La Bouquinerie

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Avril 2018. Retirage, nouvelle édition d'un des plus beaux livres sur l'Ardèche (sortie le 30 avril 2018)

Pierre Ribon

d’Artagnan en Ardèche.

LA RÉVOLTE DE ROURE EN 1670

Une affaire d’état
D’APRÈS LES ARCHIVES AUTHENTIQUES ET INÉDITES
DU ROI LOUIS XIV
350 pages. Photos. 25 euros

À partir d’archives inédites et véritables,
l’auteur frappe un grand coup et nous livre à la manière des grandes épopées du XIXe les plus incroyables pages de l’histoire de l’Ardèche.

Nouvelle édition corrigée et enrichie de nombreuses et belles gravures anciennes
ainsi que de nombreuses photos

Nous connaissions la « Relation de la Révolte de Roure à Aubenas en 1670 ». Ici l’auteur, à partir de multiples documents inédits démontre que cette révolte populaire s’est doublée d’un complot contre la Monarchie et fut une Affaire d'État qui a concerné une grande partie de la France. Furent impliquées les Provinces d’Auvergne, Languedoc, Dauphiné, Lyonnais, Provence, Aquitaine et les villes de Lyon, Valence, Le Puy, Nîmes, Montpellier, Alès, Toulouse et Bordeaux pour ne citer que les plus importantes. Anthoine Roure, dit Jacques, à la tête de 12 000 hommes de plus de 100 villages ardéchois, a fait trembler la Monarchie pendant 3 mois. Pour l’écraser, Louis XIV a envoyé 4 800 fantassins et cavaliers, dont d’Artagnan et ses Mousquetaires. On a décompté plus de 400 morts (600 d’après certains), dont 40 pendus, 200 galériens, des dizaines de blessés et d’exilés ; des centaines de maisons et de granges brûlées, les blés, vignes, arbres fruitiers anéantis par les révoltés ou par les soldats. Le pays a été ruiné pour une génération. Le style direct et dense de l’auteur donne un ton épique à ce récit historique. Il nous tient en haleine comme un excellent roman de cape et d’épée, dont les deux grands héros sont Roure et d’Artagnan. De nombreux lecteurs devraient y retrouver leurs ancêtres parmi les 267 rebelles, les 155 victimes et centaines de témoins identifiés par leurs noms, prénoms, professions et adresses... Enfin ce récit génère de la compassion pour tous ces
braves qui, il y a 330 ans, se sont levés pour plus de justice et de liberté.

« UN LIVRE CAPITAL SUR L’HISTOIRE DE L’ARDÈCHE », RENÉ SAINT-ALBAN

Pierre Ribon, docteur en pharmacie, né à Villeneuve-de-Berg, a publié de nombreux ouvrages. « Guérisseurs et remèdes populaires en Vivarais », tiré à des milliers
d’exemplaires, a obtenu en 1984 le Prix de la société d’histoire de la pharmacie française. De nombreux autres livres ont consacré Pierre Ribon comme un des plus grands auteurs ardéchois : « Pierres qui guérissent », « Voyage en Basse-Ardèche, Pays de Berg, vallée de l’Ibie, Coiron. Berg, Mazan, Cîteaux, 800 ans d’histoire » et son fameux « Villeneuve-de-Berg, une bastide occitane... », où tous les habitants sont recensés depuis des siècles, rue par rue, maison par maison sur plus de 750 pages ! Un travail unique en France.

