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Une affaire détat DAPRÈS LES ARCHIVES AUTHENTIQUES ET INÉDITES DU ROI LOUIS XIV 350 pages. Photos. 25 euros lauteur frappe un grand coup et nous livre à la manière des grandes épopées du XIXe les plus incroyables pages de lhistoire de lArdèche. ainsi que de nombreuses photos Nous connaissions la «
Relation de la Révolte de Roure à Aubenas en 1670
». Ici lauteur, à partir de multiples documents
inédits démontre que cette révolte populaire
sest doublée dun complot contre la Monarchie
et fut une Affaire d'État qui a concerné une grande
partie de la France. Furent impliquées les Provinces dAuvergne,
Languedoc, Dauphiné, Lyonnais, Provence, Aquitaine et
les villes de Lyon, Valence, Le Puy, Nîmes, Montpellier,
Alès, Toulouse et Bordeaux pour ne citer que les plus
importantes. Anthoine Roure, dit Jacques, à la tête
de 12 000 hommes de plus de 100 villages ardéchois, a
fait trembler la Monarchie pendant 3 mois. Pour lécraser,
Louis XIV a envoyé 4 800 fantassins et cavaliers, dont
dArtagnan et ses Mousquetaires. On a décompté
plus de 400 morts (600 daprès certains), dont 40
pendus, 200 galériens, des dizaines de blessés
et dexilés ; des centaines de maisons et de granges
brûlées, les blés, vignes, arbres fruitiers
anéantis par les révoltés ou par les soldats.
Le pays a été ruiné pour une génération.
Le style direct et dense de lauteur donne un ton épique
à ce récit historique. Il nous tient en haleine
comme un excellent roman de cape et dépée,
dont les deux grands héros sont Roure et dArtagnan.
De nombreux lecteurs devraient y retrouver leurs ancêtres
parmi les 267 rebelles, les 155 victimes et centaines de témoins
identifiés par leurs noms, prénoms, professions
et adresses... Enfin ce récit génère de
la compassion pour tous ces Film produit en 2024 à partir du livre de Pierre Ribon Nous sommes en l'an 1670, un hiver particulièrement rude, un printemps chargé de grêle, une fiscalité de plus en plus oppressante ainsi que la rumeur de nouvelles taxes mettent le feu aux poudres dans le Bas Vivarais. C'est dans ce contexte historique qu'a lieu la révolte du Roure, une révolte paysanne menée en protestation contre la multiplication des impôts ainsi que les abus de pouvoir des percepteurs. D'Artagnan et le sang des révoltés, réalisé par Jérôme Cassou est un documentaire d'une heure qui retrace l'histoire de cette révolte, des premières étincelles jusqu'à sa sanglante conclusion. Prochaines projections : 9 juillet place de la mairie à Gravières 30 juillet place de la salle des fêtes Ribes 2 août cour de l'école publique Joyeuse 11 août place de l'église Saint André Lachamp
D'ARTAGNAN & LE SANG DES
RÉVOLTÉS un film de Jérôme Cassou
d'après d'Artagnan en Ardèche de P. Ribon - YouTube Saint-Paul-le-Jeune. D'Artagnan
et le sang des révoltés projeté pour la
première fois (ledauphine.com) Vaugneray/Charbonnières-les-Bains. Le documentaire D'Artagnan et le sang des révoltés présenté au CinéVal (leprogres.fr)
Projection du documentaire
D'Artagnan et le sang des révoltés - Gorges de
l'Ardèche Pont-d'Arc (gorges-ardeche-pontdarc.fr) Charbonnières-les-Bains.
Jérôme Cassou tourne un film sur " la face
cachée de D'Artagnan " (leprogres.fr) Révolte de Roure -
Wikipédia (wikipedia.org) Notre livre est toujours évidemment disponible 25 euros +7 euros de frais de port
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EXTRAITS
PRÉLIMINAIRES
Nous allons assister au spectacle de la Révolte de Roure
dont le " suspense " devrait nous tenir en haleine jusqu'au
mot fin. Avant le lever de rideau de cette terrible tragédie,
selon la coutume du théâtre, le spectateur a droit
à quelques renseignements préliminaires pour planter
le décor et répondre aux questions qu'il ne manquera
pas de se poser.
Pourquoi ce livre ?
Durant toute mon enfance, j'ai entendu parler dans ma famille,
d'un Ribon, de St-Andéol, pendu à Villeneuve, pendant
la Révolte de Roure. Cette histoire de Révolte et
de pendu, vieille de trois siècles, a profondément
impressionné mon imagination de petit garçon pour
qui elle était fantastique et mystérieuse.
J'imaginais des multitudes de pauvres paysans à l'air sombre,
vêtus de pantalons, blouses et grands chapeaux noirs, chaussés
de sabots , armés de fourches et de faux, courant sus aux
seigneurs réfugiés dans leurs châteaux forts
d'Alba, Vogüé, et Mirabel, et dont les canons tiraient
de gros boulets ronds. Tout se terminait par une terrible mêlée.
Sur le champ de bataille gisaient de nombreux morts, gémissaient
de nombreux blessés, se levaient quelques survivants qui
aussitôt étaient enchaînés et conduits
dans les sordides geôles du roi, jugés, les plus
coupables torturés, pendus, écartelés, les
autres conduits sur les galères du roi.
Ces images étaient un condensé des récits,
lectures et films enten-dus et vus, sur le Moyen Age, les guerres
de religion, la Révolution, et les romans de capes et d'épées.
Elles se sont avérées très proches de la
vérité.
Devenu adulte le désir de savoir et de comprendre ce qui
s'était réellement passé ne m'a plus quitté.
J'ai voulu comprendre pourquoi nos ancêtres, dont André
Ribon, s'étaient révoltés, et pourquoi environ
600 d'entre eux l'avaient payé de leur vie.
J'ai analysé tous les manuscrits que j'ai pu retrouver,
à Privas aux Archives départementales de l'Ardèche
; à Paris à la Bibliothèque nationale, aux
Archives Nationales et aux Archives de l'Arsenal ; aux Archives
de l'armée à Fontainebleau ; aux Archives départementales
de Montpellier, de Nîmes, de Toulouse, de Valence et du
Puy ; aux Archives municipales d'Aubenas, Beaucaire, Bourg-St-Andéol,
Viviers, Villeneuve-de-Berg, et de nombreux autres villes et villages.
J'ai recher-ché, photographié, photocopié,
filmé, lu, étudié, tous ces documents. J'en
ai dressé la liste dans la Bibliographie et les Réfé-rences
qui se trouvent à la fin de ce volume. L'ensemble représente
plusieurs milliers de pages manuscrites INÉDITES du XVIIème
siècle.
Au bout de plusieurs années de recherches, j'ai découvert
que ce Ribon était de ma famille, se prénommait
André, son père Antoine, et sa mère Marguerite
Fesquier; qu'il était né à St-Andéol-de-Berg,
où il s'était marié le 26 janvier 1670, avec
Anthoinette Gamondès, elle même née à
St-Privat. Il avait le surnom de Lafontaine. Il était maître
tailleur d'habits dans ce même St-Privat. Il fit partie
des nombreux révoltés de ce village, qui fut l'un
des villages les plus rebelles du pays, à tel point qu'un
consul fut pour l'exemple pendu par l'armée du roi sur
la place du village. Plusieurs habitants de St-Privat furent tués
au combat, lors d'une embuscade qu'ils avaient tendue; lui fut
arrêté, puis jugé et pendu à Villeneuve-de-Berg
le 14 août 1670.
J'ai été très surpris, et le mot est faible
pour exprimer mon senti-ment, de découvrir en outre que
mon trisaïeul avait épousé une Madeleine Constant
d'Aubenas, de la famille de Jacques Constant, révolté
pendu et dont le fils François, lui aussi révolté,
a été condamné à 9 ans de galère.
Et la liste ne s'arrête pas là si on ajoute tous
les alliés de ma famille issus d'un " Rouriste ".
De nombreux descendants des milliers de révoltés
et des centaines de victimes vivent autour de nous. Ils doivent
avoir le même désir de savoir, que j'ai éprouvé
moi même. J'espère en leur fournissant de nombreux
noms et de nombreux détails inédits, les aider dans
leurs recherches et ainsi leur permettre de réaliser d'émouvantes
découvertes familiales.
Qui gouverne la France en 1670 ? 172
Il est indispensable de savoir comment fonctionne le gouvernement
de notre pays au XVIIème siècle au moment où
éclate la Révolte.
En 1670 172 Louis XIV règne depuis 27 ans et gouverne person-nellement
la France depuis neuf ans. Il est secondé par trois ministres,
Colbert, Louvois et Lionne et par une équipe restreinte
de Secrétaires d'État.
Colbert remplit les fonctions de Premier Ministre, bien que son
titre officiel soit celui de Ministre des Finances. Hormis le
domaine de la Guerre qui relève de Louvois et celui des
Affaires Etrangères qui relève de Lionne, Colbert
s'occupe de tout. Il dirige bien sûr les Finances, mais
aussi l'Intérieur, la Justice, la Marine, l'Industrie,
et le Commerce.
Durant la Révolte, Colbert est informé quotidiennement
de l'évo-lution de la situation par le marquis de Castries
et le Comte du Roure, qui sont les deux Lieutenants Généraux
du Roi en Languedoc, et par Claude Bazin de Besons, Intendant
Général du Languedoc. Nous utilisons largement cette
correspondance secrète et voyons grâce à elle
cette Révolte avec les yeux des plus hauts responsables
de l'état, vision inédite jusqu'à aujourd'hui.
Louvois, ministre des Armées et de la Guerre 172, est un
administra-teur génial. Malheureusement il a un caractère
autoritaire et ombra-geux, ce qui entraîne des relations
difficiles avec les généraux et les officiers supérieurs.
Nous le verrons très sévèrement jugé,
et accusé " d'abus de Pouvoir et d'abus de Biens Publics
", dans les Mémoires du comte d'Aligny 214, général
en retraite, qui durant la Révolte a servi sous les ordres
de d'ARTAGNAN.
L'Armée, lors de cette Révolte, ne sera opérationnelle
qu'au bout de quinze jours ; cette lenteur s'explique par sa structure
encore archaïque à ce moment là.
Louvois avait commencé à la transformer en armée
moderne. En 1670, cette transformation n'est pas terminée.
L'armée de métier 190 comprend tous les officiers,
les sous-officiers, 15 000 cavaliers et 50 000 fantassins. En
cas de conflit, on mobilise hâtivement les troupes provisoires
complémentaires ou milices et l'on convoque la noblesse
pour former le corps de Cavalerie des Chevau-Légers.
Durant la révolte c'est Louvois qui désigne les
corps de troupe engagés, les itinéraires, les lieux
de rassemblement, les villes de garnison provisoires après
les opérations. C'est à lui que l'on adresse les
factures des frais très importants entraînés
par cette expédition militaire.
Pourquoi d'Artagnan en Ardèche ? 210
On ne peut pas parler de Louis XIV et de son gouvernement sans
faire une mention spéciale de d'ARTAGNAN. On ne peut pas
parler de cette Révolte sans parler du rôle essentiel
de d'ARTAGNAN. Il est cité plusieurs fois dans la correspondance
royale et dans les mémoires du comte d'Aligny, comme nous
l'avons déjà signalé.
Dans son ouvrage " Le véritable d'Artagnan ",
Jean Chritian Petitfils nous apprend, qu'en 1670, d'Artagnan est
capitaine lieute-nant des Mousquetaires du Roi. " C'est la
plus belle Charge du royaume, il n'y a que celle de premier gentilhomme
de la Chambre du roi qui peut entrer en parallèle ".
Quand il n'est pas en mission il rencontre le roi tous les jours
! Ils passent de longues heures ensemble à faire manuvrer
les Mousquetaires à cheval dont le Roi est le capitaine
titulaire et d'Artagnan le capitaine effectif. Il porte le titre
de Comte.
Outre cette Charge prestigieuse, d'Artagnan durant les campagnes
militaires a le grade de général de brigade, c'est
à dire qu'il commande plusieurs régiments de cavalerie.
Dans cette expédition en Vivarais, il a sous ses ordres
la cavalerie.
De plus et surtout, d'Artagnan ne relevait que de l'autorité
du roi. Le roi avait en lui une confiance exclusive et aveugle,
il lui confiait les " besognes de haute police ", missions
délicates et secrètes, toujours dangereuses et nécessitant
des qualités militaires et humaines exceptionnelles. En
particulier il a procédé à la périlleuse
arrestation du Surintendant Fouquet et à son transport
dans la prison de Pignerol. Quelque temps plus tard, il a conduit
dans cette même prison de Pignerol, le duc de Lauzun, favori
du roi tombé en disgrâce. À cette occasion
la Grande Mademoiselle écrit " il n'y a rien à
craindre de la malhonnêteté de d'Artagnan, même
pour ses ennemis, car c'est un fort honnête homme qui mérite
bien l'estime et la confiance que le roi a mises en lui ".
Si le roi a envoyé d'Artagnan contre les Révoltés
du Vivarais, c'est la preuve qu'il a jugé cette Affaire
très grave et qu'il l'a prise très au sérieux.
D'Artagnan a été tué durant le siège
de Maëstricht en 1673 au cours d'une charge héroïque
pleine de panache, comme lui seul en était capable. D'Artagnan,
était un authentique héros de cape et d'épée,
plus vrai que le héros imaginaire d'Alexandre Dumas qui
porte son nom.
Qu'il nous soit permis de signaler que l'Ardèche peut se
flatter d'avoir eu, au XVIIème siècle, la visite
des hommes les plus illustres de France à cette époque.
D'abord le Roi Louis XIII et Richelieu venus combattre les armées
protestantes, puis d'Artagnan et ses mous-quetaires venus écraser
les révoltés de Roure. Il faut regretter que ces
visites aient eu lieu à l'occasion de si tristes et cruelles
guerres intestines. Mais, pouvait-il en être autrement avec
les Vivarois qui, comme les Ardéchois après eux,
ont toujours été considérés par le
pouvoir central comme des durs, difficiles à manipuler,
à l'image d'Astérix le gaulois et des habitants
de son village breton.
Qu'est ce que cette révolte ?
Le 1er mai 1670 éclate subitement une révolte populaire
dans le Bas Vivarais, dite Révolte de Roure, qui débute
en même temps à Aubenas, Largentière et Joyeuse.
Progressivement elle s'étend de plus en plus loin autour
de ces villes. Elle concerne, le Vivarais, le Velay, le Gévaudan,
la plus grande partie du Languedoc, et la partie du Dauphiné
qui longe le Rhône.
Elle se manifeste dans les villes d'Alès, Anduze, Beaucaire,
Le Puy, Montpellier, Nîmes et Toulouse pour ne citer que
les plus importantes.
Même la ville et le Parlement de Bordeaux suivent de très
près ces événements. La ville de Lyon, aide
les rebelles en éditant des tracts et des affiches pour
eux, et en leur fournissant des armes et des munitions.
Cette affaire a été une grave affaire d'état,
et a été traitée comme telle par le roi.
Il a envoyé ses troupes d'élite pour étouffer
cette révolte, en particulier d'ARTAGNAN et ses MOUSQUETAIRES.
Elle a duré trois mois, auxquels il faut ajouter des séquelles
et des retombées, qui se sont prolongées pendant
plusieurs mois, et même plusieurs années.
La Révolte de Roure a été un soulèvement
populaire contre les agents du fisc, appelés ÉLUS
ou PARTISANS des élus, chargés de percevoir les
impôts et taxes dont le montant écrasant augmentait
sans cesse. Elle a germé parce que le terrain était
propice.
En effet les populations avaient de nombreuses autres graves rais-ons
de se soulever. Elles étaient excédées par
les exactions, les concussions, les abus de pouvoirs, les délits
d'initiés, de certains ministres, des fermiers généraux,
et des fermiers locaux, de certains seigneurs et de leurs baillis,
de certains juges et prévôts, de certains consuls,
de certains ecclésiastiques, etc.196
Les monopoles du commerce et de l'industrie (il y avait déjà
de l'industrie) rendaient la vie chère 18.
Les guerres incessantes, l'insécurité des personnes
et des biens, accablaient les sujets de Louis XIV le Grand 67.
Le petit peuple était démuni, la famine était
endémique pour les plus pauvres. En raison des calamités
naturelles des années 1669 et 1670, cette famine menaçait
tous les habitants.
