suppression des sous-préfectures de chefs-lieux de département. Ma nomination à la sous-préfecture de Marennes. M. Dalmas, notre compatriote, préfet de Charente. Mon arrivée à Marennes. 373
Installation à Marennes. Visite de l'arrondissement, Royan et l'île d'Oléron 378
Je tombe dangereusement malade. Décès de mon beau-père. Ma nomination à la sous-préfecture de Saintes. 381
Ma famille en Ardèche en 1815 et 1816. 384
Evènements de mars 1815 à Largentière. Les habitants de Largentière reconnaissants remettent à Henri de Gigord une épée d'honneur. 388
Succession de mon beau-père M. de Thomassin de Balignicourt. 391
Ma prise de fonction de sous- préfet de Saintes : les problèmes que je dois résoudre 392
Révocation d'un grand nombre de préfets et sous-préfets. Le ministre de l'Intérieur, Decazes, décide que je serai conservé. Réflexion sur l'instabilité des places qui dépendent du gouvernement. 397
12 ans d'administration de l'arrondissement de Saintes. 401
Remise en état du port de Saujon. Création ou réfection de routes et de chemins. Construction de ponts et d'aqueducs. Restauration d'églises et de halles. Construction à Saintes : palais de justice, abattoirs, prisons, nouveaux quais. 403
L'affaire des Landes de Madion. Grands inconvénients du changement trop fréquent des préfets et sous-préfets. 409
La mort du duc de Berry. Le passage à Saintes de la duchesse de Berry. 414
Aux bains à Barèges. L'état de mes biens. Décès de Charles de Caffarelli. Mariage de mon neveu Adolphe de Gigord. On m'annonce à Paris ma prochaine nomination à une préfecture 416
ANNEXE I 423
Mes souvenirs dédiés à mon neveu Amédée de Gigord 423
ANNEXE II 427
Mort du colonel Joseph de Gigord le 13 novembre 1850 427
ANNEXE III 429
" Le Petit Maître Manqué " 429
ANNEXE IV 435
Généalogie résumée de Charles de Gigord 435
ANNEXE V 437
Biographie résumée de Charles de Caffarelli 437
TABLE DES MATIÈRES 439

 