© E & R, ÉDITIONS ET RÉGIONS. ISBN : 9782847941838


Liste des 267 rebelles identifiés

ABRIGEON. AGIER. AMBLARD. ARNAUD. AVOND. AVON. AYRAUD. BACONNIER. BAILLE. BALAZUC. BANCATE. BARJAC. BARONNET. BATANDIER. BAYLE. BERAUD. BERAULT. BERNARD. BELLIDENTIS. BIARDE (dit) Tobie. BLACHE. BLANC. BOISSON. BON. BONHOMME .BONNET. BOUCHARY. BOULE. BOURGOGNE. BOUTET. BOUVIER. BOUVIER. BOUVIER. BRISEPAILLE. BRUNET. BRUNE. CAMPEL. CATALAN. CASSAIGNE. CEZAR. CHABAS. CHABAUD. CHABROL. CHABRUN. CHALAMEL. CHALENDAR. CHAMBONAS. CHAMBON. CHAMPALBERT. CHAMPALBERT. CHAMPALBERT. CHARRIER. CHAZE. CHEVALLIER. CHEVRET. CHOMAS. CLARY. CLAUSADE. COMBES. CONNEL. CONSTANT. COURION COURTOIS. COUSTON. CROTTIER. CURÉ d’Antraïgues. D’ALLENT. DAUVISSAC. DAZI. DEHET. DELICHÈRES. DELIERE. DELCURAT. DELMAS. DELUBAC. DEMANS. DESALARIS alias ALARIS. DOUSSE. DUBOIS. DUBOIS. DUCHIER. DUGUA. DUMAS. DUMAS. DUPLAN. DUPONT. DUPUIS. DURAND. DURIEU. FABRISON. FAIN. FAUGIER. FAVET. FERRON . FESTOULY. FEUILLADE. FIRMIN dit Beauregard. FRAYSSE. FUMATI. GALIMARD. GALINIER. GASCON ou LEGASCON. GASTEAU. GEBELIN. GIMOND. GIRAR. GIRARD. GIRAUD. GLAISAL. GOÛT DE VISSAC, dit MONBEL. GRANDVAL. GRATIAN. GUERIN. JACQUES, de la MATIÈGUE. JEAN. JOUVE. JULLIEN. LABEILHE. LABRUYERE. LADREYT. LAFON. LAGAMACHE. LAGARDE. LAGODE. LAMOLE. LAMONTAGNE. LANTOUZET. LAPIERRE. LAROZE. LATOUR. LATOURETTE. LAURENS. LAVAU. LAVIE. LEBASTARD. LEBIQUE. LEBRET. LEFUSTIER. LEFUSTIER. LEGASCON. LEMARESCHAL. LOMBARD. LODIER. LUNEL. MAFOURE. MALAVAL. MALLET. MALMAZET. MALOSSE. MARCONNET. MARCONNET. MARTIN. MARNIAS. MASSARDIER. MASPETIT. MAZADE. MERLE. MEUNIER. MICHON. MISSOL. MOLLIER. MONBEL (dit) , beau frère de Roure. MONTCOUJOUL. MOUNIER Louis dit Lagrange. MOUTIER. NOJARET. NOJARET. OLIVIER. OLLIER. PAGES. PAUZEDE. PAYAN. PELLET. PERRIN, dit Lafortune. PHILLIPE. PICHOT. POINET. POMMET. PRAT. RADAL. RANCON. REYNIER. RIBON. RIEU. RIGAUD. RISSON. ROCLES. ROME. ROUDIL. ROURE. ROUVIERE. ROUX. SABATIER. SABATIER. SABOU. SABUS alias SOBUS. SALAVERT. SALVADOU (sieur). SAPY. SAUZEA. SAVY. SERGENT SUISSE, (un rebelle dit). SERRET. SOULEYROL. TAILHAND. TAUPENAS. TERRISSE. TEYSSIERE. TRABALIOU. VALETTE. VALLIER. VARENNES. VERNEDE. VILLE dit Panou. VIDAL. VIDALET. VINCENT.