De nombreuses révoltes 172, 194 du même genre et
pour les mêmes raisons ont émaillé l'Ancien
Régime, celle de Roure a été l'une des plus
importantes par sa durée et par le nombre de révoltés
et de victimes.
On se rendra compte que la vérité ressemble beaucoup
à nos lectures et à nos rêves d'enfants !
À signaler deux différences essen-tielles, la première
réside dans l'armement des rebelles qui avaient beaucoup
d'armes à feu 211, 216, très efficaces, tout comme
les soldats du roi, et la deuxième différence réside
dans le nombre très élevé de victimes bien
réelles, morts, déportés aux galères,
ou exilés. Dans les films de cape et d'épée,
tous les acteurs rentrent chez eux une fois leur rôle joué,
prêts à recommencer le lendemain. Ici les conséquences
sont irréversibles.
Quels sont les récits de cette Révolte ?
Le premier récit de cette Révolte est LA FIDÈLE
RELATION DE CE QUI S'EST PASSÉ EN LA VILLE D'AUBENAS ou
RÉCIT DE LA RÉVOLTE DE ROURE 56, 177.
Ce texte est une uvre collective, il a été
écrit par un groupe de notables d'Aubenas : François
Valeton, François Veyrenc, Henri Arcajon et Jacques Duserre,
juristes, avec Jacques Reynet, apothicaire. Ils étaient
entourés et conseillés par d'autres notables, tous
témoins oculaires et pour certains acteurs durant la Révolte.
Par commodité, dans le corps du récit, nous les
désignerons par ce terme de NOTA-BLES.
Nous verrons ces cinq hommes former secrètement le Conseil
de Sûreté Publique d'Aubenas le 15 mai 1670, avec
noble Sébastien Colonne d'Ornano, et noble Hector d'Auriple.
Il est instructif de nommer les autres notables qui se joignirent
à eux par la suite : noble Jean Baptiste d'Allard, Annet
Colomb, sieur de La Ginestière, Claude Royer, Jacques Achard,
apothicaire, Jacques Brousse, Louis Vigier, Jean de Missol, Gaspard
Duclaux, Guillaume Dubreton, avocat, gendre de Gros, Pierre Lissignol,
notaire, Jamin Bernard, et Pierre Dode, soit 18 personnes au total.
Ce récit, devant par la suite leur servir d'apologie, n'est
pas très objectif. Il donne le beau rôle à
ces notables qui ont eu le mérite de ne pas fuir et de
rester sur les lieux du drame. Il démontre qu'ils ont fait
preuve d'un courage bien réel et très honorable
devant les rebelles, et d'une constante fidélité
au roi, malgré toutes sortes de périls et les menaces
de mort dont ils ont été l'objet. Il condamne l'absence
du prince d'Harcourt, seigneur des lieux, et la faiblesse, pour
ne pas dire la couardise de certains consuls et administrateurs
de la ville.
Il est aussi très restrictif, car il réduit la Révolte
de Roure à une affaire locale, concernant la seule ville
d'Aubenas, alors qu'elle s'étendit dans les provinces voisines,
et eut des répercussions dans la plus grande partie du
royaume.
Plusieurs auteurs du XVIIIème au XXème siècles
ont recopié cette Fidèle Relation. Ils ont analysé
et retourné dans tous les sens ce texte, et beaucoup d'entre
eux se sont plaints de la pénurie de documents complémentaires
sur ce sujet.
La conclusion qui a été tirée, à tort,
est que le roi avait voulu étouffer l'affaire, et fait
disparaître toute trace écrite. Au contraire le roi
a voulu et ordonné que la mémoire de ces événements
soit gardée " à perpétuité ",
comme nous le verrons plus loin. Les archives des villes et des
villages concernés, qui parlent de cette Révolte,
n'ont pas été détruites alors que le roi
aurait pu en donner l'ordre.
La vérité est plus simple. Il est certain que les
ardéchois contem-porains ont fait preuve de pudeur sur
ce sujet. Ils ont évité de parler de ce drame, pour
ne pas raviver leurs douleurs, leurs haines, et peut être
leurs désirs de vengeance, seule façon de pouvoir
continuer à vivre ensemble, dans les mêmes villes
et villages.
Il faut se souvenir aussi que les faits se sont passés
il y a 330 ans. Depuis ce temps là de nombreux documents
ont disparu à cause de la négligence des hommes.
Soit ils ont été détruits définitivement,
soit ils sont encore enfouis dans des archives privées
ou publiques.
Malgré tous ces déficits, il existe encore de nombreux
manuscrits concernant cette Révolte, dans les archives
officielles.
À notre connaissance, de rares auteurs ne se sont pas contentés
de copier la Relation, et se sont reportés aux sources.
Il faut signaler parmi eux, Elie Reynier en 1943 236, pour son
histoire de Privas, et Jean Claude Petitfils 210, en 1981, pour
son histoire de d'Artagnan.
Raoul de Vissac 240, en 1895 a utilisé les archives inédites
de sa famille. Il a donné la généalogie de
Roure et de ses proches, il a également publié les
lettres que celui-ci a écrites à son épouse.
Son récit est essentiellement consacré à
Roure et à sa famille, plus qu'aux événements.
Il complète très avantageusement la Relation, mais
il contient une grossière erreur qui a été
signalée par M. de Vogüé dans une Famille Vivaroise
241. Il fait une confusion et transforme un certain Rimbaud habitant
du lieu de Vogüé, en un membre de la famille des seigneurs
de Vogüé.
Martinais 200, quant à lui, en 1843, a écrit sur
ces événements, un roman de pure fiction qui est
le fruit de son imagination et n'a aucune valeur historique.
Quelques contemporains qui furent témoins et parfois acteurs
ont laissé des notes. Ce sont Isaac Meisonnier, témoin
229 ; Jacques de Beauvoir du Roure 209; Pierre Quarré,
comte d'Aligny 214 ; Jehan Bonhomme 232 ; tous les trois témoins
et acteurs.
Est ce une affaire d'État ?
Cette Révolte a été une importante AFFAIRE
D'ÉTAT. Elle a été prise très au sérieux
par les autorités locales, régionales et nationales.
Le cabinet du Roi a été tenu informé au jour
le jour de son évolution, en particulier par Colbert et
Louvois, eux mêmes renseignés par les lettres quotidiennes
des lieutenants du roi et de l'Intendant du Languedoc, comme nous
l'avons déjà dit.
Certains ont pensé que cette Affaire avait été
étouffée par le pouvoir. Il semble que le déficit
d'information soit dû à la faiblesse des média
de cette époque et à la disparition de nombreux
documents au cours des 300 ans écoulés.
Cependant malgré toutes les pertes, les destructions accidentelles
ou volontaires et certains vols, nous avons pu consulter plusieurs
milliers de pages manuscrites de cette époque.
Nous verrons que les troubles ne se sont pas limités au
Vivarais. Ils ont atteint tout le Languedoc. Les Provinces voisines
54 surveillaient de près l'évolution, elles étaient
prêtes à se révolter , en cas de succès
en Ardèche.
Les villes de Montélimar, Valence, Le Puy, Langogne, Alès,
Uzès, Nîmes, Beaucaire, Pont-St-Esprit, Bagnols,
Sommières, Montpellier, Toulouse ont été
concernées directement.
La ville de Lyon 20, 49 a été citée par plusieurs
témoins comme étant l'origine d'un COMPLOT et de
comploteurs qui se seraient précipités dans la brèche
ouverte. Les affiches, les tracts auraient été imprimés
dans cette ville. Celle ci aurait fourni des armes à feu
et des munitions aux révoltés des Boutières
en particulier. En effet , comment expliquer la grande quantité
d'armes à feu utilisées par les mutins, alors qu'elles
avaient été réquisitionnées ? Cette
ville aurait aussi donné de l'argent aux mutins.
L'AMBASSADEUR DE VENISE 211, 216 écrit le 23 juillet 1670
: " Les Rebelles du Vivarais, ayant conçu de nouvelles
inquiétudes à cause du séjour des troupes
du roi dans cette province et de leur marche de ce côté,
ont abandonné leur première résolution de
déposer les armes et de se rendre dans l'obéissance
qu'ils doivent au roi, et, par une coupable récidive, ils
persévèrent dans le tumulte. Ce qui est le plus
digne de remarque, c'est l'abondance de l'argent chez les rebelles
et de plus de quatre mille mousquets dont ils sont pourvus et
qui leur servent à se maintenir vigoureusement dans la
révolte ".
Le journal de l'époque, organe officiel du pouvoir, LA
GAZETTE 162, 209, publie un article sur cet événement.
Il est daté de Montélimar le 11 août 1670
:" Les troupes du Roi, ont donné la chasse aux Révoltés
toutes les fois qu'ils ont eu la hardiesse de se présenter
devant elles. Ils en ont été si fort épouvantés
qu'ils ont posé les armes et imploré la clémence
de Sa Majesté. Les curés des paroisses étant
venus assurer les généraux de la soumission des
peuples et que les paysans s'étaient retirés en
leurs maisons, de sorte que tout est aussi tranquille dans le
Vivarais que s'il n'y avait point eu de soulèvement. Le
sieur de Besons, Intendant de justice , continue de faire le procès
aux prisonniers , dont six, avec deux femmes, furent le 9 de ce
mois fustigés à Aubenas , six pendus et deux roués,
l'un pour avoir servi de lieutenant et l'autre de secrétaire
au nommé Roure, chef des rebelles ".
Qui était Roure ? 240
Il est indispensable de faire un peu de généalogie
pour savoir qui était Roure. Olivier Roure ou de Roure
habitait au lieu de Chastrenas dans la commune de La-Chapelle-sous-Aubenas.
Il fit son testament en 1640. De sa femme Marguerite de Charbonnel
il eut pour enfants Guillaume, Jacques et Louis.
Jacques était jésuite, docteur en théologie,
professeur à l'Académie des sciences de Paris. Louis,
dit Delisle, était prêtre, et professeur de mathématiques
à Paris.
Guillaume, épousa Marguerite de Tardieu, fille du lieutenant
géné-ral au bailliage de Villeneuve-de-Berg. Il
fit son testament en 1658. Ils eurent pour enfants Jean-Antoine,
Anne, et Louis.
Anne épousa Esprit d'Allent, coseigneur de St-Remèze.
Louis lieutenant de la garde de Villeneuve fut tué en 1705
au siège de Bonn 205. JEAN-ANTOINE est notre héros.
Jean Antoine épousa en 1664 Ysabeau de Goût de Vissac
qui avait un frère, Annet de Goût de Vissac.
Cette généalogie est indispensable, car exceptées
les deux premières personnes citées, toutes les
autres ont joué un rôle dans la Révolte.
Le prénom de baptême de notre héros était
Jean-Antoine, mais on l'appelait Antoine. Durant la révolte
il signe Jacques Roure. Les chroniqueurs le nomment Jacques. On
a voulu voir en cela le désir du révolté
de se poser en continuateur des JACQUES du Bassin Parisien, révoltés
auteurs des jacqueries en 1358. Mazon écrit " ses
adversaires se complurent à l'appeler un Jacques, synonyme
de paysan rebelle et en firent un modeste laboureur " 202.
Il semble plus simplement que Roure utilisait le prénom
de son oncle jésuite à qui il était très
attaché. Ce phénomène de substitution de
prénom était très courant, surtout quand
un neveu avait un oncle prêtre, comme c'est ici le cas.
Jean Antoine Roure, alias Antoine, alias Jacques appartenait à
une famille noble. Il a été capitaine des milices,
puis capitaine d'une compagnie du régiment de Lespinasse.
En 1670 il vivait dans son fief noble de La Rande, dans la commune
de La Chapelle, proche de St-Sernin. Antoine était un gentilhomme
hobereau vivant de sa pension d'officier et du revenu de ses propriétés
assez importantes.
Il faut signaler que durant la Révolte Antoine de Roure
se trouva confronté au lieutenant du roi, son homonyme,
le comte Grimoard de Beauvoir du Roure, dit Le Roure. Mais le
premier porte la particule DE et le second la particule DU. Certains
auteurs pensent que la famille d'Antoine serait une branche latérale
DU Roure, détachée depuis très longtemps
et devenue DE Roure.
Nous découvrirons au cours du récit 4, 46 l'aspect
physique de Roure. Signalons simplement qu'il était âgé
de 30 ans environ, qu'il était " un bel homme, de
haute taille, vigoureux et massif, avec une large tête aux
cheveux roux, il était marqueté de tâches
de rousseur jusqu'au bout des ongles ".
Quelles étaient les idées de Roure et de son entourage
? 240
Raoul de Vissac dans son livre de 1875, donne son impression sur
notre héros. Antoine de Roure et son épouse Anne
de Vissac, " étaient charitables pour les malheureux,
affables et accueillants pour les faibles. Roure exprimait souvent
son indignation contre les oppres-seurs du petit peuple. Son esprit
revendicatif était connu dans le Pays ".
" Il était le chef le moins apte à faire triompher
sa cause. Il était bon soldat et mauvais diplomate, plus
irrésolu qu'aventureux, il était de plus un honnête
homme, il lui manquait un peu de la folie humaine qui pousse les
chefs de parti à des coups d'audace ".
En lisant attentivement ce livre de Raoul de Vissac, et les manuscrits
encore existants, on découvre que ses deux oncles prêtres
avaient une grande influence sur l'esprit de notre héros
156, 216. Cela est logique, car ses deux oncles étaient
deux intellectuels de haut niveau, qui de plus habitaient la capitale.
" Comme beaucoup de personnes de ce milieu, ils dénonçaient
les erreurs et les abus des ministres, de l'aristocratie, et du
haut clergé, tous proches de la cour. Ils regrettaient
leur funeste influence sur le roi qu'ils aimaient et respectaient
".
Jacques de Roure, jésuite, docteur en théologie,
a écrit plusieurs ouvrages de polémique, dont un
" Abrégé de la vraie philosophie ". Ce
livre fut mal accepté par ses pairs, " les jésuites
ont trouvé que mes opinions de philosophie sont tout à
fait opposées aux leurs " écrit il à
son neveu. Il ajoute, " il m'est presque insupportable d'entendre
le discours d'eux ou de leurs affaires, les jésuites (y
compris ceux d'Aubenas et ceux du Puy), mettent tout leur pouvoir
à épouvanter le petit monde ou bien quiconque dépend
d'eux ". Jacques quittera les jésuites et deviendra
professeur à l'académie des sciences de Paris. Ses
fonctions nous confirment que son niveau intellectuel est très
élevé, et expliquent pourquoi il a eu une grande
influence sur les idées de son neveu.
Durant la Révolte, Roure en réfère à
ses oncles, et garde le contact en permanence avec eux. C'est
à eux qu'il adresse les deux députés de Merzelé,
pour écrire le placet au roi , et pour les introduire auprès
du roi lui même.54
Roure en fuite va trouver ses oncles à Paris, pour leur
demander aide et appui afin de lui permettre de rencontrer le
roi.
Mais ses deux oncles sont surveillés de très près
par la police; filés jour et nuit, ils sont finalement
arrêtés et mis à la Bastille le 7 juillet,
bien avant son arrivée 156, 216.
" Roure avait un cercle d'amis avec lesquels il discutait
et échangeait des idées critiques sur la politique
des gouvernants de la France. Ce groupe souhaitait des changements
dans la société et principalement dans le domaine
de la Justice, il plaidait déjà pour l'Egalité,
et la Liberté, ses idées étaient proches
de celles de la Révolution de 1789. "
" Dans ce groupe on trouvait ses beaux frères Annet
de Vissac, bailli de Jaujac et Esprit d'Allent, coseigneur de
St-Remèze ; son oncle Étienne Mollier, sieur de
Grandval, ancien officier ; son cousin François de Roure
du lieu de Lanas ; le plus intime de ses amis, Jacques Constant
du lieu de Marconnaves de St-Julien-du-Serre ; André Balazuc
de La-Chapelle ; Jean Martin, notaire d'Antraïgues ; Bellidentis,
dit Deslandes, son cousin, avocat de Langogne ".
Qu'est ce que le procès de Brison contre Roure ? 240
Le procès dont nous allons parler a choqué très
profondément Anthoine de Roure et toute sa famille. Ils
n'ont jamais oublié l'injuste harcèlement dont Brison,
poussé par l'appât du gain, a fait preuve envers
eux durant plus de 20 ans.