Isbn : 978-2-84794-137-1

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"L'Ardèche Parisienne" a publié dans son n° 1078, daté du printemps 2014,
l'article de Michel Fromentoux sur les Mémoires de Charles de Gigord.
Un gentilhomme vivarois dans la tourmente révolutionnaire La noble famille de Gigord nous était connue jusqu'à présent principalement par les éditions du même nom. Mais voici l'occasion d'en savoir plus sur cette lignée, proche parente des ancêtres de plusieurs de nos amis. En effet, l'un de ses dignes descendants, Louis-René de Gigord, a retrouvé dans les archives familiales le manuscrit, oublié depuis des générations, de ces Mémoires d'un gentilhomme ardéchois sous la Révolution, l'Empire et la Restauration rédigés par Charles de Gigord (1776-1859) dont il publie aujourd'hui le texte révisé et annoté, avec l'aide éclairée de nos voisins et amis d'Éditions et Régions1 à La Bouquinerie, sise à Valence et bien connue de tous les amateurs de généalogie, d'armoriaux et de livres anciens. Ces Mémoires forment un livre de près de 500 pages dont on ne se lasse jamais, tant est touchant le témoignage de ce jeune noble sans grande fortune qui vécut en Ardèche la grande Terreur de 1793 à l'âge de seize ans et à qui la Révolution manqua de fermer à jamais toute perspective d'avenir... Son grand-père, Joseph de Gigord (1696-1736), lieutenant au régiment d'Arville, mourut très jeune au service du roi, laissant à sa veuve née Gabrielle de Comte de Tauriers, le soin d'élever son jeune fils Étienne (1736-1815) (le père de Charles) engagé dès l'âge de quatorze ans dans le régiment de Normandie et de faire épouser à celui-ci, quand revint la paix, en janvier 1764, Marie-Marguerite- Louise Marcha de Saint-Pierreville, fille du seigneur de Saint- Pierreville. Le ménage eut huit garçons, dont trois moururent en bas âge, et une fille. Les premières pages nous font entrer dans l'intimité de cette très ancienne famille de Joyeuse à la fin du xvi i ie siècle. Charles, né en 1776, était le quatrième et dernier rejeton. Enfant espiègle, vrai petit diable, il fallut le confier à ses grands-parents de Saint-Pierreville qui résidaient à Aubenas où il fut tout de suite la coqueluche des soeurs bénédictines dont ses tantes, ses cousines et leurs amies : Madame de Tauriers, Mme de Mailhan, Mme de Pampelonne, Mlle de Montpezat. Puis ce furent les premières émotions galantes avec sa cousine Joséphine de Laforêt, et même avec une jolie petite Soeur rencontrée dans un bateau sur le Rhône en revenant de son collège Saint-Rambert de l'île Barbe à Lyon. Mais lui, ne rêvait que de la carrière des armes, qui seyait si bien à sa condition. La Terreur en Ardèche Son père, Étienne, le fit nommer à une sous-lieutenance dans le régiment d'Angoumois qui était alors en garnison à Cambrai, mais c'était au moment où la Révolution prêchait partout la révolte et l'insubordination. Le voyage à Cambrai n'eut donc pas lieu et Charles dut arrêter ses études au sortir de l'adolescence, tandis que son frère aîné Henri, capitaine du régiment de Neustrie, ayant épousé la très belle Charlotte d'Oullembourg, refusait de suivre son régiment, devenu tricolore, à Mende, et, accompagné de son frère Joseph, le chevalier, partait rejoindre à Coblence l'armée des princes, frères de Louis XVI, Louis- Stanislas-Xavier, comte de Provence (futur Louis XVIII), et Charles-Philippe, comte d'Artois (futur Charles X). Henri et Joseph de Gigord reconnurent plus tard la faute immense " d'avoir abandonné ses foyers et de compter sur les puissances étrangères pour délivrer la France de l'horrible fléau qui la dévorait, car nul n'avait l'intention de sauver le roi, de lui rendre son trône et toute son autorité, mais bien celle d'affaiblir et de ruiner la France, de la démembrer, de lui enlever cette suprématie qui en faisait [dans les dernières années de la monarchie] la première puissance de l'Europe ". Toutefois, Henri et Joseph allaient être pour longtemps éloignés de leur patrie, la Révolution ayant mis sous séquestre les biens des émigrés et les ayant condamnés à mort. Charles, quant à lui, assistait de son Vivarais, devenu l'Ardèche, à cette terrible désorganisation de l'ancienne monarchie, aux massacres de nobles et de prêtres, aux progrès effarants de l'anarchie (fausses rumeurs, présence de rôdeurs sans aveu, étrangers au département). Charles assista, avant seize ans, tout près de chez lui, à l'échec des trois camps de Jalès, et à l'horrible mort de M. de Saillans, ancien officier d'infanterie, lequel, marchant au nom des princes, frères du roi, avait pris la tête des paysans ardéchois sans armes. Sa tête tranchée fut promenée le 14 juillet 1792 sur une pique dans tout le pays de Joyeuse, avec celles de dix prêtres massacrés sur la place des Vans où régnait l'épouvante. L'administration du département, présente sur place avec l'énigmatique député Boissy-d'Anglas, demeura passive, abandonnant ces pauvres victimes aux fers d'une horde d'assassins. Charles allait encore vivre des jours de frayeur : " Ma famille était témoin et victime de toutes les horreurs, comme toutes les familles nobles qui, n'ayant pu quitter la France, étaient journellement accablées d'injures et d'outrages, devenaient l'objet des plus horribles vexations ", jusqu'au jour où fut arrêté Étienne de Gigord. Le jeune Charles se dévoua sans compter, pour aller visiter son père dans sa prison de Joyeuse tout à fait insalubre. Le jeune homme décidé parvint à en imposer à ces bêtes féroces ivres de sang et de carnage. Étienne fut ensuite enfermé au séminaire de Viviers d'où l'on parlait déjà de l'emmener à Orange devant le tribunal révolutionnaire, qui le conduirait tout droit à la guillotine… lorsqu'arriva la nouvelle de la chute de Robespierre le 9 thermidor, 27 juillet 1794 ! Ce ne fut pas pour autant la tranquillité, car la suspicion et la délation continuèrent encore longtemps de régner, comme le prouva l'envoi à Joyeuse par la Convention thermidorienne d'un bataillon de huit cents hommes hurlant partout leur haine des royalistes : il fallut, face à la désertion des autorités municipales qu'Étienne et son fils fissent sonner le tocsin et battre la générale, pour mettre un terme aux provocations. Bientôt, le colonel Henri et son épouse Charlotte revinrent d'émigration, et toute la population de Joyeuse s'empressa de leur manifester le plus vif enthousiasme, mais ce ne fut qu'une fausse joie car le Directoire remit alors en vigueur les lois contre les émigrés. Dans le sillage du préfet Caffarelli Puis le Consulat réorganisa l'administration et nomma, en 1800, Charles de Caffarelli préfet de l'Ardèche. Ce curieux homme, d'origine toulousaine, ancien prêtre jureur, eut la bonne initiative de s'appuyer sur les familles bien enracinées, et c'est ainsi qu'il s'attacha notre jeune Charles, comme petit aide de camp, lequel l'accompagna à la découverte du pays, notamment à Vallon, chez son cousin Paul Sabatier, baron de Lachadenède, puis dans une audacieuse (!) descente de l'Ardèche jusqu'au Pont d'Arc et enfin à Chames, à Saint Remèze et à Bourg-Saint- Andéol. Le temps d'assister à l'insolite mariage de sa vieille soeur Henriette de Gigord avec François Helly, et voici notre ami Charles devenu secrétaire particulier de Caffarelli, qui l'emmena dans le Calvados où il avait été nommé préfet en 1801. Ce fut pour Charles une toute autre vie ; il découvrit la société de Caen, et sa " jeunesse dorée "... Puis Caffarelli fut nommé préfet de l'Aube, et Charles sous-préfet de Troyes en 1810, où après son mariage avec Adèle de Thomassin de Balignicourt, il eut à faire face en 1814 et en 1815 à la mauvaise humeur de Napoléon et des empereurs d'Autriche et de Russie et du roi de Prusse occupant la ville à la tête des troupes d'occupation. Ces Mémoires, dédiés à son neveu Amédée de Gigord (1806- 1873), qui allait épouser en 1833 Mathilde d'Allamel de Bournet, s'achèvent avec le règne de Charles X, après qu'il eut été sous-préfet de Marennes, puis de Saintes. On ne peut que les lire avec émotion et respect, tant elles révèlent une âme franche, éminemment vivaroise, parfaitement intègre et d'une fidélité indéfectible au service du roi légitime, selon la tradition de sa maison. Michel Fromentoux 1Charles de Gigord : Mémoires d'un gentilhomme ardéchois sous la Révolution, l'Empire et la Restauration. Texte révisé, annoté et préfacé par Louis-René de Gigord. E & R., La Bouquinerie, 77 avenue des Baumes, 26000 Valence, 2013. diffusion www.labouquinerie.com . tél 06.88.08.35.96

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