150 victimes des Rebelles

AVIAS. ACHARD. AIGOU. ALBIGNAS.ALLARD. ALMEYRAS et son valet, d’Aubenas. ARCAJON. AURIPLE. BÉCHON. BERNARD. BERNIS (noble de). BESSAS, voir Fages de Bessas. LOU des PRESSIS (de). BOURELLY. BRANCAS (noble Charles comte de). BRUN. BROUSSE. CAPUCINS de Villeneuve. CASSE. CASTRIES. CHABERT. CHALABREYSSE. CHAMBARON (noble de). CHAMBONAS (noble abbé de La Garde de). CHAMES. CHANALEILLE (noble Benjamin de Chanaleille de La Saigne). CHANALEILLE (noble François de Chanaleille de Buisson). CHAZEAU (Fages seigneur de). COLOMB. COLONNE D’ORNANO. CONSTANT. CROTTE. DEMISSOL. D’ARGENSON DE SURVILLE. DODE. DUBOIX. DUBRETON. DUCLAUX. DUPRAT. DUPRE. DURIEU. DUVIDAL. ESNAULT. FAGES (noble Jean de). FAYN de ROCHEPIERRE (noble François de Paule de). GIGORD Raymond (noble de). GINESTOUS (de). GIRAUD. GOIX. GRAS. GROS. GUILHON. HARCOURT (prince d’). HEBRARD. HERAIL DE BARJAC (noble). JAYOT. LABEAUME. LAFARGE (Charles de). LAGARDE. LISSIGNOL. MARCOUX (noble). MARIN. MAURIN, dit Delarque. MAURIN. MASSOT. MONTAGUT (de). NICLOT. OZIL. PELLET. PEYRET. PLANTIER (noble). PUECH. RENOUARD (de). REYNET. REYNET. ROCHIER (de). ROCHIER. ROGIER. ROURE. ROYER. SAINT LAURENT (de). SERODE. SEVENIER. SIMIAN (de). VENTADOUR. VERCHANT. VERCHY. VERDIER. VERCHY. VEYRENC. VIGIER. VIGIER. VINCENTI de MONTESEVENY dit Teyssière.VOGÜÉ.

39 habitants de Privas pillés par les révoltés.

BENEFICE. BENVENGUT. BERNARD. CAZENEUVE. CHAMARAND. CHAMBAUD. CHEVALIER. CHIRON. CHIROUZE. COLOMB. COMTE (de). CROZIER. DARNAUT. DECONCHES. DEMONTEL. DURAND. FAYON. FRAYSSE. GINHOUX. GLEYZE. LA SELVE du Fain. LEGLISE (de). LEYRAL. MAZE. MIRANDE. PENOT. REYNET. SALABELLE. SERRET. SIBLEYRAS. SOLIER. (de).TAVERNOL.TREMOLLET (de). VIDAL. VILLAR.

350 pages. Photos. 25 euros

Un livre exceptionnel

 

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Souscription de ........................... exemplaires de RIBON. D'ARTAGNAN en Ardèche
au prix de 30 euros franco pièce (25 EUROS + 5 euros) jusqu'au 30 avril 2018
A partir du 1 mai 2018 : 33 euros ( 25 euros + 8 euros port)
Soit un chèque de .......... euros, à l'ordre des
EDITIONS DE LA BOUQUINERIE,
encaissé à l'expédition.
Commande à adresser à : EDITIONS DE LA BOUQUINERIE.., 77 av. des Baumes, 26 000 VALENCE

 