Guillaume de Roure, père d'Antoine, notre héros,
acheta le fief noble de la Rande en 1651 à M. de Tremollet,
et commença la construction de la maison forte en 1656.
M. de Brison, seigneur suzerain des lieux, fit à Guillaume
un procès pour s'opposer à la construction. L'affaire
fut portée devant le Parlement de Toulouse ou elle fut
jugée longtemps après et gagnée par Antoine
de Roure, fils de Guillaume.
Durant ce long procès les Roure avaient un procureur à
Toulouse, chargé de s'occuper de leurs affaires; ce procureur
était un nommé Bouet. Nous verrons que cet homme
jouera un triste rôle dans la Révolte. C'est lui
que le fugitif Roure ira trouver à Toulouse, qui lui fournira
de l'aide pour passer en Espagne et qui finalement le dénoncera.
Pendant ce même procès qui a coûté très
cher, François Chastang, receveur des amendes du Présidial
de Nîmes, a avancé pour le compte d'Antoine Roure,
l'argent nécessaire pour payer les frais. En 1670 Roure
devait plus de 10 267 livres à Chastang, somme énorme.
L'acharnement du seigneur de Brison, envers la famille Roure,
n'est pas étranger à la haine de Roure contre les
abus dénoncés au cours de la Révolte. Il
a été soumis, lui même, à l'abus de
pouvoir et à la persécution de son suzerain.
CHAPITRE I
LES CAUSES DE LA RÉVOLTE
Dans les causes lointaines de la Révolte de Roure il faut
placer l'état de la France et du Vivarais en 1670, qui
cumulent le mauvais fonctionnement de la police, de la justice
et des administrations; les scandaleux abus des petits et des
grands détenteurs du pouvoir et le nombre et le poids exorbitant
des multiples impôts. Des révoltes locales, dites
Emotions Populaires, dont plusieurs assassinats d'agents du fisc,
furent des signes annonciateurs de la grande révolte. Dans
les causes immédiates il faut classer les intempéries
qui entraînèrent la destruction des récoltes
et augmentèrent la pauvreté ; de même que
les rumeurs et faux bruits qui affolèrent le peuple. Nous
allons voir en détail ces diverses raisons.
La principale cause lointaine : les faibles-ses de la justice
La justice est un des points les plus noirs du règne du
Grand Roi. Il écrit dans ses Mémoires 72. "
En 1670 les conquêtes territoriales sont affermies, les
finances restaurées, le commerce rétabli, il reste
seulement à faire régner la Justice ". Cela
n'est pas un vain mot ! En effet, les Intendants en Province signalent
dans leurs rapports à Colbert, que les populations se plaignent
des exactions, malversations et concussions des juges, des prévôts,
des officiers des bailliages, des seigneurs et des agents du fisc.
Les Grands Jours d'Auvergne vont nous donner de précieux
éclaircissements sur la signification exacte et le fondement
de ces plaintes très graves 96.
La justice d'Ancien Régime comporte des tribunaux fixes
de quatre niveaux de plus en plus élevés; le 1er
degré est la justice seigneuriale ; le 2ème degré
est le bailliage (Villeneuve-de-Berg et Annonay) ; le 3ème
degré est le Présidial (Beaucaire-Nîmes) ;
enfin le Parlement (Tou-louse) forme un 4ème degré
réservé aux affaires les plus graves, il a une compétence
pratiquement illimitée et peut statuer définiti-vement,
sauf intervention du roi 99.
En outre, depuis des temps immémoriaux, existent les GRANDS
JOURS dont nous trouvons la première trace écrite
en Normandie en 1207 96.
" Ce système consiste à envoyer siéger
des Cours de justice temporaires, issues des Parlements de Paris
ou des Provinces, pour un temps plus ou moins long, sur les lieux
mêmes des délits. Il s'agit d'une décentralisation
provisoire des tribunaux. Cette forme de Tribunal exceptionnel
poursuit trois buts : décongestionner les tribunaux fixes
toujours encombrés ; faire aboutir, grâce à
l'objectivité de juges venus d'ailleurs, des Affaires enlisées
à cause des influences locales ; et en plus de ces missions
de justice, contrôler le fonction-nement et mettre de l'ordre
dans les Administrations locales. "196
À la veille de la Révolte de Roure se sont tenus
à Clermont les Grands Jours d'Auvergne du 1er novembre
1665 au 31 janvier 1666 ; et ceux du Languedoc, d'abord au Puy-en-Velay
en octobre et novembre 1666, puis à Nîmes du 6 novembre
1666 au 28 février 1667.
Nous allons analyser très largement l'étude magistrale
qu' Arlette Lebigre a faite des Grands Jours d'Auvergne 196.
À la demande du Roi, le Parlement de Paris tient les Grands
Jours d'Auvergne à Clermont du 1er novembre 1665 au 31
janvier 1666. Ils concernent la partie centrale du royaume débordant
largement l'Au-vergne et s'étendant du Berry au Cantal
et de la Charente au Lyonnais, ces territoires étant sous
la juridiction du Parlement de Paris.
Le Vivarais n'est pas inclus mais jouxte ces régions. Les
plaintes enregistrées en Auvergne sont identiques à
celles que l'on entend dans ce même Vivarais, dans le Languedoc
et dans toute la France. Elles dénoncent l'absence de justice,
sa lenteur quand elle s'exerce, la corruption des juges, des avocats,
des huissiers, des représentants de la police, des seigneurs.
Nous allons parcourir et développer les plus graves accusations
de cette longue liste qui donne une bonne photographie de la situation
explosive qui régnait à l'époque.
Les lenteurs de la justice royale 196
Nos contemporains se plaignent des lenteurs de la Justice, mais
que diraient-ils s'ils connaissaient celles qui sévissaient
au XVIIème siècle.
" En ce temps-là, les avocats, procureurs et juges
faisaient traîner les procès en longueur pour augmenter
proportionnellement leurs honoraires. Les règles de procédure
étaient très compliquées ce qui permettait
ces manuvres de retardement. "
" Les délais impartis aux témoins pour se présenter
étaient trop fréquents et trop longs. Ces témoins
étaient souvent priés de gré ou de force
de ne pas se présenter. Les récusations de juges
étaient multiples et dilatoires. "
" Les appels au Conseil du Roi permettaient d'arrêter
le cours de la justice en attendant un éventuel transport
devant le Roi, ce qui nécessitait beaucoup de " piston
" pour aboutir. "
Ces lenteurs calculées étaient coupables mais bien
plus graves sont les accusations qui suivent.
Les exactions des officiers de Justice 196
" Certains officiers de Justice deviennent complices des
coupables par peur des représailles ou par intérêt.
Ils ne recherchent pas, ne poursuivent pas et n'arrêtent
pas les criminels condamnés, surtout si ce sont des seigneurs
ou des hommes riches ou influents. "
" Ils acquittent les suspects au vu de preuves et de témoignages
manifestement faux. Ils entérinent injustement " des
lettres de rémis-sion " qui éteignent la responsabilité
des criminels. "
" De nombreux détenus s'échappent des prisons
avec la complicité des sergents- concierges . Les frais
de justice sont exorbitants tels les enregistrements, les expertises,
les appels, les amendes, etc. "
" Sont signalés aussi les détournements de
ces amendes ; les cumuls de fonctions des officiers ; les liens
familiaux qui unissent tous les hommes de lois : juges, avocats,
greffiers, notaires. "
Trop de contumaces et d'" effigiés " 196
" De très nombreux suspects fuient avant l'ouverture
des procès et ne se présentent pas devant les tribunaux
", le corollaire logique est que de très nombreuses
sentences sont rendues par contumace.
Ces condamnés par contumace sont obligés de quitter
leur Province pour se cacher. Le recel des fuyards étant
sévèrement puni, ils deviennent des hommes errants,
personne ne voulant prendre le risque de les abriter et de les
cacher chez soi.
Leurs biens sont mis sous séquestres, administrés
par des tiers et le revenu saisi au profit de l'État jusqu'à
la fin du délai de contumace, date à laquelle ils
sont vendus également au profit de l'État.
Quand il y a condamnation à mort, la sentence est exécutée
en effigie. Cette mise en scène spectaculaire sert d'exemple
bien sûr, mais surtout, elle permet la confiscation et la
vente immédiates des biens des condamnés EFFIGIES,
sans avoir à attendre la fin du délai de contumace.
Cette disposition est beaucoup plus efficace et rentable pour
l'État que le contumax. Ainsi Roure sera condamné
à mort par contumace et sera exécuté en effigie
avant d'être arrêté et exécuté
réellement.
L'exemple significatif de l'Affaire d'Espinchal 196
Pendant la Révolte de Roure, les nobles répondent
en grand nombre à l'appel du marquis de Castries pour rejoindre
l'armée. Parmi les gentilshommes qui offrent leurs services,
apparaît le comte d'Espinchal. Le marquis de Castries refuse
son concours à cause de sa condamnation lors des Grands
Jours d'Auvergne, mais il accepte l'aide de son fils. Cette affaire
Espinchal a fait beaucoup de bruit et mérite d'être
contée.
En 1662 le comte d'Espinchal a été condamné
à mort par contu-mace, par le tribunal de Riom. En 1665
il était toujours en fuite quand les Grands Jours d'Auvergne
ont confirmé cette sentence. " Il était accusé
d'avoir tué un page qui aurait été l'amant
de sa femme. Après avoir mutilé son sexe, il aurait
fait pendre cet homme sous les bras jusqu'à ce que mort
s'ensuive. "
" La comtesse aurait accouché d'un fils qui aurait
été le fruit du page son amant. Le comte aurait
mutilé le sexe de son fils putatif pour priver de descendance
un enfant dont il pensait ne pas être le père. "
Espinchal a été condamné à mort, avec
rasement de son château, deux fois par contumace
Il a fui et s'est caché pendant plusieurs années
à l'étranger, en particulier en Savoie. Finalement
il a bénéficié d'une remise totale de peine
par Louis XIV. Etait il coupable ? Etait-il innocent ? On prétend
qu'il aurait été acquitté par le roi , pour
services rendus comme agent secret à l'étranger.
Au moment de la Révolte présente, le Lieutenant
du roi demande à l'épouse et au fils du comte d'Espinchal,
de ne pas laisser leur château d'Auvergne tomber aux mains
des rebelles. Ceci est une preuve évidente que le château
est toujours debout et n'a jamais été rasé
et donc que les sentences des tribunaux n'ont pas été
exécutées.33
Mémoire de Bazin de Besons sur la justice en Vivarais :
les assassins et les brigands maîtres du Vivarais 67
Peu de temps avant la révolte de Roure, l'Intendant du
Languedoc, Claude Bazin de Besons envoie à Colbert UN MÉMOIRE
sur la Justice en Vivarais qui trace un tableau très sombre
de la situation. Il confirme tous les griefs précédents
et donne des détails spécifiques au Vivarais. En
voici le texte :
"Le Vivarais est un pays montagneux, d'accès difficile
où les peuples sont laborieux et aguerris dans leur pays
dont ils ne veulent pas sortir. Cette situation du Pays, son éloignement
du reste de la Province et la diversité des religions,
font que la justice est moins connue ici qu'en aucune autre partie
du Languedoc .Il y a deux sièges de Justice Royale, l'un
à Annonay, l'autre à Villeneuve-de-Berg. Ils sont
si faibles qu'ils ne peuvent pas contrebalancer l'autorité
des seigneurs qui ont presque toutes les Justices ".
Au XIIIème siècle il existait environ 350 justices
seigneuriales et 420 à la veille de la Révolution
199.
" LES PEUPLES ÉTANT TOUJOURS ARMÉS, n'ayant
point d'autorité qui les retienne, ni de justice qui les
punisse, ils se portent aisément à toutes sortes
de crimes. Pour y remédier, le Roy avait établi
un présidial à Valence; on en tira une Chambre particulière
qu'on établit à Privas. Mais la MAUVAISE CONDUITE
des juges qui y étaient la fit révoquer ".
" Le Roi François Premier a créé les
PRÉVOTS DES MARÉ-CHAUX pour avoir une JUSTICE ARMÉE
qui donne main forte à l'exécution des arrêtés
de ces cours ".
" En 1670, en Languedoc existe un Prévôt Général
ayant sous ses ordres une compagnie d'archers et des prévôts
et des archers dans les diocèses. Les juges des bailliages
sont les subordonnés de ces prévôts qui leur
délèguent leur pouvoir 199".
" Le Vivarais est dans le ressort du Prévôt
Général du Languedoc et il possède un prévôt
diocésain, aidé par deux lieutenants, tous trois
payés par le Pays 197".
En 1670 le Prévôt du Languedoc est M. de Florac,
et celui du Vivarais est Tranchard de Largentière. Tous
deux jouent un rôle important dans la Révolte.
Au XVIIIème siècle, une réforme administrative
placera le Vivarais sous la dépendance du Prévôt
du Vivarais, Velay et Gévaudan, afin de rapprocher la justice
des lieux où elle s'exerce 199.
" En Vivarais, l'abus de ces prévôts royaux
est plus grand qu'en nul autre lieu du Languedoc. Les juges du
bailliage qui sont sous leur dépendance couvrent leurs
agissements ".
" De plus, en Vivarais, tous les seigneurs importants veulent
avoir un prévôt personnel. Pour cela, ils demandent
des Délégations au Prévôt général
pour les créer et les obtiennent " .
" En 1670, il existe quinze prévôts particuliers,
sans formation juridique, ne comprenant rien aux lois. Ils n'ont
pas de greffier pour répondre de la véracité
et certitude des procédures. Ils sont les instruments de
vengeance de ceux qui les emploient et les payent ".
" En conséquence, il n'y a presque point de village
dans le Vivarais où il n'y ait pas de gens condamnés
à mort qui y demeurent impunément sous la protection
des sergents chargés de les arrêter ".
" Bien pire même, ces prévôts particuliers
exécutent des meurtres pour le compte de leurs employeurs
et ensuite les défendent. Les meurtres sont si fréquents
que dans le seul Comté de Crussol il en a été
commis plus de 30 en 3 ans ".
" Ces crimes ne sont pas éclaircis à cause
de la difficulté à faire déposer les témoins
qui n'osent pas parler car ils sont trop dépendants des
seigneurs ".
" Il existe un très grave dysfonctionnement dans tout
le ressort du Parlement de Toulouse. En cas d'appel, les minutes
sont portées dans cette ville si bien qu'il n'en existe
plus dans les greffes des tribunaux locaux. Et suprême raffinement,
on les fait voler en chemin, ainsi le crime est éteint
par la suppression de la preuve ".
" Un autre abus est à signaler dans le Siège
de Villeneuve. Le nombre de juges étant insuffisant, on
les remplace par des avocats pour juger en dernier ressort. Ces
juges de remplacement ne possèdent pas les compétences
requises et n'ont pas reçu les Lettres Patentes du Roi
qui leur en donneraient éventuellement le droit "
.
" Pour soigner ces graves maladies de la Justice en Vivarais,
l'Intendant propose que chaque année, le Présidial
de Nîmes envoie une Chambre qui s'établira dans le
lieu le plus propice selon les cas jugés quatre mois par
an et le Prévôt Général en même
temps fera des CHEVAUCHÉES en ces mêmes lieux ".
" Mais surtout, il faut faire quitter les ARMES aux paysans,
qui ont la coutume de marcher avec des fusils à l'épaule
partout où ils vont ".
" J'ai donné des ordres pour ce faire; ils ont été
exécutés en beaucoup d'endroits mais hélas
pas partout. Ainsi, les armes des Boutières jusqu'à
Privas et Aubenas ont été ramassées et déposées
dans la forteresse de Pont-St-Esprit ".
" Il faut ajouter que ceux qui ont des procès d'animosité
de famille demandent et obtiennent du Parlement de Toulouse l'autorisation
de se faire accompagner par des gens armés. Cette licence
intolérable doit être supprimée car elle annule
tous les efforts déployés pour désarmer les
habitants ".
