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Mazon Albin
Poème manuscrit
de 206 vers en alexandrins intitulé :
"
L'ombre de Marcovir apparaissant à Pharamond sur les bords
du Rhin "
4 pp in 4 br (30 x 20 cm). Ecriture très fine à la plume. Signé
par l'auteur.
Beau et long poème de 206 vers d'Albin Mazon (le docteur
Francus) grand écrivain ardéchois (1828-1908).
Ecrit dans ses années de jeunesse lorsqu'il était
scolarisé chez les Basiliens, à Privas dans les
années 1845.
Dans ce texte, l'écrivain, féru d'histoire, nous
dévoile sa très grande maîtrise à
l'écrit puisque nous ne constatons que très peu
de ratures. Il y relate l'histoire de France et ses grands personnages
: Mérovée, Clovis, Charlemagne, Louis IX, Godefroy
de Bouillon, Dunois, Richelieu, Turenne
Quand à
Marcomir (ou Marcomer), il fut roi franc des Ampsivariens et
des Chattes à la fin du IVe siècle. Avec son frère
Sunnon, il fit de nombreuses incursions dans la province romaine
de Germanie et notamment à Cologne dans les années
380-390. En 388, il échange des otages en gage de paix
avec le général romain Arbogast. En 392, il défend
son territoire contre le même général Arbogast.
En 400, il est exilé en Étrurie par le général
Stilicon. Il n'existe que deux sources contemporaines mentionnant
Marcomir : L'Histoire de Sulpice Alexandre citée dans
L'histoire des Francs de Grégoire de Tours (livre 2, chapitre
9) et l'Éloge à Stilicon de Claudien (livre 1).
Dans l'Histoire de Sulpice Alexandre, l'épisode concernant
le passage du Rhin se déroule entre 384 et 388 pendant
l'imperium de Maxime : " [...] En ce temps les francs
qui avaient pour ducs Génobaud, Marcomir et Sunnon firent
irruption dans la Germanie et lorsqu'ils eurent envahi la frontière,
bien des mortels furent massacrés ; ils dévastèrent
les pays les plus fertiles et jetèrent aussi la panique
à Cologne. Quand la nouvelle parvient à Trèves,
Nannin et Quentin, maître de la milice, à qui Maxime
avait confié son fils encore enfant et la défense
des Gaules, levèrent une armée et se rassemblèrent
à Cologne. Mais les ennemis qui étaient chargés
de butin, après avoir pillé les richesses des provinces,
traversèrent le Rhin, tout en laissant sur le sol romain
un grand nombre des leurs prêts à reprendre le pillage.
Il fut aisé aux Romains de se mesurer avec eux et beaucoup
de francs furent massacrés dans la Charbonnière.
"
Rare et unique
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