EXTRAITS

PRÉLIMINAIRES


Nous allons assister au spectacle de la Révolte de Roure dont le " suspense " devrait nous tenir en haleine jusqu'au mot fin. Avant le lever de rideau de cette terrible tragédie, selon la coutume du théâtre, le spectateur a droit à quelques renseignements préliminaires pour planter le décor et répondre aux questions qu'il ne manquera pas de se poser.
Pourquoi ce livre ?
Durant toute mon enfance, j'ai entendu parler dans ma famille, d'un Ribon, de St-Andéol, pendu à Villeneuve, pendant la Révolte de Roure. Cette histoire de Révolte et de pendu, vieille de trois siècles, a profondément impressionné mon imagination de petit garçon pour qui elle était fantastique et mystérieuse.
J'imaginais des multitudes de pauvres paysans à l'air sombre, vêtus de pantalons, blouses et grands chapeaux noirs, chaussés de sabots , armés de fourches et de faux, courant sus aux seigneurs réfugiés dans leurs châteaux forts d'Alba, Vogüé, et Mirabel, et dont les canons tiraient de gros boulets ronds. Tout se terminait par une terrible mêlée. Sur le champ de bataille gisaient de nombreux morts, gémissaient de nombreux blessés, se levaient quelques survivants qui aussitôt étaient enchaînés et conduits dans les sordides geôles du roi, jugés, les plus coupables torturés, pendus, écartelés, les autres conduits sur les galères du roi.
Ces images étaient un condensé des récits, lectures et films enten-dus et vus, sur le Moyen Age, les guerres de religion, la Révolution, et les romans de capes et d'épées. Elles se sont avérées très proches de la vérité.
Devenu adulte le désir de savoir et de comprendre ce qui s'était réellement passé ne m'a plus quitté. J'ai voulu comprendre pourquoi nos ancêtres, dont André Ribon, s'étaient révoltés, et pourquoi environ 600 d'entre eux l'avaient payé de leur vie.
J'ai analysé tous les manuscrits que j'ai pu retrouver, à Privas aux Archives départementales de l'Ardèche ; à Paris à la Bibliothèque nationale, aux Archives Nationales et aux Archives de l'Arsenal ; aux Archives de l'armée à Fontainebleau ; aux Archives départementales de Montpellier, de Nîmes, de Toulouse, de Valence et du Puy ; aux Archives municipales d'Aubenas, Beaucaire, Bourg-St-Andéol, Viviers, Villeneuve-de-Berg, et de nombreux autres villes et villages. J'ai recher-ché, photographié, photocopié, filmé, lu, étudié, tous ces documents. J'en ai dressé la liste dans la Bibliographie et les Réfé-rences qui se trouvent à la fin de ce volume. L'ensemble représente plusieurs milliers de pages manuscrites INÉDITES du XVIIème siècle.
Au bout de plusieurs années de recherches, j'ai découvert que ce Ribon était de ma famille, se prénommait André, son père Antoine, et sa mère Marguerite Fesquier; qu'il était né à St-Andéol-de-Berg, où il s'était marié le 26 janvier 1670, avec Anthoinette Gamondès, elle même née à St-Privat. Il avait le surnom de Lafontaine. Il était maître tailleur d'habits dans ce même St-Privat. Il fit partie des nombreux révoltés de ce village, qui fut l'un des villages les plus rebelles du pays, à tel point qu'un consul fut pour l'exemple pendu par l'armée du roi sur la place du village. Plusieurs habitants de St-Privat furent tués au combat, lors d'une embuscade qu'ils avaient tendue; lui fut arrêté, puis jugé et pendu à Villeneuve-de-Berg le 14 août 1670.
J'ai été très surpris, et le mot est faible pour exprimer mon senti-ment, de découvrir en outre que mon trisaïeul avait épousé une Madeleine Constant d'Aubenas, de la famille de Jacques Constant, révolté pendu et dont le fils François, lui aussi révolté, a été condamné à 9 ans de galère. Et la liste ne s'arrête pas là si on ajoute tous les alliés de ma famille issus d'un " Rouriste ".