L'Intendant de Besons dresse un triste tableau des murs
des habi-tants du Vivarais au XVIIème siècle. En
1764 la situation est toujours la même. M. Dulac, prévôt
du Vivarais, Velay et Gévaudan 197, 199, dit au marquis
de Joviac, " qu'il y a en Vivarais plus de 600 criminels
en liberté qui méritent tous la peine de mort. Il
ajoute que les seigneurs et leurs juges, s'ils engageaient des
poursuites contre ces assassins, seraient, par représailles,
brûlés dans leurs maisons ! ! ! "
Autres causes lointaines
Outre le mauvais fonctionnement de la justice, existaient d'autres
causes lointaines, plus ou moins imputables aux privilégiés
détenteurs des différents pouvoirs. On nommait ces
abus, concussions et malver-sations, ces termes englobant ce que
nous appelons de nos jours abus de pouvoirs et autres abus de
biens sociaux.
Les malversations des officiers des bailliages 196
Les adjudications lors des ventes d'immeubles ou de terrains sont
truquées. L'usage des fausses factures et des fausses quittances
ne date pas d'aujourd'hui, il est alors très répandu.
Les magouilles petites et grandes et de toutes sortes sont très
à la mode parmi les officiers des bailliages, qui achetant
leurs offices au roi, emploient tous les moyens pour augmenter
leur rendement.
Les concussions des seigneurs dits " GENPILLE-HOMMES "
196
La plainte de concussion est très souvent signalée,
elle désigne " les appropriations indues des biens
d'autrui commises par des personnes ayant autorité sur
les autres ".
Les seigneurs petits et surtout grands cumulent les droits féodaux
avec la possession de la terre. Ils tiennent leurs sujets à
leur merci, particulièrement les paysans.
Ils exigent des corvées telles que l'entretien des chemins,
les transports gratuits pour le seigneur (foin, paille, vendange,
vin) en plus grand nombre que prévues et même parfois
alors qu'ils n'ont pas le droit de les demander.
Ils usurpent les droits communaux de faire paître les troupeaux,
de prendre du bois d'uvre et de chauffage, de ramasser les
glands dans les forêts communales appartenant à tous
les habitants du village et interdites à ces mêmes
seigneurs depuis des temps immémoriaux.
" Certaines perceptions indues d'impôts (cens) sont
signalées, les seigneurs ne tiennent pas à jour
les rolles des impôts (terriers) ou les falsifient à
leur avantage. "
Les paysans qui ne peuvent pas payer les prix excessifs des locations,
empruntent de l'argent, souvent à leur seigneur qui est
aussi leur propriétaire. S'ils n'arrivent pas à
rembourser, ils sont " mis à l'amende et exécutés
sur leurs biens " ; leurs meubles ou de préférence
leurs bestiaux sont saisis, " parfois même les robes
des femmes ". Ces malheureux sont alors couverts de dettes
et n'ont plus d'animaux pour travailler. Les étapes suivantes
sont inéluctables, la prison, puis la ruine totale et enfin
la mendicité.
Les révoltés affublaient les seigneurs ou gentilshommes
du quali-ficatif insultant de GENPILHOMMES 209 dont la signification
ne prête pas à confusion et n'échappe à
personne, ce sont des gens qui pillent les hommes.
Les signes avants coureurs
Durant le XVIIème siècle, il y eut de très
nombreuses révoltes populaires contre le fisc et ses agents,
dans toutes les régions de France y compris en Vivarais,
comme nous allons le voir.
Révoltes contre les impôts dans toute la France au
XVIIème siècle 172, 188, 194
Sous le règne de Louis XIII, à partir de 1630, les
plus graves eurent lieu à Dijon, Paris, Bordeaux, Montferrand,
Saintes, Périgueux, et Rennes. " De 1636 à
1639, lorsque Richelieu alourdit la fiscalité, éclatent
dans les régions de véritables guerres paysannes
".
En 1637 c'est la Révolte des " Croquants " en
Limousin, Poitou, Angoumois, puis Gascogne et Périgord,
qui regroupe plusieurs milliers d'hommes. À St-Savinien,
près d'Angoulème, ils dépècent vivant
un commis des finances. Ils sont écrasés par les
troupes du roi, qui tuent 1 200 rebelles.
En 1639, c'est la Révolte des " Va nu pieds "
en Normandie. Plus de 20 000 hommes se groupent qui massacrent
de nombreux collec-teurs d' impôts. La répression
est terrible, un grand nombre de rebelles sont tués au
combat ou pendus, ou roués ou envoyés aux galères.
Comme les paysans les ouvriers des villes se soulèvent
contre les impôts. Ils provoquent émeutes et insurrections
à Lyon, Paris, Rouen. Dans cette ville en 1639 les ouvriers
teinturiers, drapiers et papetiers plantent des clous dans le
corps d'un commis du fisc et obligent des charrettes à
passer sur ce pauvre homme.
Sous le règne de Louis XIV, toutes les classes de la population
se plaignent de la multiplicité des impôts ordinaires
et des taxes extra-ordinaires qui augmentent sans cesse et écrasent
les peuples de plus en plus lourdement.
Ce mécontentement contre le fisc engendre une agitation
perma-nente dans toute la France. Dès qu'un foyer s'éteint
dans une région, un autre s'allume ailleurs. On voit les
troubles les plus graves à Auxerre, Juvigny, Montauban,
Dieppe, Metz, en Aunis, et en Poitou.
À La Rochelle, un agent du fisc est écorché
vif par les émeutiers ; en Boulonnais, 600 révoltés
s'opposent à la levée de la taille.
La Révolte de Roure en Vivarais semble être la plus
grave qui se déclara durant le règne du roi soleil.
De par son importance, elle se classe immédiatement après
celle des Croquants et celle des Va nu pieds.
Les révoltés ne se contentaient pas de manifester
leur colère en descendant dans les rues, comme de nos jours
à l'occasion des grèves, ils allaient jusqu'au bout
de leur haine.
On ne peut qu'être horrifié par la sauvagerie des
émeutiers et par la terrible répression royale.
Combien d'agents du fisc ont été bastonnés,
lapidés, écorchés, tués, brûlés
vifs ? Combien de milliers de révoltés ont été
roués, torturés, envoyés aux galères
? Combien de terribles souffrances à cause de lamentables
et sordides impôts ?
Meurtres des agents du fisc à St-Agrève et à
St-Cierge-en-Vivarais 77, 203, 215
Ravaison dans " les Archives de la Bastille "215 confirme
que : " les montagnards du Vivarais payaient mal la Gabelle,
la misère étant leur excuse. Colbert fit poursuivre
avec rigueur la rentrée des impôts ; plusieurs agents
du fisc furent assassinés et la justice dut intervenir
".
Les délibérations des États du Vivarais 77
et Mazon 203 relatent que, en 1604, à St-Agrève
et dans sa région, les nobles et les roturiers refusaient
de payer la taille, depuis plusieurs années. Cette année
là Thomas, le commis du Receveur Loreille, fut assassiné
dans cette ville.
En 1658, la situation était toujours la même 203.
Le Receveur Lafarge expose que les habitants de St-Agrève
refusent de payer la taille. Il en fait arrêter cinq et
les fait conduire dans les prisons de Viviers. Leur libération
sera accordée après le paiement de 1 400 livres.
En 1669 éclate une véritable émeute à
St-Cierge 203,215, contre les commis des gabelles, dont deux sont
tués et plusieurs sont blessés. La plupart des habitants
faisaient partie des révoltés, dont le juge, le
greffier, le notaire, le maître d'école
" Noble François de Truchet 203, seigneur majeur des
lieux, fut mis hors de cause, à condition de payer une
amende de 1 200 livres infligée à sa femme, Marguerite
d'Arbalestrier. Ses deux fils Florimond sieur de Chambarlac et
le prieur de St-Sixt, furent condam-nés à mort,
ainsi que bon nombre d'autres accusés, tous par contu-mace
". Les fils Truchet furent graciés.
Dans les archives de la Bastille se trouve un rapport de M. Dugué
215, Intendant de Lyon, adressé à Colbert et envoyé
de Valence le 22 juillet 1669, qui nous apporte des renseignements
complémentaires, dont voici la teneur : " Après
plusieurs séances, le procès de ceux qui ont assassiné
en Vivarais les commis des gabelles a été jugé.
Tulin injustement détenu a été mis hors de
cause et libéré. Je vous envoie l'arrêt qui
a été prononcé contre le sieur et la dame
Truchet ".
" Cette Révolte a commencé dans la maison Soulier,
maître d'école de Saint-Cierge. M. de Sainte-Colombe
a fait raser à fleur de terre les maisons de Soulier et
de Blache qui étaient dans Saint-Cierge et qui avaient
peu de valeur. Il y a plus de cent hommes employés à
la démolition du château de Chambarlac, qui dans
deux jours sera entièrement rasé ".
" La maison de Soulier appartenait à une pauvre femme.
On pourrait lui donner quelque dédommagement sur les amendes
aux-quelles les prévenus sont condamnés ".
" Le rasement des châteaux et des maisons des seigneurs
est la peine la plus exemplaire et celle qui les pourra le plus
retenir dans l'obéissance aux ordres du roi, et les empêchera
le plus de s'écarter de leur devoir ".
Il termine en ajoutant, " j'attends vos commandements, et
je vais me rendre à Lyon pour le procès de ceux
qui ont tué un des commis des aides de Villefranche-sur-Saône
215". Cette dernière phrase confirme s'il en était
besoin que les révoltes et les meurtres d'agents du fisc
étaient très fréquents.
La Révolte de Saint-Cierge-en-Vivarais intéresse
Lyon, car le Haut-Vivarais fut, jusqu'en 1776, rattaché
à Lyon pour la Gabelle 197.
Une note de l'auteur des Archives de la Bastille précise
" Louis XIII et Louis XIV ont abattu plus de châteaux
et de maisons que les révolutionnaires de 1793 n'en ont
détruits. Pour les renverser, tous les prétextes
leur étaient bons, rapt, duel, calvinisme, ou rébellion.
On faisait sauter l'édifice au moyen de la poudre, et les
ruines demeu-raient comme un témoignage de la justice du
roi 215".
Les causes immédiates
Les causes immédiates sont multiples et sont en général
spécifi-ques au Vivarais et au Languedoc.
Les monopoles, les fraudes sur les poids et mesures, les prix
9, 10
Tout le monde sait combien le MONOPOLE du SEL et la GABELLE (impôt
sur le sel) étaient universellement impopulaires et vexatoires.
Les révoltés dénonceront le prix du sel qui
était vendu très cher par les fermiers des rares
Greniers à sel du Vivarais situés à Annonay,
Beauchastel, Tournon et Viviers. Ils demanderont l'appli-cation
du Règlement des Gabelles institué par le roi, pour
lutter contre les fraudes sur les poids et mesures de ce produit
de première nécessité 18.
Mais ce qui sera beaucoup plus surprenant et beaucoup plus important
sera la dénonciation du MONOPOLE du CHARBON de pierre qui
a été une des principales causes de la Révolte.
Comme pour le sel les révoltés se plaindront du
prix élevé et des fraudes sur les poids et mesures
du charbon ! 11, 18, 68
Calamités naturelles et prix des denrées
Aux injustices des hommes s'ajoutent les calamités naturelles.
Elles sont beaucoup plus mal supportées par les petites
gens que par les riches car elles amplifient ainsi les inégalités
et les injustices.
En 1661 172, la récolte de blé est catastrophique,
les prix du blé et du pain doublent en 5 ans, ce qui augmente
la misère et la famine chroniques.
L'hiver 1669-1670 est terrible 229.Ainsi en Languedoc tous les
figuiers, les oliviers, les amandiers, les noyers, et les vignes
gèlent d'Aubenas à Montpellier. Le printemps apporte
de violents orages de grêle qui achèvent de ravager
le pays. La misère est alors à son comble.
Le pasteur Meissonier 229 écrit : " Nous avons eu
un très rude hiver qui a tué les oliviers, les figuiers,
et la plus grande partie des noyers et des vignes. Il s'en est
suivie une disette générale d'huile et de vin. Le
froid a été si violent et si pénétrant
qu'on a passé le Rhône à pont de glace en
plusieurs endroits pendant environ un mois, ce qui n'était
jamais arrivé durant la vie des hommes vivant actuellement
".
Faux bruit. Pays d'États ou Pays d'Élection ? Les
élus 58
Bessas, consul de Largentière, signale qu'à la fin
avril 1670 court un faux bruit : on voudrait faire du Vivarais,
qui est un Pays d'État, un Pays d'Election. Cette mesure
ferait perdre son indépendance à la province, en
particulier celle de consentir et de fixer le montant des Contributions
financières versées au Roi.
" Le droit féodal limite les cas où le Roi
peut demander des subsides à ses sujets et rend nécessaire
le consentement des ÉTATS intéressés pour
lever des taxes extraordinaires ".
Au XVIIème siècle les États du Vivarais fixent
la répartition de l'impôt entre les communautés.
Ils ne veulent pas perdre le privilège de cette prérogative
en devenant une Élection.
Les ÉLUS étaient les magistrats qui jugeaient les
procès relatifs à l'impôt dans les Élections.
Nous verrons les révoltés du Vivarais appeler Élus
ou Partisans tous les agents du fisc et tous ceux qui ont un rapport
avec eux. Ils mettent dans le même sac les députés
qui fixent le montant des impôts, les receveurs, percepteurs
qui les recouvrent et leurs employés, aides et commis de
toutes sortes les qualifiant de " sangsues du peuple et de
sangliers ". Ils crient " Vive le Roi , Fin des Élus
".
Faux édits, affiches, tracts 1, 31
À ce faux bruit s'ajoute la rumeur de nouvelles taxes fixées
par un faux édit du Roi. Celles-ci sont toutes plus invraisemblables
les unes que les autres. Il semble pourtant qu'une partie des
habitants y ait cru. Nous verrons plus loin ces 42 articles. Cette
" Intox " se répand grâce à des
affiches et à des tracts distribués abondamment
dans toutes les villes, les villages, les maisons. Cela suppose
une solide organisation très moderne et très surprenante
dans une région considérée comme arriérée
par l'Intendant Bazin de Besons.
Comme nous le verrons, celle-ci ne sera qu'une surprise parmi
beaucoup d'autres. Elles nous conduiront d'étonnement en
étonnement en même temps que tous les représentants
de l'Autorité royale. Ceux-ci penseront à un complot
fomenté et piloté par des conspirateurs habitants
hors du Vivarais, et ils chercheront sans cesse à découvrir
les responsables de cette conjuration, leurs méthodes,
leurs financements.
Le Canal de Riquet ou Canal du Midi 55
Une autre plainte des séditieux concerne le coût
exorbitant de la construction du CANAL de RIQUET ou Canal du Midi
qui absorbe une grande partie des ressources, donc des impôts,
de la Province. Cette prouesse technologique du XVIIème
siècle, maintenant classée dans le Patrimoine mondial,
a été financée par nos ancêtres qui
s'en seraient bien dispensés et par Riquet lui-même
qui s'en est trouvé ruiné.
Louvois, la poste, les muletiers, d'après les Mémoires
du Comte d'Aligny 214
Louvois est ministre de la Guerre et des Armées ; en 1668,
il devient surintendant des Postes après 1672, il devient
en outre surintendant des Bâtiments Arts et Manufactures.
Il est alors un homme très puissant et richissime 172.
Louvois s'est attiré la haine de nombreux généraux
à cause de son comportement envers eux. Pierre Quarré,
comte d'Aligny, gentil-homme bourguignon, parle dans ses Mémoires
de Louvois et de la Révolte de Roure. C'est un témoin
très précieux étant donné les hautes
fonctions qu'il a exercées. Il fut mousquetaire sous les
ordres de D'ARTAGNAN, puis général de brigade des
armées de Louis XIV, puis gouverneur d'Autun, bailli du
Charolais etc. Il se retira couvert de blessures après
avoir participé à 40 campagnes.
Il écrit :" M. Louvois avait obtenu la charge de Surintendant
des POSTES. On vit aussitôt le port des lettres augmenter
de plus de moitié, ce qui faisait que cette charge lui
laissait plus de deux millions de livres par an de bénéfice
personnel.
Presque en même temps M. Louvois causa une révolte
en Vivarais. Non content d'avoir les Postes, il avait obtenu en
outre la Grande Maîtrise des Courriers. Il prétendait
être maître de tous les CHEVAUX DE LOUAGE pour en
tirer un tribut considérable. Ceux à qui il donnait
la ferme de ses chevaux étaient, à cause de son
immense pouvoir, exempts de taille et autres charges ou impôts.