De nombreux descendants des milliers de révoltés et des centaines de victimes vivent autour de nous. Ils doivent avoir le même désir de savoir, que j'ai éprouvé moi même. J'espère en leur fournissant de nombreux noms et de nombreux détails inédits, les aider dans leurs recherches et ainsi leur permettre de réaliser d'émouvantes découvertes familiales.
Qui gouverne la France en 1670 ? 172
Il est indispensable de savoir comment fonctionne le gouvernement de notre pays au XVIIème siècle au moment où éclate la Révolte.
En 1670 172 Louis XIV règne depuis 27 ans et gouverne person-nellement la France depuis neuf ans. Il est secondé par trois ministres, Colbert, Louvois et Lionne et par une équipe restreinte de Secrétaires d'État.
Colbert remplit les fonctions de Premier Ministre, bien que son titre officiel soit celui de Ministre des Finances. Hormis le domaine de la Guerre qui relève de Louvois et celui des Affaires Etrangères qui relève de Lionne, Colbert s'occupe de tout. Il dirige bien sûr les Finances, mais aussi l'Intérieur, la Justice, la Marine, l'Industrie, et le Commerce.
Durant la Révolte, Colbert est informé quotidiennement de l'évo-lution de la situation par le marquis de Castries et le Comte du Roure, qui sont les deux Lieutenants Généraux du Roi en Languedoc, et par Claude Bazin de Besons, Intendant Général du Languedoc. Nous utilisons largement cette correspondance secrète et voyons grâce à elle cette Révolte avec les yeux des plus hauts responsables de l'état, vision inédite jusqu'à aujourd'hui.
Louvois, ministre des Armées et de la Guerre 172, est un administra-teur génial. Malheureusement il a un caractère autoritaire et ombra-geux, ce qui entraîne des relations difficiles avec les généraux et les officiers supérieurs. Nous le verrons très sévèrement jugé, et accusé " d'abus de Pouvoir et d'abus de Biens Publics ", dans les Mémoires du comte d'Aligny 214, général en retraite, qui durant la Révolte a servi sous les ordres de d'ARTAGNAN.
L'Armée, lors de cette Révolte, ne sera opérationnelle qu'au bout de quinze jours ; cette lenteur s'explique par sa structure encore archaïque à ce moment là.
Louvois avait commencé à la transformer en armée moderne. En 1670, cette transformation n'est pas terminée. L'armée de métier 190 comprend tous les officiers, les sous-officiers, 15 000 cavaliers et 50 000 fantassins. En cas de conflit, on mobilise hâtivement les troupes provisoires complémentaires ou milices et l'on convoque la noblesse pour former le corps de Cavalerie des Chevau-Légers.
Durant la révolte c'est Louvois qui désigne les corps de troupe engagés, les itinéraires, les lieux de rassemblement, les villes de garnison provisoires après les opérations. C'est à lui que l'on adresse les factures des frais très importants entraînés par cette expédition militaire.
Pourquoi d'Artagnan en Ardèche ? 210
On ne peut pas parler de Louis XIV et de son gouvernement sans faire une mention spéciale de d'ARTAGNAN. On ne peut pas parler de cette Révolte sans parler du rôle essentiel de d'ARTAGNAN. Il est cité plusieurs fois dans la correspondance royale et dans les mémoires du comte d'Aligny, comme nous l'avons déjà signalé.
Dans son ouvrage " Le véritable d'Artagnan ", Jean Chritian Petitfils nous apprend, qu'en 1670, d'Artagnan est capitaine lieute-nant des Mousquetaires du Roi. " C'est la plus belle Charge du royaume, il n'y a que celle de premier gentilhomme de la Chambre du roi qui peut entrer en parallèle ". Quand il n'est pas en mission il rencontre le roi tous les jours ! Ils passent de longues heures ensemble à faire manœuvrer les Mousquetaires à cheval dont le Roi est le capitaine titulaire et d'Artagnan le capitaine effectif. Il porte le titre de Comte.
Outre cette Charge prestigieuse, d'Artagnan durant les campagnes militaires a le grade de général de brigade, c'est à dire qu'il commande plusieurs régiments de cavalerie. Dans cette expédition en Vivarais, il a sous ses ordres la cavalerie.
De plus et surtout, d'Artagnan ne relevait que de l'autorité du roi. Le roi avait en lui une confiance exclusive et aveugle, il lui confiait les " besognes de haute police ", missions délicates et secrètes, toujours dangereuses et nécessitant des qualités militaires et humaines exceptionnelles. En particulier il a procédé à la périlleuse arrestation du Surintendant Fouquet et à son transport dans la prison de Pignerol. Quelque temps plus tard, il a conduit dans cette même prison de Pignerol, le duc de Lauzun, favori du roi tombé en disgrâce. À cette occasion la Grande Mademoiselle écrit " il n'y a rien à craindre de la malhonnêteté de d'Artagnan, même pour ses ennemis, car c'est un fort honnête homme qui mérite bien l'estime et la confiance que le roi a mises en lui ".
Si le roi a envoyé d'Artagnan contre les Révoltés du Vivarais, c'est la preuve qu'il a jugé cette Affaire très grave et qu'il l'a prise très au sérieux.
D'Artagnan a été tué durant le siège de Maëstricht en 1673 au cours d'une charge héroïque pleine de panache, comme lui seul en était capable. D'Artagnan, était un authentique héros de cape et d'épée, plus vrai que le héros imaginaire d'Alexandre Dumas qui porte son nom.
Qu'il nous soit permis de signaler que l'Ardèche peut se flatter d'avoir eu, au XVIIème siècle, la visite des hommes les plus illustres de France à cette époque. D'abord le Roi Louis XIII et Richelieu venus combattre les armées protestantes, puis d'Artagnan et ses mous-quetaires venus écraser les révoltés de Roure. Il faut regretter que ces visites aient eu lieu à l'occasion de si tristes et cruelles guerres intestines. Mais, pouvait-il en être autrement avec les Vivarois qui, comme les Ardéchois après eux, ont toujours été considérés par le pouvoir central comme des durs, difficiles à manipuler, à l'image d'Astérix le gaulois et des habitants de son village breton.
Qu'est ce que cette révolte ?
Le 1er mai 1670 éclate subitement une révolte populaire dans le Bas Vivarais, dite Révolte de Roure, qui débute en même temps à Aubenas, Largentière et Joyeuse. Progressivement elle s'étend de plus en plus loin autour de ces villes. Elle concerne, le Vivarais, le Velay, le Gévaudan, la plus grande partie du Languedoc, et la partie du Dauphiné qui longe le Rhône.
Elle se manifeste dans les villes d'Alès, Anduze, Beaucaire, Le Puy, Montpellier, Nîmes et Toulouse pour ne citer que les plus importantes.
Même la ville et le Parlement de Bordeaux suivent de très près ces événements. La ville de Lyon, aide les rebelles en éditant des tracts et des affiches pour eux, et en leur fournissant des armes et des munitions.
Cette affaire a été une grave affaire d'état, et a été traitée comme telle par le roi. Il a envoyé ses troupes d'élite pour étouffer cette révolte, en particulier d'ARTAGNAN et ses MOUSQUETAIRES.
Elle a duré trois mois, auxquels il faut ajouter des séquelles et des retombées, qui se sont prolongées pendant plusieurs mois, et même plusieurs années.
La Révolte de Roure a été un soulèvement populaire contre les agents du fisc, appelés ÉLUS ou PARTISANS des élus, chargés de percevoir les impôts et taxes dont le montant écrasant augmentait sans cesse. Elle a germé parce que le terrain était propice.
En effet les populations avaient de nombreuses autres graves rais-ons de se soulever. Elles étaient excédées par les exactions, les concussions, les abus de pouvoirs, les délits d'initiés, de certains ministres, des fermiers généraux, et des fermiers locaux, de certains seigneurs et de leurs baillis, de certains juges et prévôts, de certains consuls, de certains ecclésiastiques, etc.196
Les monopoles du commerce et de l'industrie (il y avait déjà de l'industrie) rendaient la vie chère 18.