Dans le Vivarais et les Cévennes, ce sont gens fort remuants
et, comme les charrettes ne peuvent aller dans leurs montages,
on ne s'y sert que de mulets et de chevaux de bât. M. Louvois
porta un grand préjudice à leur commerce quand il
voulut les obliger à louer ses chevaux.
Pour se libérer de ce joug, les habitants de cette province
se soulevèrent, cassèrent les bureaux des postes,
chassèrent les receveurs, puis se mirent à piller
les châteaux. Il fallut aller faire cette guerre pour M.
Louvois ".
Ainsi Pierre Quarré donne une version inédite de
l'origine de cette Guerre de Roure.
La RÉVOLTE DES MULETIERS contre les monopoles de Lou-vois
et de Verchant n'est pas la seule origine de la Grande Révolte,
mais elle est une des causes, réelles et profondes.
Les petits patrons muletiers qui avaient des entreprises artisanales
se trouvaient en concurrence avec la véritable entreprise
industrielle de transport du courrier de Louvois.
Nous verrons que Verchant de Viviers , directeur du Grenier à
sel, leur avait déjà enlevé une grande partie
du transport du sel.
Ces maîtres muletiers ne pouvaient pas accepter de se laisser
déposséder davantage ; ils étaient acculés
à défendre leur gagne-pain les armes à la
main ; c'est ce qu'ils firent. Les événement prouvèrent
que c'était là une lutte inégale.
Haine contre le clergé
Les révoltés pilleront et feront des destructions
dans les habitations de nombreux prieurs et curés, et dans
les monastères d'hommes et de femmes. Mais ce qui sera
plus grave, ils feront des destructions dans certaines églises
où ils renverseront les tabernacles et voleront de nombreux
vases sacrés. Ces actes sacrilèges pèseront
très lourdement dans les esprits et les curs du peuple
qui était très croyant et dans la balance de la
Justice royale qui était très catholique.
Pourquoi cette haine des prêtres ? D'abord à cause
de la DÎME que les curés prélèvent
et qui est un impôt très impopulaire. Les paysans
supportent de plus en plus mal de donner un pourcentage sur toutes
les récoltes qu'ils ont tant de peine à faire pousser.
Ils considèrent les curés comme des alliés
ou PARTISANS des Elus, car à la demande de M. Simian, grand
vicaire de l'évêque, ils prêchent dans les
églises pour l'obéissance au Roi et pour le retour
à l'ordre.
Et puis, nous l'avons déjà dit, les FAUX ÉDITS
parlent de taxes sur les sacrements et cérémonies
religieuses.
Les États du Vivarais 75 ont beau dénoncer la CALOMNIE
selon laquelle l'Evêque Comte de Viviers aurait signé
en avril, lors d'un synode, ces faux édits préjudiciables
au peuple, cela ne suffit pas.
Bien pire encore, l'absence du prélat est interprétée
comme une désertion, par certains habitants qui proclament
que: " prévoyant les troubles que cela occasionnerait,
il est parti à Paris abandonnant l'évêché
à M. Simian grand vicaire " et le pays aux insurgés.
Il est exact que pendant la durée des troubles l'évêque
était à Paris. Mais de nombreux évêques
, comme celui de Viviers, résidaient presque en permanence
dans la capitale. Cette absence bien regrettable, dans une circonstance
aussi grave, n'était pas une lâcheté devant
le danger, mais résultait du mode de vie de cette époque.
.De nombreux évêques étaient d'origine aristocratique
et proches de la Cour, menaient une vie assez éloignée
de la modestie évangélique.
La misère en Vivarais en 1670. Plaidoyer de l'évêque
de Viviers. 180, 209
Durant la Révolte, le Haut clergé a pris position
pour l'ordre public, contre les fauteurs de troubles, en donnant
l'impression d'agir sans chercher à comprendre les raisons
profondes de cette mutinerie.
En novembre 1670, l'évêque de Viviers, Louis François
de La Beaume de Suze , préside les États du Languedoc
à Montpellier............
................
Pour bien faire appréhender le colossal travai de l'auteur, voici sa bibliographie !!!
RÉFÉRENCES et BIBLIOGRAPHIE
1. B.N. R 94671. Collection Clérambault, volume 791, pour
l'année 1670. Attroupements séditieux du Bas Vivarais.
Correspondance officielle avec la Cour du 22 mai 1670 au 26 juin
1670. Pages 397 à 549 ci dessous :
2. B.N. R. 94671. Page 397. Texte de l'Ordonnance du marquis de
Castries du 22/05/1670.
3. P. 401. Lettre de Castries, à Colbert le 23/05. Il annonce
qu'il a publié une Ordonnance.
4. P. 403. Lettre de Bessas à la marquise de Roche le 25/05.
5. P. 407. Edit séditieux semé parmi le peuple.
6. P. 409. Lettre du marquis de La Tourette le 25/05 le matin.
7. P. 415. Idem , le soir.
8. P. 423. Lettre de Chambaron le 23/05.
9. P. 427. Lettre de Castries le 27/05. Rapport sur l'afferme
des mines de charbon d'Alès ; la mobilisation des milices
; l'impor-tance de l'élevage des vers à soie.
10. P. 431. Idem. Long rapport sur les événements
du 1/05 au 27/05. Prise du château de Largentière,
milices. Il parle plusieurs fois de l'influence de la récolte
des vers à soie dans cette Révolte.
11. P. 445. Idem le 30/05. Vallée de Valgorge, Langogne,
Pradelles, Largentière, Aubenas, charbon d'Alès.
12. P. 449. Idem le 28/05. Espions ; fidélité des
gentilshommes envers le roi.
13. P. 451 à 484. Verbal du sieur Verchant du 01/05 au
01/06 . Voir les détails ci après référence
55.
14. P. 485. Lettre de Castries le 01/06. Agents de renseignements
et espions infiltrés parmi les rebelles.
15. P. 487. Idem le 04/06. Hébergement des troupes du roi
; États du Vivarais ; tracts semés par les rebelles
; Largentière ; Pradelles ; rappel à l'ordre du
marquis de Vogüé.
16. P. 491. Lettre du juge d'Alès à de Castries
le 06/06, sur les troubles de cette ville.
17. P. 495. Assemblée des États du Vivarais du 07/06
à Viviers.
18. P. 501. Lettre de la Cour des Comptes de Montpellier à
de Castries le 08/06. Enquêtes sur les troubles du Vivarais.
Assassinat de Dubois de la ville de Meyras, faux édits,
monopole du charbon d'Alès, fraudes sur les poids et mesures.
19. P. 503. Idem le 04/06. Suite des enquêtes. Emeute contre
le fisc à Montpeyroux.
20. P. 505. Idem le 12/06. Suite des enquêtes. Plaintes
de deux curés ; les mutins cherchent des armes au Puy et
à Lyon.
21. P. 507. Idem, sans date. Suite des enquêtes de la Cour
des Comptes. Roure tient la ville d'Aubenas et assiège
le château qui résiste toujours. Douze soldats de
la garnison tués. Le château a pour un mois de vivres.
Craintes pour les troupes du roi qui sont dans ledit château.
Assassinats de 5 ou 6 habitants d'Aubenas, dont M de La Saigne
" dont la dépouille est traînée par les
rues et mise en pièces ". Pillages, saccages, incendies
à Aubenas.
22. P. 509. Idem le 12/06. Ce jour plainte de Simon Astier, curé
de Pranles, à Viviers " dans le logis où pend
pour enseigne le Cheval Blanc ". Plainte reçue par
Sarret et Darenes de la Cour des Comptes, pour des faits du 24
mai 1670.
23. P. 513. Idem le 12/06. Plainte de Esprit Brunel, curé
de Genestelle, pour des faits du 22 mai 1670.
24. P. 517. Idem le 12/06. Plainte Pierre Lissignol, notaire de
La Chapelle, pour des faits du 8 mai et du 12 mai.
25. P. 521. Rapport de Castries à la cour du roi le 15/06.
Assemblée de Ailhon annulée. Assemblée de
Merzelé. Espions de Castries au sein des rebelles et des
assemblées. Témoignages de fidélité
des notables de Largentière, Aubenas, Joyeuse qui payent
secrètement les impôts et dettes des communautés.
Harcourt et Brancas rencontrent les rebelles à la demande
de Castries.
26. P. 525. Idem le 18/06. Paiement des trois tiers de la taille.
Achat de poudre et de balles par les communautés pour se
défendre. Mobilisation des troupes du roi. Subsistances
des troupes du roi. Proposition d'Abolition générale
des rebelles sauf pour les plus coupables. Les communautés
qui resteront dans la révolte seront brûlées
par les troupes du roi.
27. P. 530. Idem suite le 22/06. Compte rendu de l'Assemblée
de Merzelé du 17 /06. Envoi de deux députés
au roi à Paris. Oncles de Roure à Paris conseillers
des rebelles. Agents et espions de Castries. Largentière
et Aubenas toujours assiégées. La perception du
Droit d'Équivalent provoque des émeutes aux Vans
et au Puy en Velay. Demande de renforts de troupes. Serment de
fidélité de la ville de Bourg-St-Andéol.
28. P. 535. Ordonnances de Castries du 23/06.
29. P. 539. Lettre de Castries le 24/06. Alarme générale.
Alerte à un nouveau soulèvement général.
La compagnie de Stoppa est entrée dans Aubenas et dans
le château. Demandes d'urgence de renforts de troupes et
d'argent.
30. P. 547. Idem le 26/06. Occupation de la tour de Salavas par
les troupes du roi. Les rebelles se sont emparés des clefs
de la ville et sont maîtres d'Aubenas Jayot commandant de
la place d'Aubenas. Refus de laisser Brancas et Harcourt dans
Aubenas. Harcourt accidenté est sur un brancard.
31. B.N. R.94672. Collection Clérambault, volume 792, pour
l'année 1670. Attroupements séditieux du Bas Vivarais.
Correspondance officielle avec la cour du 9 juillet 1670 au 16
septembre 1670. Pages 43 à 463. Voir ci dessous :
32. BN.N. R. 94672. Page 43. Lettre de Castries du 09 /07. Itinéraire
de d'Artagnan pour venir de Paris en Vivarais.
33. P. 51. Idem 13/07. Les renforts ne sont toujours pas arrivés.
" Il faut amuser les rebelles " pour gagner du temps.
Lettre du comte d'Espinchal offrant ses services. Logement des
troupes à Montélimar.
34. P. 65. Idem 17/07. M. de Besons vient au Bourg. Les troupes
du roi ne sont pas encore arrivées, il faut " amuser
les rebelles " pour gagner du temps. Prolongation de l'armistice.
Trahison de Chambonas des Boutières.
35. P 73. Idem 21/07. Arrivée des renforts, 100 gentilshommes,
600 miliciens.
36. P. 79. Idem 24/07. Mutinerie d'Alès. Combat devant
Villeneuve, tous les mutins tués ou prisonniers.
37. P. 95. Idem 27/07. Récit des batailles de Lavilledieu
et d'Aubenas, 240 rebelles tués et 200 prisonniers. Il
signale le zèle et le rôle déterminant de
d'Artagnan et des Mousquetaires. Conférence des responsables
pour mettre au point un plan de pacification.
38. P. 99. Lettre de Bazin de Besons du 27/07. Il vient d'arriver
à Aubenas, et confirme les termes de Castries.
39. P. 101. Lettre du 29/07 de Le Camus, Intendant d'Auvergne.
Le calme règne à Brioude et dans toute l'Auvergne
" contrairement aux dires du marquis de Polignac ".
40. P. 105 Lettre de Besons du 30/07. Guérilla en Boutières,
mais calme à Alès et Anduze.
41. P. 109. Lettre de Castries du 30/07. Exécutions de
rebelles à Aubenas. Colonnes militaires punitives à
Largentière, Chassiers, Montréal, La Chapelle, Lavilledieu,
et dans les montagnes autour d'Aubenas.
42. P. 127. Idem du 03/08. Pacification de Privas. Résistance
de Pranles. Prise de Lodier. Serments de fidélité
des communautés.
43. P. 133. Lettre de Besons du 04/08. Expédition punitive
de Privas. Echauffourée de Pranles, un rebelle pendu branché.
Aubenas 9 rebelles pendus. Prise de Lodier, livré par les
habitants.
44. P 141. Lettre de Toulouse du 06/08, non identifiée.
Placards séditieux à Toulouse sur les portes du
palais, soutenant les révoltés du Vivarais. Les
cabaretiers n'ont pas encore payé le droit de l'Equivalent.
45. P.145. Le 07/08. Lettre du comte du Roure à la Cour.
Le calme est rétabli !
46. P. 147. Lettre de Castries du 07/08. Jugements et exécutions
des rebelles. Gimond qui est soumis à la Question dénonce
le rôle de Bellidentis, avocat. Les habitants livrent les
rebelles à la justice. Roure est en fuite, il est recherché
dans tout le pays, aux frontières et dans les ports. Description
de Roure qui porte une perruque. Martin, notaire et secrétaire
de Roure soumis à la question et roué. Brisepaille
arrêté à Alès. Un consul de St-Privat
pendu..
47. P. 159. Lettre de Bazin de Besons du 08/08. Bilan de la Révolte.
Origines de la Révolte. Nature des révoltés.
Abolition et pardon. Testaments de mort des révoltés.
État des troupes envoyé à Louvois. Coût
de cette Affaire. Comportement incompréhensible de Roure.
Rôle de Bellidentis. Eloge de M . de Fons. Recouvre-ment
des taxes. Deux listes de révoltés exclus de l'acquittement.
48. P. 169. Idem du 08/08. Bilan à Alès, Anduze,
Aubenas, St-Privat, les Cévennes. À Aubenas 11 rebelles
exécutés. Martin roué. Roure en fuite dans
les bois de la Montagne. L'armée va prendre ses quartiers
dans les environs. Propositions : Abolition, deux listes d'exclus
; punition des brûleurs de maison ; punition des villes
d'Aubenas, La Chapelle, Lavilledieu.
49. P. 191. Idem du 17/08. Enquête sur l'origine des troubles.
Coût de la campagne militaire : 80 000 livres par mois plus
les choses extraordinaires. Recouvrement de la taille en 3 tiers.
Alès, Le Puy. Installation du tribunal souverain. Cas de
Bellidentis, de Catalan et de Lodier. Le Collecteur des tailles
de CHAUDEYROLLES assassiné.
50. P. 199. Idem du 20/08. Lodier soumis à la question.
Le ministre de St-Fortunat expulsé. Rebelles du Vivarais
et d'Alès aux galères.
51. P. 219. Idem du 23/08. Fin des jugements et de la pacification
L'argent de l'État est arrivé.
52. P. 221. Idem du 24/08. Proclamation de l'Abolition et du pardon
général le 24 août à Villeneuve-de-Berg
53. P . 287. Idem du 19/09. Fin des procès des rebelles
et des commu-nautés. Fin des procès, pendaisons,
galères à Alès. Interdiction de port d'armes
dans le Languedoc.
54. P. 461 Mémoire des deux députés qui sont
à la Bastille.
55. B.N. Mémoire de Verchant,1670. In Clérambault
volume 791, pages 453 à 483, 30 pages. Voir Référence
13 ci dessus. Rapport détaillé concernant le premier
mois de la Révolte. Il nous donne de très nombreux
renseignements inédits sur les émeutes d'Aubenas,
Joyeuse, Largentière, Laurac, et la vallée de Valgorge
; idem sur les tracts, les faux placards et les fausses taxes
répandus par les rebelles ; idem sur l'émeute de
Vogüé du 11 mai ; idem sur les menaces contre Verchant
et contre Viviers. Il développe les réactions des
consuls, des habitants et des notables de cette ville de Viviers,
de l'évêché, les secours envoyés par
Montélimar et Donzère, le grenier à sel,
les muletiers. Il rend compte des Ordon-nances et de la politique
de Castries ; de la paix de Villeneuve le 24 mai.
56. B.N. Manuscrits Languedoc Bénédictins, F.L.B.
n°95, folios 152 à 184, 67 pages. " Fidèle
relation de ce qui s'est passé en la ville d'Aubenas pendant
les derniers mouvements du Bas Pays de Vivarais, envoyé
par M. d'Albenas ". Version la plus complète de cette
Révolte, particulièrement en ce qui concerne la
bataille d'Aubenas. Dans la plupart des autres versions manquent
les deux pages décrivant cette bataille.