Les guerres incessantes, l'insécurité des personnes et des biens, accablaient les sujets de Louis XIV le Grand 67.
Le petit peuple était démuni, la famine était endémique pour les plus pauvres. En raison des calamités naturelles des années 1669 et 1670, cette famine menaçait tous les habitants.
De nombreuses révoltes 172, 194 du même genre et pour les mêmes raisons ont émaillé l'Ancien Régime, celle de Roure a été l'une des plus importantes par sa durée et par le nombre de révoltés et de victimes.
On se rendra compte que la vérité ressemble beaucoup à nos lectures et à nos rêves d'enfants ! À signaler deux différences essen-tielles, la première réside dans l'armement des rebelles qui avaient beaucoup d'armes à feu 211, 216, très efficaces, tout comme les soldats du roi, et la deuxième différence réside dans le nombre très élevé de victimes bien réelles, morts, déportés aux galères, ou exilés. Dans les films de cape et d'épée, tous les acteurs rentrent chez eux une fois leur rôle joué, prêts à recommencer le lendemain. Ici les conséquences sont irréversibles.
Quels sont les récits de cette Révolte ?
Le premier récit de cette Révolte est LA FIDÈLE RELATION DE CE QUI S'EST PASSÉ EN LA VILLE D'AUBENAS ou RÉCIT DE LA RÉVOLTE DE ROURE 56, 177.
Ce texte est une œuvre collective, il a été écrit par un groupe de notables d'Aubenas : François Valeton, François Veyrenc, Henri Arcajon et Jacques Duserre, juristes, avec Jacques Reynet, apothicaire. Ils étaient entourés et conseillés par d'autres notables, tous témoins oculaires et pour certains acteurs durant la Révolte. Par commodité, dans le corps du récit, nous les désignerons par ce terme de NOTA-BLES.
Nous verrons ces cinq hommes former secrètement le Conseil de Sûreté Publique d'Aubenas le 15 mai 1670, avec noble Sébastien Colonne d'Ornano, et noble Hector d'Auriple.
Il est instructif de nommer les autres notables qui se joignirent à eux par la suite : noble Jean Baptiste d'Allard, Annet Colomb, sieur de La Ginestière, Claude Royer, Jacques Achard, apothicaire, Jacques Brousse, Louis Vigier, Jean de Missol, Gaspard Duclaux, Guillaume Dubreton, avocat, gendre de Gros, Pierre Lissignol, notaire, Jamin Bernard, et Pierre Dode, soit 18 personnes au total.
Ce récit, devant par la suite leur servir d'apologie, n'est pas très objectif. Il donne le beau rôle à ces notables qui ont eu le mérite de ne pas fuir et de rester sur les lieux du drame. Il démontre qu'ils ont fait preuve d'un courage bien réel et très honorable devant les rebelles, et d'une constante fidélité au roi, malgré toutes sortes de périls et les menaces de mort dont ils ont été l'objet. Il condamne l'absence du prince d'Harcourt, seigneur des lieux, et la faiblesse, pour ne pas dire la couardise de certains consuls et administrateurs de la ville.
Il est aussi très restrictif, car il réduit la Révolte de Roure à une affaire locale, concernant la seule ville d'Aubenas, alors qu'elle s'étendit dans les provinces voisines, et eut des répercussions dans la plus grande partie du royaume.
Plusieurs auteurs du XVIIIème au XXème siècles ont recopié cette Fidèle Relation. Ils ont analysé et retourné dans tous les sens ce texte, et beaucoup d'entre eux se sont plaints de la pénurie de documents complémentaires sur ce sujet.
La conclusion qui a été tirée, à tort, est que le roi avait voulu étouffer l'affaire, et fait disparaître toute trace écrite. Au contraire le roi a voulu et ordonné que la mémoire de ces événements soit gardée " à perpétuité ", comme nous le verrons plus loin. Les archives des villes et des villages concernés, qui parlent de cette Révolte, n'ont pas été détruites alors que le roi aurait pu en donner l'ordre.
La vérité est plus simple. Il est certain que les ardéchois contem-porains ont fait preuve de pudeur sur ce sujet. Ils ont évité de parler de ce drame, pour ne pas raviver leurs douleurs, leurs haines, et peut être leurs désirs de vengeance, seule façon de pouvoir continuer à vivre ensemble, dans les mêmes villes et villages.