57. B.N. Idem ci dessus, suite. Lettre du marquis de Joviac du
11 novembre 1769 sur la Révolte de Roure, en deux exemplaires,
soit 6 pages au total. La numérotation est confuse : folios
recto et verso 185, 186, 190.
58. B.N. Idem ci dessus, suite. Mémoire de M. de Bessas
sur la fidélité de Largentière en 1670. 8
pages. La numérotation va de 186 à 191, ces numéros
font double emploi avec les précédents.
59. B.N. Idem ci dessus, suite page 192. Mémoire sur la
famille noble de Rochier, dont les archives ont été
brûlées pendant la Révolte de Roure. Lettres
patentes de 1709.Une page.
60. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 193. Lettre de Castries à
Bessas, du 24/05/1670.
61. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 194. Lettre de Castries à
Bessas, du 31/05.
62. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 195. Lettre de Castries à
Bessas, du 16 juin.
63. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 196. Lettre de Castries à
Bessas, du 24 juin.
64. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 197. Lettre de Castries à
Bessas du 27 juin au soir.
65. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 198. Lettre de l'évêque
de Viviers à Bessas du 4 juillet 1670.
66. B.N. Idem ci dessus suite. Pages 199 et 200. Brèves
notes de 1674 sur la Révolte.
67. B.N. Manuscrits français 18.469. Mémoire sur
la justice en Vivarais, par Claude Bazin de Besons, folios 229
à 233, soit 9 pages.
68. Anonyme. Révolte de Roure au Bourg-St-Andéol.
Habauzit.1913. Tiré à part. Compte rendu des délibérations
municipales.
69. Archives Aubenas G.G.32, tablette 14.
70. Archives Aubenas C.C 27 et BB 27, année 1670, 151 folios
recto verso, soit 302 pages. Comptes des collecteurs de la ville.
71. Archives Aubenas. B.M.S. année 1670. Liste des noms
des révoltés pendus.
72. A.A. 2 E 762. Puech Joseph, notaire à Aubenas, année
1670.
73. A.A. 2 E 836. Brousse Jacques père, notaire à
Aubenas, année 1670.
74. A.A. 2 E 760. Marin Maurice, notaire à Aubenas, année
1670.
75. A.A C 346. Délibérations des États du
Vivarais, 1665 à 1673. L'année 1670 a été
arrachée et n'existe plus. Heureusement subsistent des
copies de l'Assemblée de Viviers du 7 juin 1670.
76. A.A. C 274, C 369, C 519. Assemblée des États
du Vivarais le 10 mai 1670 à Joyeuse.
77. A.A C 340 et C 655 États du Vivarais. Les habitants
et seigneurs de St-Agrève refusent de payer la taille.
78. A.A 5 M.I. 3 R 83. B.M.S. St-Privat 1670. Le curé écrit
un très intéressant et bref récit de la Révolte
. Il décrit les embuscades du pont de Luol et donne les
noms des révoltés tués.
79. A.A. 52 J 93. Fonds Mazon. Aubenas tome II. Manuscrits Deydier
. Extrait du tome premier des Notes manuscrites de l'Inten-dant
Bazin de Besons sur le jugement de Roure, les condamnés
à mort et aux galères et Nicolas Sévénier,
notaire de Lussas. Hélas les recueils originaux des Notes
de l'Intendant sont introuvables dans les Archives de Privas,
de Nîmes, de Montpellier et de Toulouse. Il serait particulièrement
intéressant de retrouver " les testaments de mort
" des exécutés.
80. A.A. 52 J 93. Fonds Mazon. Aubenas tome II. Manuscrits Deydier.
Donne une version de la Relation de la Révolte de Roure.
Cette version énumère de très nombreux noms
d'habitants, révoltés ou victimes, des généalogies,
des alliances. Elle est la seule à signaler deux attaques
contre le château ou la personne du comte de VOGÜÉ.
Elle est également la seule disant que c'est Jacques Le
Bastard qui a mis le feu à la grange de Guillaume de Fages
de Largentière.
81. A.A. 24 B 6. Registre d'écroués 1667-1670 à
Villeneuve-de-Berg donnant une liste de révoltés
écroués.
82. A.A dépôt 81. Archives municipales de Villeneuve-de-Berg
C.C. 3. Dépenses pour renforcer les défenses de
la ville ; destruction des faubourgs, pillages des habitants de
Tournon et de la grange de Béchon, etc. Béchon témoin
à Montpellier au procès de Roure.
83. A.A. E dépôt 45. B.B.5. Délibérations
de la communauté de St-Marcel-d'Ardèche, les 30
juin, 6 juillet et 4 septembre 1670.
84. A.A. 1 J 340. Appel de Roure aux Boutières.
85. A.A. 3 E 17. Révolte de Roure. J.-J. de Chanaleilles
sieur de La Saigne. Acte de Notoriété du 21 juillet
1695.
86. A.A.. F 22. Famille de Roure, par Vaschalde.
87. A.A. F 26. Documents de la famille de Roure. Versement de
Vissac.
88. A.A. F 6 ter. Guerre de Roure par Jean Louis Guérin.
Il signale Martin notaire d'Antraïgues, secrétaire
de Roure roué vif à Aubenas ; Jean Combes dit CHASTAGNIOU,
consul d'Antrai-gues pendu ; Constant père pendu à
Aubenas et son fils aux galères.
89. A.A. C 1059. Guerre de Roure en 1670. Liasses de 1 à
46.
90. A.A. C. 1059. Liasses 0 et 5, du 1 août 1670. Ordonnance
du maréchal de camp Lebret pour la vicomté de Privas,
Le Pouzin, Baix, Chomérac, Rochesauve et autres, pour porter
secours à la ville de Privas.
91. Idem. Liasse 2, du 9 juin. Prêt de 3 000 livres au Pays
de Vivarais, versés par les receveurs Verchant et Duvidal
de Viviers, en conséquence de l'ordonnance du marquis de
Castries.
92. Idem. Liasse 3, du 22 juillet. Ordonnance du Comte du Roure.
Il ordonne à St-Marcel-d'Ardèche de fournir 80 bêtes
de bât.
93. Idem. Liasse 4, du 26 juillet. Ordonnance de l'Intendant Bazin
de Besons. Il ordonne de fournir du bétail pour porter
le pain de munitions, à Bourg, St-Marcel, St-Just, St-Montan,
St-Remèze, Gras, Valvignères, Aps, St-Pons.
94. Idem. Liasse 5 . Voir référence 90. Ordre de
Montargues pour application de l'Ordonnance de Le Bret.
95. Idem. Liasse 6, du 2 août. Lettre de M. de Montargues
demandant à la vicomté de porter secours à
la ville de Privas.
96. Idem. Liasse 7, du 26 juillet. Appel de Privas à Baix,
Le Pouzin et autres places du Bas Vivarais.
97. Idem. Liasse 8, du 5 août. Idem à référence
90.
98. Idem. Liasse 9, du 9/08. Ordonnance du comte du Roure. Il
ordonne aux habitants de Privas de rentrer dans leurs maisons,
de retourner au travail, de rendre leurs armes dans le château
du seigneur, ou à défaut aux curés.
99. Idem. Liasse 10, du 9/08. Ordre du comte du Roure à
une Cie de Gardes françaises et une de Suisses de se rendre
à Mirabel.
100. Idem. Liasse 12, du 11/08. Ordre du comte du Roure pour élargir
de Montbrun à St-Pons 3 Cies de Gardes françaises.
101. Idem. Liasse 13, du 13/08. Ordre du roi fait à St-Germain
en Laye, " de loger le régiment de Montégut
à Privas, Tournon et Lyas. Espérant si bonne discipline
et police que sa majesté ne puisse recevoir de plaintes
".
102. Idem. Liasse 14, du 13/08. Ordre de Messieurs de Castries
et du Roure à l'escadron de Foucaud de partir du camp d'Aubenas
pour se rendre à Privas : 104 cavaliers, 3 capitaines,
5 lieutenants, 2 maréchaux des logis.
103. Idem. Liasse 15, du18/08. Confirmation de l'Ordre du comte
du Roure de logement d'une des 2 compagnies du régiment
de Montégut de Privas à Tournon les Privas et à
Lyas.
104. Idem. Liasse 16 bis. Novembre 1670. Foules souffertes par
Tournon et Lyas, pour le logement des troupes pendant 82 jours.
Soit 2 230 livres pour 72 soldats effectifs, 3 sergents, 3 lieutenants,
un capitaine.
105. Idem. Liasses 16 et 17 du 21/08. Tarif des vivres et fourrages
du régiment de Montégut.
106. Idem. Liasse 19 du 18/01/1671. Certificat de logement du
régiment du Lyonnais à St-Agrève.
107. Idem. Liasse 20 du 28 juin 1670. Ordonnance de Castries aux
habitants de Privas de la R.P.R. de garder leur ville dans la
fidélité au roi.
108. Idem. Liasse 21, du 9 juin 1670. Emprunt de 3.000 livres
par le syndic des États du Vivarais aux Receveurs de Viviers.
109. Idem. Liasse 22. Logement des troupes à Baix pendant
la Révolte.
110. Idem. Liasse 24 du 23/08. Lettre du roi aux habitants de
St-Agrève en leur envoyant 4 compagnies du régiment
de Lyonnais.
111. Idem. Liasse 25 du 26/10 :1670. Sceautres qui a logé
20 Suisses et leurs officiers est déchargé et remplacé
par St-Gineys.
112. Idem. Liasse 26 du 12/11. Certificat de logement à
Privas du 10/08 au 11/11 du régiment de Montagut (alias
Montégut) : 312 soldats, 1 capitaine, 9 lieutenants, 2
enseignes, 12 sergents.
113. Idem. Liasse 27 du 8/11. Certificat de logement à
Montbrun d'une compagnie Suisse de Stoppa : 20 soldats , 1 sergent
et 1 tambour.
114. Idem. Liasse 28 du 7/11. Lettre du comte du Roure sur le
logement des troupes à Alissas, Coux, Lubilhac, St-Julien,
Flaviac.
115. Idem. Liasse 29. État des dépenses pour le
logement des troupes du roi, au camp de St-Marcel-d'Ardèche,
pour l'année 1670. État très précis
et détaillé des troupes de passage logées
du 20 mai au 1 août 1670.
116. Idem. Liasse 30 du 1 au 14 juillet pour construction de la
FARGATE (alias frégate).
117. Idem. Liasses 31 et 32 . Relevés de M. de Rochepierre,
syndic du Vivarais.(Mal lisibles).
118. Idem. Liasse 33 du 29 septembre, et liasse 34 du 28 novembre.
Factures pour la Frégate.
119. Idem. Liasse 35. Dépenses faites par M. Symian, vicaire
général, pour la défense de la tour de Chomel,
a partir du 26 juin 1670, sur ordre du marquis de Castries.
120. Idem. Liasse 36. Pradelles . Délibérations
de la ville de Pradelles en 1668.
121. Idem. Liasse 37. Pradelles. Le 18 mai, délibérations
des habitants de Pradelles pour leur défense.
122. Idem. Liasse 38. Pradelles . Le 22 mai. Long rapport de la
ville de Pradelles sur les combats contre les rebelles.
123. Idem. Liasse 39. Pradelles. Le 30/11. État des foules,
dépenses et logement de la ville de Pradelles pendant la
rébellion.
124. Idem. Liasse 40. Pradelles, état des sommes dépensées
par les consuls.
125. Idem. Liasse 41. Pradelles, note par le commandant de l'escadron
de Sommières pour les consuls.
126. Idem. Liasse 42. Pradelles. Le 4/09/1670. Plainte des habitants
contre les officiers et soldats, de la compagnie des Chevaux Légers
du sieur de Sommières, logés à Pradelles.
127. Idem. Liasse 43. Pradelles. Le 19/08/1670. État des
foules de la ville.
128. Idem. Liasse 44. Pradelles. Compte des consuls et habitants
de la ville.
129. Idem. Liasse 45. Pradelles. Le 30 novembre 1670. État
des logements, foules et dépenses depuis le mois de mai.
130. Idem. Liasse 46. Privas. Le 28 novembre 1670. Très
long rapport sur les délibérations de la ville de
Privas concernant la Révolte de Roure.
131. A.A. C 1482. Contient 90 liasses, soit environ 300 pages
manuscrites. Concerne l'aspect financier de la Révolte
de Roure. Donne les comptes des États du Languedoc et des
États du Vivarais. Dépenses pour les garnisons,
les voyages des messagers, achats de balles, poudre, bois , avoine,
foin. Renforcement des défenses de Bourg-St-Andéol
et de Viviers.
132. A.A C 1482. Liasses 1 à 8 , comptes de 1650 à
1657.
133. A.A. C 1482. Liasse 9. Mémoire des États et
Ordonnances du marquis de Castries sur la Révolte de Roure.
134. A.A. C 1482. Liasses 10 à 20. Dépenses pour
les garnisons . Tour de Salavas : 1 sergent et 9 soldats. Château
d'Aubenas : 1 sergent et 10 soldats. Château de Largentière
: sieur Chambon commandant, 1 capitaine, 1 lieutenant, 2 sergents,
2 tambours, 40 soldats. Frais de Construction d'une frégate
sur le Rhône
135. A.A. C 1482. Liasse 21. Compte du sieur Pascal de Bourg pour
la fourniture de bois en juin 1670.
136. A.A. C 1482. Liasse 22. Compte des réparations faites
aux murailles de la ville de Tournon.
137. A.A. C.1482. Liasses 23 à 28. Compte pour Bourg-St-Andéol.
Achat de chandelles pour le corps de garde : 133 livres 4 sols.
Coupe des mûriers et abattage des murailles gênantes
: 471 livres 8 sols. Murer les portes à chaux et à
sable ; achats de poutres , de balles et de poudre.
138. A.A. C. 1482. Compte pour Viviers. Liasse 28, achat de foin
et d'avoine ; liasse 35 : le Syndic du Vivarais donne 300 livres
pour la ville.
139. A.A. C. 1482. Liasse 33 : compte de patron Vigne pour la
Frégate, 359 livres 91 sols. Liasse 40 : Ordonnance du
marquis de Castries du 2 juillet 1670 ordonnant la construction
d'une Frégate sur le Rhône. Liasse 70 du 2 juillet
: payé 84 livres à patron Chalamel Michel pour la
Frégate.
140. A.A. C. 1482. Liasse 48 de fin juillet 1670 : emprunt de
8.752 livres par le Syndic du Vivarais.
141. A.A. C 1482. Liasse 52 du 21 juillet 1670 : état de
la dépense des 3.000 livres empruntées par le Vivarais
le 22 mai 1670.
142. A.A. C. 1482. Liasse 55 du 17 juillet1670 : versées
6.000 livres à M. de Castries par le diocèse de
Nîmes pour la Révolte.
143. A.A. C. 1482. Liasse 70 du 4 juillet 1670 : emprunt de 12.000
livres pour " être employé à la subsistance
des troupes en garnison, pour arrêter le progrès
que les rebelles. du Bas Vivarais pourraient faire
Bourg-St-Andéol,
Viviers et divers autres lieux ... La décision a été
prise le 7 juin 1670 par les États du Vivarais ".
144. A.A. C. 1482. Liasse 78 du 22 mai 1670 : emprunt de 3.000
livres par le Vivarais.
145. A.A. C. 1482. Liasse 90 et dernière, du 15 mai 1670.
" Ordonnance du marquis de Castries défendant de faire
aucun attroupement de gens armés sans la permission du
roi ".
146. A.A. C.1482. Toutes les autres liasses de 10 à 90,
concernent les comptes de la Révolte de Roure. Garnisons
du Bourg, Aubenas, Viviers, Largentière, Macheville, Arlebosc,
Desaignes
Voyages de courriers à Nîmes, Montpellier,
Lyon. Très long compte de frais de dépêches
de Castries, de Rochepierre et autres.
147. A.A. C. 1483. Liasse 30. Du 18 février 1671. "
Remboursement des logements durant les troubles de 1670 du Vivarais
. La Mastre et Macheville, Burzet, Chalencon, St-Marcel-d'Ardèche,
Le Teil, Pradelles , Largentière, Thueyts, Borée
et Contagnet, St-Pons, Viviers, Le Bourg, Vallon, Baix, Privas,
Latour (de Salavas ?), le sieur Chambon, Rochemaure, le sieur
de Rochepierre. Total 27.025 livres 12 sols ".
148. A.A. C 1186 à C 1198, noms des receveurs des tailles.
C 1197, 1669 à 1673, Samuel Verchant et Charles de La Farge.
Samuel Verchant a succédé à son père
Daniel Verchant.
149. A.A. 19 B 75. Affaire Faure de Pranles.
150. A.A. 19 B 75. Affaire Durand de Pranles.
151. A.A 19 B 75. Informations judiciaires faites par M. Tardieu,
juge du bailliage, à la requête du sieur Mège,
syndic du clergé du Vivarais. " Messire Rostaing Mège,
maître de chur de la cathédrale de Viviers
a porté plainte. Jacques Tardieu, conseiller du roi, juge
civil et criminel du bailliage du Vivarais, séant à
Villeneuve-de-Berg, a procédé à des Informations
judiciaires, sur les dommages du à la rébellion,
faits par les séditieux et les armées du roi, au
détriment du clergé du Vivarais. En particulier
il n'y avait plus de bateaux sur le Rhône, notamment pendant
la TERREUR de la foire de Beaucaire qui se tient en juillet, d'où
perte de 3 500 livres de péage pour l'évêque.
Le juge a entendu 88 témoins sur les pillages, incendies
de maison, granges, récoltes, destructions de papiers et
de titres des églises ". Pour notre récit historique,
nous avons largement utilisé les témoignages des
88 témoins. Ces témoignages concernent principalement
le clergé. Ils nous fournissent des renseignements inédits
sur la terreur causée par la Révolte à la
foire de Beaucaire et sur les bateaux descendant le Rhône
chargés de marchandises pour cette même foire.
152. A.A. 20 J 15. Thèse Fontanel. Grenoble 1983.Guerre
de Roure.
153. A.A. Minutier notaires 1601 à 1700 par Jean Régné,
page 177. Le 3 août 1670, les habitants et consuls de Creysseilles
font soumission au roi, chez le notaire à Ajoux.
154. A.A. Idem. Page 178. Le 20 octobre 1670, neuf habitants de
Creysseilles témoignent chez le notaire au Vabre en faveur
d'Antoine Durand.
155. A.A 92 H2 folio 18 et suivants concernant Lavilledieu et
son abbaye: délibération et nomination des syndics.
A cause de la Révolte de Roure les consuls ont été
destitués et remplacés par des syndics.
156. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 10 335. Prisonniers
à la Bastille en 1670, folios 75 à 170. Constant,
Labruyère, de L'Isle et Roure ecclésiastiques, prisonniers
du 7 juillet 1670 au 11 août 1670.
157. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 12 529. Accusations
le 7 juillet 1670. Renvoi " au carton Phélipaux ".
158. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 12 472. Ordres
du roi, de 1666 à 1674. Page 241, le 8 juillet 1670, ordre
du roi de saisir et conduire à la Bastille les 4 prisonniers
ci dessus.
159. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 12 472. Page
242 , le 8 juillet 1670, ordre du roi d'interroger et juger lesdits
prisonniers.
160. Archives de l'Arsenal, à Paris. Manuscrit 12 472,
page 244, lettre du 11 août 1670 de Louis XIV à M.
de Besmois, gouverneur de la Bastille. Ordre de transférer
les prisonniers au Châtelet pour être jugés
ce jour . -
161. Archives départementales de la Drome à Valence.
A 6734. Mouvements populaires XVI ème- XIX ème siècles.
Colloque Paris mai 1984. Paris Maloine 1985. 773 pages.
162. Archives départementales du Gard. Nîmes. Fonds
Merle de la Gorce n° 15. In Paysan. Journal de Jacques de
Beauvoir du Roure, pages 80 à 92. Récit de la Révolte
par un contemporain qui participa à la bataille de Lavilledieu.
L'auteur est un cousin du comte du Roure lieutenant du roi.
163. Archives départementales de l'Hérault. Montpellier.
C 162, 1.764 pages manuscrites. Enquêtes, inventaires, rapports,
pour plus de 60 victimes des rebelles de la Révolte de
Roure. Ces nombreuses pièces sont les archives de l'enquête
ordonnée par l'Intendant Bazin de Besons. De très
nombreuses pièces concer-nent les habitants et la ville
de Privas, mais également Villeneuve, Lavilledieu, Le Coiron,
etc. Les dossiers concernant Privas et ses environs ont été
publiés par Élie Reynier dans l'Histoire de cette
ville. Les très nombreux autres dossiers sont totalement
inédits, tels que Béchon, Guilhon, Ozil, Avias,
Brun, etc. L'enquête sur le pillage du château de
Vogüé est surprenante, car elle n'a jamais été
publiée. Le marquis de Vogüé n'en a jamais
parlé. Pourquoi ? Par volonté d'apaisement, peut
être ? Les comptes rendus du jugement de Cézillon
sont très intéressants et d'une grande valeur historique.
On ne peut que regretter que tous les comptes rendus de tous les
jugements ne nous soient pas parvenus. Ce très volumineux
dossier est une mine pour les chercheurs.
164. A.D. Hérault. Montpellier. C 201. Manuscrit Durand
" trouvé en 1728 dans la maison de Durand, père
du ministre protestant, au lieu du Bouschet-de-Pranles en Vivarais
". Document précieux conservé dans le coffre
fort des Archives de l'Hérault. Quatre pages concernent
la Révolte. " On pendit le nommé Reynier de
St-Fortunat au moulin à vent. On brûla les plongons
du blé des dîmes de Pranles et le temple dudit Pranles
".
165. Archives municipales de Beaucaire. B.B.28, folios 420à
422, délibérations des consuls en juillet 1670.
166. Archives municipales de Beaucaire. E.E.4, milice de Beau-caire,.
Compte rendus du 18 mai 1670 au 28 juin 1670.
167. Archives municipales de Bourg-St-Andéol. B.B. 29,
fol 82 et suivants.
168. Archives municipales de St-Marcel-d'Ardèche. A.A dépôt
81
169. Archives municipales de Villeneuve-de-Berg. Registre des
B.M.S. de 1670, liste des révoltés tués par
les dragons à la porte de l'hôpital. . Archives municipales
de Villeneuve-de-Berg C.C. 3. Dépenses pour renforcer les
défenses de la ville ; destruction des faubourgs, pillages
des habitants de Tournon et de la grange de Béchon, etc.
170. Bercé.Y.M. Histoire des croquants, étude des
soulèvements populaires au XVIIème siècle
dans le sud ouest de la France. 2 volumes. Droz 1973.
171. Bonhomme Jean a écrit une version de la Révolte
de Roure. Jean Bonhomme était féodiste à
Antraïgues. " Il a participé au soulèvement
, de même que les consuls , des notaires et un ecclésiastique
de cette ville ". Il écrit " je vins d'Antraïgues
avec d'autres à Aubenas. Nous nous bâtimes deux fois
24 heures sans relâche. Jean Combes dit Chastagnou, consul
d'Antraïgues fut pendu
" Voir références
232 et 88.
172. Bordonove Georges. Louis XIV. Edition Pygmalion 1983.
173. Boulle Maurice et Elise. Révoltes et Espoirs en Vivarais.
F.O.L.(Fédération des uvres laïques de
l'Ardèche) et Mémoire d'Ardèche Temps présent.
1988.
174. Callot Jacques. Catalogue de l'exposition de Nancy du 13/06
au 14/09 1992. Edition des musées nationaux 1992.
175. Charrié Pierre. Dictionnaire topographique du département
de l'Ardèche. Guénégaud 1979.
176. Charay (abbé). Château d'Aubenas. Ed. Art et
tourisme. Sans date.
177. Commentaires du Soldat du Vivarais. Privas 1908, suivis de
La " Fidèle relation de ce qui s'est passé
dans la ville d'Aubenas pendant les derniers mouvements du Pays-Bas
du Vivarais ". Cette version est la plus connue, mais est
moins complète que celle de la B.N. dite F.L.B. (Voir ci
dessus référence 56).
178. Cuchet Léopold . Viel Aubenas. Habauzit 1923. Révolte
de Roure. Nombreux dessins de la vielle ville, en particulier
les anciennes halles qui n'existent plus.
179. A.A. Série C 347. États du Vivarais, délibérations
du vendredi matin 27 avril 1674.
180. Chassin du Guerny et Durand-Tullou. Imp.Humbert, Chassiers.
Tiré à part .Congrès Aubenas juin 1986. Incidence
du Soulè-vement de Roure sur la Révolte des femmes
d'Alzon en 1672.
181. Conte Arthur. Les paysans de France. Plon 2.000.
182. Dahoui Serge. Les apprentis sorciers de Vals, 1978. Il parle
du prince d'Harcourt et de son fief de Vals les bains.
183. Daigrefeuille. Histoire de Montpellier. Donne un aperçu
du culte voué à la dépouille mortelle de
Roure.
184. Deydier, manuscrits. Voir référence 80 ci-dessus.
Une des versions de la Révolte.
185. Dourille de Crest. Histoire des guerres civiles du Vivarais.
Valence 1846.
186. Duby Georges et Wallon Armand. Histoire de la France rurale
4 volumes. Seuil 1975.
187. Filhol (abbé). Histoire d'Annonay. Tome II. Moussy
éditeur à Annonay 1880.
188. Foisil. M. La révolte des Nus-pieds et les révoltes
normandes de 1639. P.U.F. 1970.
189. Fosberry John. Criminal justice through the ages. Rothenburg
1993. Etudes et illustrations des supplices.
190. Funken Liliane et Fred. Uniformes et armes des soldats de
la guerre en dentelles. Castermann 1975.
191. Gigord (de) Edouard, jésuite. Histoire des Jésuites
d'Aubenas. 1910. Photo de la fresque de la coupole représentant
Blanche Maurin.
192. Grimaud Albert, Histoire de Villeneuve-de-Berg. Habauzit
1942. Révolte de Roure, pages 193 à 197.
193. Journal de l'Ardèche du 24 janvier 1873. La Révolte
de Roure. Par Henry Vaschalde.
194. Histoire générale des civilisations. Tome IV.
Les 16ème et 17ème siècles. Presses Universitaires
de France 1967.
195. Lachouque Henri. Dix siècles de costumes militaires
Hachette 1963.
196. Lebigre Arlette. Les Grands Jours d'Auvergne. Hachette 1976.
197. Le Sourd Auguste. Les États du Vivarais. Paris 1926.
198. Le Sourd Auguste. Le personnel des États du Vivarais.
Tiré à 50 exemplaires en 1923.
199. Lexpert Albert. L'organisation judiciaire de l'ancien pays
de Vivarais. Habauzit, 1921.
200. Martinais. Révolte de Roure . Privas 1843. Roman fantaisiste
sans aucune valeur historique, risque d'induire en erreur les
cher-cheurs.
201. Mazon. Les Muletiers du Vivarais, Velay, Gévaudan,
Le Puy 1892 et réédition Aubenas 1967.
202. Mazon. Voyage le long de la rivière Ardèche.1885,
page 32. Où il est question de Blanche Maurin, maîtresse
du prince d'Harcourt en 1670.
203. Mazon. Notes historiques sur St-Agrève en 1901. Réédition
par Candide en 1988, pages 89, 90 et suivantes, et page 182 (note
93). Nombreuses révoltes contre les agents du fisc, dont
celle de St-Cierge en 1669.
204. Mémoire d'Ardèche et Temps présent,
1999. Quand la révolte grondait.
205. Mollier. Histoire de Villeneuve-de-Berg. 1866. Chez Aubanel
d'Avignon. Pages 242 à 259. Très bon résumé
de l'ensemble de la Révolte. Médiation des capucins.
Mollier cite plusieurs de ses sources maintenant disparues. C'est
le cas des deux documents suivants :
206. Mollier. Il cite un ouvrage disparu " État des
souffrances et dépenses faites par les habitants de Villeneuve,
à cause de la rébellion de Roure et autres gens
mutinés avec lui, au pays de Viva-rais ".
207. Mollier. Il cite un autre ouvrage disparu : " les Archives
manuscrites de M. Heyraud notaire de Villeneuve ". Peut être
seraient elles maintenant à Bourg-St-Andéol, dans
les archives Messié ?
208. Mousnier. R. Fureurs paysannes, les paysans dans les révoltes
du XVIIème siècle. Calmann- Lévy, 1967.
209. Paysan. Journal de Jacques de Beauvoir du Roure. Banne 1985.(voir
ci dessus référence 162).
210. Petitfils Jean Christian. Le Véritable d'Artagnan,
réédition, Tallandier 1999. L'auteur fait une étude
magistrale de la biogra-phie de d'Artagnan. Il consacre un chapitre
à la Révolte de Roure.
211. Petitfils Jean Christian. Dépêches de l'ambassadeur
de Venise, in Le Véritable d'Artagnan.
212. Pillorget René. Les mouvements insurectionnels de
Provence entre 1596 et 1715.Ed. Pedone 1975.
213. Porchnev. B. Les soulèvements populaires en France
de 1623 à 1648. Traduction française Sevpen 1963.
214. Quarré Pierre, comte d'Aligny, ancien colonel des
Mousque-taires du Roi Louis XIV, sous les ordres de M. d'Arta-gnan
en 1670. Copie de ses Mémoires. Archives privées.
Très intéressants souvenirs d'un officier supérieur
contemporain et de plus commandant durant la Révolte. Informations
inédites, foire de Beaucaire ; château de Montréal,
d'Artagnan ; Louvois, les muletiers.
215. Ravaisson. Archives de la Bastille, 1866-1904, tome VII Rapporte
un compte rendu de l'émeute de St-Cierge et de l'assassinat
des agents du fisc en 1669.
216. Ravaisson. Archives de la Bastille. Copies des lettres de
l'am-bassadeur de Venise. Citées par Petitfils. Correspondance
offi-cielle rapportant les modalités de l'arrestation de
Roure.
217. Régné Jean. Gibier de potence, de chaîne
et de roue. Habauzit à Aubenas 1913.
218. Régné Jean. Histoire du Vivarais, tome III
bis. Imp. Mazel à Largentière 1945. Viviers au quotidien
en 1670.
219. Revue du Vivarais. Voir R.V.
220. R.V.1895. Notice sur Pierre Marcha par Mazon.
221. R.V 1900. Droit d'Equivalent, par E. Nicot.
222. R.V.1901. St-Agrève par Mazon .
223. R.V.1902. Révolte du Roure et Histoire de Largentière.par
Mazon.
224. R.V 1905. Les infortunes d'un notaire, Nicolas Sévénier
de Lussas, par Silvius, pseudonyme de Mazon.
225. R.V.1912. Révolte de Roure au Bourg-St-Andéol
par un anonyme.
226. R.V 1913. Pierre Marcha et les Commentaires du Soldat du
Vivarais par Chalendar.
227. R V.1913. Aubenas par Léopold Cuchet. Gravures anciennes.
228. R.V.1913. Paroisse d'Aubenas par Montravel.
229. R.V.1914. Mémoires d'Isaac Meissonier, par Charles
Aurenche. Il s'agit d'une brève et intéressante
version de la Révolte par un témoin contemporain.
230. R.V.1922. Privas et la Révolte de Roure par E.Reynier.
231. R.V.1943. Révolte de Roure Critique des Sources.par
Jean Mouton Brady.
232. R.V.1944. La Guerre de Roure, récit de Jehan Bonhomme.
Une des versions connues de la Révolte. Copie faite le
14 mai 1777 par Soulavie. Elle est conservée aux Archives
du ministère des Affaires étrangères, fonds
de France, numéro 1626, folio 369 et suivants. Une copie
de cette même version a été faite par jean
Louis Guérin, notaire, voir ci dessus référence
88, A.A.F 6 ter, et référence 171.
233. R.V.1983. Révolte de Roure. Mémoires du Comte
d'Aligny, par J.Cl.Bouvier.
234. Revue de Villeneuve-de-Berg 1975. Pages 12 et 13.
235. Revue de Villeneuve-de-Berg 1986. Guerre de Roure, texte
d'André Courion présenté par l'abbé
Charay. Tiré à part. Une des versions de la Révolte.
236. Reynier Elie. Histoire de Privas tome II. Habauzit, 1943.
Donne un compte rendu détaillé des pillages de la
ville de Privas.
237. Sabatier Gérard. Le vicomte assailli, 1988. La société
en 1670 est divisée. Les révoltés, la noblesse,
la bourgeoisie, les autorités. Elle ne tient que par la
crainte religieuse du roi de droit divin.
238. Sévigné (Madame de). Lettres à sa fille,
Madame de Grignan, en 1671et 1672. Elle émet des jugements
peu flatteurs sur la fa-mille d'Harcourt d'Aubenas.
239. Villeneuve Roland. Le musée des supplices. Éditions
Azur. Paris 1968. Descriptions détaillées des supplices,
la Question, la Roue et tous les autres
240. Vissac (Raoul de). Anthoine du Roure. Paris Le Chevallier
1895. Donne de très nombreux renseignements sur la famille
de Roure : généalogie, actes notariés, procès.
Très nombreux renseignements sur les deux prêtres
oncles de Roure. Corres-pondance de Roure à son épouse
pendant sa fuite, pendant son procès et depuis sa prison
en attendant son exécution. L'auteur commet une grave confusion,
car il confond un nommé Rimbaud, habitant de Vogüé,
avec le comte de Vogüé. Cette grossière erreur
a été signalée par le marquis de Vogüé.
241. Vogûé (marquis de). Une famille vivaroise .
Chez Champion , Paris 1912. Tome I, pages 307 et suivantes sur
la guerre de Roure. Curieusement il ne parle pas des agressions
des rebelles contre le comte de Vogüé ni du pillage
et du saccage de son château.
242. Vogûé (marquis de). Idem tome I, pages 352 et
suivantes. Accablant portrait du prince d'Harcourt et de son épouse
par Saint Simon et par l'auteur. Le prince est présenté
comme un triste rejeton de l'illustre Maison de Lorraine.
243. A.A. 5 M.I. 3 R 36. B.M.S. Ailhon. Sépultures de mai
à juillet 1670.
244. Cart Alex. Uniformes des régiments français.
Editions militaires illustrées. Paris, 1945.
245. A.A. 1 J 198. Plan des places fortes du Vivarais eu XVIIe
siècle
Un travail révelant des faits totalement inédits :
Principales informations inédites
Nos recherches nous ont permis de découvrir de très
nombreuses informations inédites sur cette Révolte.
Toutes les Relations exis-tantes, nous l'avons dit au début
de cet ouvrage, limitaient leurs inves-tigations à "
ce qui s'est passé à Aubenas ". Nous osons
penser avoir apporté une foule de détails complémentaires
aux précédents récits et surtout des informations
essentielles qui donnent sa vraie dimension à cette Révolte.
Voici la liste de ces points inédits essentiels :
1. Rôle de Louvois
2. Détails sur d'Artagnan
3. Long rapport de Verchant.
4. Les deux députés à la Bastille : interrogatoires,
aveux, condam-nations.
5. Rôle des deux oncles de Roure ecclésiastiques
à Paris.
6. Emeute à Vogué en mai.
7. Pillage du château de Vogué fin juillet.
8. Pillages de Lavilledieu, St-Jean-le-Centenier, St-Pons,
9. Foire de Beaucaire.
10. Frégate sur le Rhône.
11. Techniques modernes " d'Intox ": espions, agents
doubles, tracts, affiches, etc..
12. Mémoires du comte d'Aligny.
13. Incidences de la Révolte à Lyon, Le Puy, Anduze,
Alès, Toulouse, Bordeaux, Montélimar et la vallée
du Rhône.
14. Correspondance de l'ambassadeur de Venise.
15. Mémoire du marquis de Joviac.
16. Embuscades du Luol à St-Privat.
17. Vers à soie
18. Charbon d'Alès.
19. Résistance et maquis après la bataille d'Aubenas.
20. Pradelles
Un aperçu du travail sur les noms cités :
INDEX DES PERSONNES.
Voici des listes qui indiquent les noms des rebelles et de leurs
victimes que nous avons pu retrouver. Nous dénombrons 266
rebelles sur plus de 10 000 et 150 personnes menacées ou
victimes ou confron-tées à ces mêmes rebelles.
Ces listes sont évidemment incomplètes. Nous énumérons
au total 455 noms de vivarois, auxquels il faut ajou-ter tous
ceux qui sont cités dans le texte et que nous n'avons pas
repris ici.
Liste des 267 rebelles identifiés
* ABRIGEON Claude, dit Desbeaux, de Mézillac.
+ AGIER Jean, de St-Privat. Tué au Luol.
+ AMBLARD François, fils cadet dudit Testenègre,
cardeur. Pendu militairement à Aubenas.
+ ANONYME de Largentière, pendu militairement.
+ ARNAUD Simon, tué à Villeneuve.
+ AVOND François, consul d'Ucel. Jugé et pendu à
Aubenas.
+ AVON, maréchal ferrant d'Aubenas, tué par un officier.
+ AYRAUD Jean, alias Heyraud, de St-Privat. Tué au Luol.
* BACONNIER, des Mazes. En fuite, recherché.
* BAILLE, de St-André-Lachamp. Recherché.
* BALAZUC André, de La Chapelle, frère de Blaise.
Ami et confi-dent de Roure, officier général des
rebelles. En fuite, recherché.
* BALAZUC Blaise, de La Chapelle, frère d'André.
* BALAZUC Jean, consul de La Chapelle. Recherché.
* BANCATE, de Mercuer, chef des rebelles d'Aubenas. Jugé
dans cette ville et condamné aux galères.
* BARJAC, chaudronnier, de Mézillac. Pillard de Privas.
* BARONNET, des Mazes. Blessé d'un coup d'épée
par Chala-breysse. En fuite, recherché.
* BATANDIER, beau frère de Roure, de La Souche. Recherché.
* BAYLE David, de St-Andéol de Bourlenc, sergent des rebelles.
* BERAUD Pierre, de Vogüé. Prison de Villeneuve.
* BERAULT Jacques. De Thueyts.
+ BERNARD Louis, cordonnier, pendu militairement à Aubenas.
* BELLIDENTIS Jean, dit Deslandes, alias de Lande, natif de Chassiers,
avocat de Langogne. Il est le cousin et l'ami intime de Roure
et son conseiller. Il est considéré comme le cerveau
de la Révolte. En fuite, recherché activement.
* BIARDE (dit) Tobie, de Veyras. Vu à Privas.
* BLACHE Anibal, de Laye à Pourchères. A Privas.
* BLANC Louis, de La Chapelle.
* BLANC René, chapelier, de Flaviac. Pillard de Privas.
Arrêté et jugé le 20 août à Villeneuve.
* BOISSON André de La Chapelle.
* BON Antoine, de La Chapelle. Frère de Claude.
* BON Claude, de La Chapelle. Frère d'Antoine.
* BONHOMME Jean, féodiste d'Antraïgues. Il a écrit
une version de la Révolte dont il fut témoin et
acteur. (voir référence 171)
+ BONNET Antoine, fils à Jean, de St-Privat. Tué
à Luol.
* BOUCHARY, de Gourdon. Pillard de Privas.
*BOULE père, des Vans. Recherché, en fuite.
* BOURGOGNE François, de Vogüé. Prison de Villeneuve.
* BOUTET dit Conchier, fils de la nommée Crottière,
de Creys-seilles. A Privas.
* BOUVIER 2 frères ci après.
* BOUVIER Jean, de Serret, d'Issamoulenc. Pille Pranles.
* BOUVIER Pierre, idem à précédent
* BRISEPAILLE, chef des rebelles d'Alès. Jugé dans
cette ville. Condamné aux galères.
* BRUNET Pierre, de Serret, d'Issamoulenc. Pille Pranles.
* BRUNE Gérôme, de Prévenchère, près
du Gua. Recèle chez lui les biens volés à
Pranles par les rebelles .
+ CAMPEL Jean, de St-Privat. Tué au Luol.
* CATALAN, de Pradelles, tanneur, chef des rebelles de Largen-tière.
Rebelle transfuge, (retourné), gracié à la
demande de l'évêque.
+ CASSAIGNE Claude, de St-Privat. Tué au Luol.
+ CEZAR, de La Chapelle, homme grand, âgé de 35 ans,
officier des rebelles. Arrêté par les habitants du
village et livré aux soldats du roi. Pendu militairement
dans cette ville.
* CHABAS alias Chalas, de La Chapelle. Garde de Roure. Recherché.
* CHABAUD, de Braye (Valgorge ?). Recherché.
* CHABROL, de La Chapelle, recherché.
* CHABRUN Louis, de Vogüé. Prison de Villeneuve.
+ CHALAMEL Pierre, tué à Villeneuve.
+ CHALENDAR Jean, de St-Privat. Tué au Luol.
* CHAMBONAS, général en chef des milliers de révoltés
des Boutières. Trahit Roure et passe dans le camp de ses
ennemis.
* CHAMBON Jacques, de Serret, à Issamoulenc. Pille Pranles.
* CHAMPALBERT, oncle, de Meyras, gentilhomme. Recherché,
en fuite.
* CHAMPALBERT, neveu du précédent, gentilhomme,
de Meyras. Recherché, en fuite.
* CHAMPALBERT Claude, de La Chapelle.
* CHARRIER André, de St-Privat, beau frère de Chames.
* CHAZE Guillaume, de La Chapelle .
* CHEVALLIER Antoine, du Pont à Genestelle.
* CHEVRET Louise, fouettée à Aubenas.
* CHOMAS Pierre, de Feuillet, d'Issamoulenc. Pille Pranles.
* CLARY de Recoulombe à Genestelle.
* CLAUSADE, de Prades. Recherché.
+ COMBES Jean, dit Chastagniou, consul d'Antraïgues, pendu
à St-Privat.
* CONNEL Jacques, cordonnier, de Vogüé. Emprisonné
à Villeneuve.
+ CONSTANT Jacques, père, du lieu de Marconnaves, de St-Jullien-du-Serre.
Notable, ami intime, confident et conseiller de Roure et son premier
général. Jugé et pendu à Aubenas.
* CONSTANT François, fils du précédent, capitaine
d'une compagnie de rebelles, désigné à Merzelé
comme député au roi. Embastillé, jugé
au Châtelet de Paris et condamné à 9 ans de
galère.
* CONSULS de La Chapelle. Voir Balazuc Jean et Guérin Étienne.
Recherchés.
* CONSULS DE Lavilledieu. Recherchés.
* CONSULS de Vogüé. Recherchés.
* COURION Pierre, dit lou Janiou, de Mezillac. Pillard de Privas..
+ COURTOIS de Lanas. En fuite, arrêté à Suze.
Jugé et roué à mort au Bourg.
+ COUSTON Jacques, de Genestelle. Jugé et pendu à
Aubenas.
* CROTTIER Louis , de Magoranes, à Creysseilles. Pillard
de Privas.
* CURÉ d'Antraïgues. D'après Bonhomme (référence
171) il participa à la Révolte avec tous les habitants
du village, consul, notaire, notables, paysans...
* D'ALLENT Esprit, beau frère de Roure. Gentilhomme rebelle.
* DAUVISSAC, de Joyeuse. En fuite.
* DAZI Claude. Pillard de Privas.
* DEHET Antoine, de Mercuer.
* DELICHÈRES de St-André-Lachamp. Recherché.
* DELIERE, de St-Jullien-du-Serre. Campagnier ou sonneur de cloches.
A sonné le tocsin.
* DELCURAT François, d'Ucel.
* DELMAS Pierre, dit Pionnier, de Fons. Recherché.
* DELMAS François, d'Aubenas. Recherché.
* DELUBAC Jacques, de St-Étienne-de-Boulogne. À
Privas.
+ DEMANS Guillaume, tué à Villeneuve.
+ DESALARIS alias ALARIS Mathieu, des Mazes. Tué à
Aubenas.
* DOUSSE Pierre, dit le Baron, de La Chapelle.
+ DUBOIS, gentilhomme, de Meyras, ancien capitaine du roi, assassiné
par un rebelle.
* DUBOIS Guidon, d'Aubenas. Recherché.
+ DUCHIER Claude, fils à Antoine, de St-Privat. Tué
au Luol.
* DUGUA Étienne, de Fons. Sergent. Recherché, en
fuite.
* DUMAS Jean Pierre, d'Aubenas. Prison de Villeneuve.
* DUMAS Marc, de La Chapelle.
+ DUPLAN Vincent, de Ailhon. Blessé le 21 juillet à
Villeneuve, il meurt le 24 de ses blessures et il est enterré
dans le cimetière de cette ville le 25.
* DUPONT, le fils aîné, de Magoranes, à Creysseles.
* DUPUIS Jean, dit Labruyère, de Chassiers. Alias Jeanjean,
alias Jean Jean Rolière, député de Merzelé,
embastillé, jugé au Châtelet à Paris,
condamné à 9 ans de galère.
* DURAND Pierre, du Bouschet de Pranles. Emprisonné deux
mois, acquitté car reconnu innocent.
* DURIEU, de Chamberigaud, à Fons. Recherché, en
fuite.
+ FABRISON Thomas, de St-Privat. Tué au Luol.
* FAIN de Mézillac, pille Genestelle.
* FAUGIER fils, de Blaisac, près de St-Julien-du-Gua. À
Privas.
* FAURE le cadet, de Pranles. Lieutenant de Lodier, un des chefs
des rebelles de Privas.
* FAURE Louis, dit Gential. Il tient un cabaret qui sert de refuge
aux rebelles et de cache pour leurs vols.
* FAURE Jacques, de St-Pierreville. À Privas.
* FAVET Henri, maréchal ferrant, de Genestelle. Vu à
Privas.
+ FERRON Pierre, dit La Ferriere, hôte, pendu militairement
à Aubenas.
* FESTOULY gendre de Lombart tous deux de Mézillac, pille
Genestelle.
* FEUILLADE Vincent, de La Chapelle. Officier de Roure. Recherché.
Idem pour les victimes des rebellles : extrait
150 victimes des Rebelles
Dans cette liste se trouvent plusieurs dizaines de notables menacés
qui ont sauvé leurs vies en se réfugiant chez les
Jésuites et dans le château d'Aubenas, à Villeneuve,
à Montélimar ou ailleurs.
AVIAS Vincent des Avias à Mirabel. Pillé.
ACHARD Jacques, d'Aubenas, apothicaire. Notable du Conseil secret.
Réfugié.
AIGOU, marchand de Joyeuse, pillé.
+ ALBIGNAS Barthélémy, (noble Dusault), alias Albignac,
habitant Aubenas. Tué sur le toit de sa maison.
ALLARD Jean Baptiste (noble d'). Du conseil secret. Réfugié.
+ ALMEYRAS et son valet, d'Aubenas. Tués sur le toit de
la maison d'Albignas.
+ Le VALET d'Almeyras ci dessus, tué avec son maître.
ARCAJON Henri, d'Aubenas, bachelier en droit. Du Conseil secret.
Réfugié chez les Jésuites.
...............
Idem pour les habitants de Privas (extrait)
39 habitants de Privas pillés par les révoltés.
Tous les documents prouvent que dans la région de Privas
et dans la ville, il n'y a aucun motif religieux. " Rebelles,
victimes et témoins sont indifféremment protestants
ou catholiques. Le 13 août, le com-mandant de l'escadron
de Foucaud certifie que les habitants de la R.P.R. sont venus
et ont fait les fonctions en véritables sujets de Sa Majesté
et qu'ils ont fourni conjointement avec les catholiques les vivres
et les fourrages ".
Nous avons déjà vu toutes ces victimes lors des
trois terribles jours de pillage de Privas.
BENEFICE (noble Louis de) sieur de Montargues. Bailli de Privas.
BENEFICE (noble François de) seigneur de Cheylus. Pillé.
BENEFICE (noble René de) seigneur d'Entrevaux. Pillé.
TABLE DES MATIERES
PRÉLIMINAIRES 7
LES CAUSES DE LA RÉVOLTE 21
DU 1er AU 10 MAI 1670. ASSEMBLÉE DES ÉTATS DU VIVARAIS
À JOYEUSE 39
SOULÈVEMENT GÉNÉRAL du 12 au 25 MAI 51
LA PAIX DE VILLENEUVE 81
REPRISE DES COMBATS 112
L'ARMISTICE D'ALBA 144
EMBRASEMENT FINAL 187
LA PACIFICATION 218
ARRESTATION et EXÉCUTION DE ROURE 248
LES SUITES DE LA RÉVOLTE 257
CONCLUSIONS 272
PREUVES 274
RÉFÉRENCES et BIBLIOGRAPHIE 277
INDEX DES PERSONNES. 299
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