Il faut se souvenir aussi que les faits se sont passés il y a 330 ans. Depuis ce temps là de nombreux documents ont disparu à cause de la négligence des hommes. Soit ils ont été détruits définitivement, soit ils sont encore enfouis dans des archives privées ou publiques.
Malgré tous ces déficits, il existe encore de nombreux manuscrits concernant cette Révolte, dans les archives officielles.
À notre connaissance, de rares auteurs ne se sont pas contentés de copier la Relation, et se sont reportés aux sources. Il faut signaler parmi eux, Elie Reynier en 1943 236, pour son histoire de Privas, et Jean Claude Petitfils 210, en 1981, pour son histoire de d'Artagnan.
Raoul de Vissac 240, en 1895 a utilisé les archives inédites de sa famille. Il a donné la généalogie de Roure et de ses proches, il a également publié les lettres que celui-ci a écrites à son épouse. Son récit est essentiellement consacré à Roure et à sa famille, plus qu'aux événements. Il complète très avantageusement la Relation, mais il contient une grossière erreur qui a été signalée par M. de Vogüé dans une Famille Vivaroise 241. Il fait une confusion et transforme un certain Rimbaud habitant du lieu de Vogüé, en un membre de la famille des seigneurs de Vogüé.
Martinais 200, quant à lui, en 1843, a écrit sur ces événements, un roman de pure fiction qui est le fruit de son imagination et n'a aucune valeur historique.
Quelques contemporains qui furent témoins et parfois acteurs ont laissé des notes. Ce sont Isaac Meisonnier, témoin 229 ; Jacques de Beauvoir du Roure 209; Pierre Quarré, comte d'Aligny 214 ; Jehan Bonhomme 232 ; tous les trois témoins et acteurs.
Est ce une affaire d'État ?
Cette Révolte a été une importante AFFAIRE D'ÉTAT. Elle a été prise très au sérieux par les autorités locales, régionales et nationales. Le cabinet du Roi a été tenu informé au jour le jour de son évolution, en particulier par Colbert et Louvois, eux mêmes renseignés par les lettres quotidiennes des lieutenants du roi et de l'Intendant du Languedoc, comme nous l'avons déjà dit.
Certains ont pensé que cette Affaire avait été étouffée par le pouvoir. Il semble que le déficit d'information soit dû à la faiblesse des média de cette époque et à la disparition de nombreux documents au cours des 300 ans écoulés.
Cependant malgré toutes les pertes, les destructions accidentelles ou volontaires et certains vols, nous avons pu consulter plusieurs milliers de pages manuscrites de cette époque.
Nous verrons que les troubles ne se sont pas limités au Vivarais. Ils ont atteint tout le Languedoc. Les Provinces voisines 54 surveillaient de près l'évolution, elles étaient prêtes à se révolter , en cas de succès en Ardèche.
Les villes de Montélimar, Valence, Le Puy, Langogne, Alès, Uzès, Nîmes, Beaucaire, Pont-St-Esprit, Bagnols, Sommières, Montpellier, Toulouse ont été concernées directement.
La ville de Lyon 20, 49 a été citée par plusieurs témoins comme étant l'origine d'un COMPLOT et de comploteurs qui se seraient précipités dans la brèche ouverte. Les affiches, les tracts auraient été imprimés dans cette ville. Celle ci aurait fourni des armes à feu et des munitions aux révoltés des Boutières en particulier. En effet , comment expliquer la grande quantité d'armes à feu utilisées par les mutins, alors qu'elles avaient été réquisitionnées ? Cette ville aurait aussi donné de l'argent aux mutins.
L'AMBASSADEUR DE VENISE 211, 216 écrit le 23 juillet 1670 : " Les Rebelles du Vivarais, ayant conçu de nouvelles inquiétudes à cause du séjour des troupes du roi dans cette province et de leur marche de ce côté, ont abandonné leur première résolution de déposer les armes et de se rendre dans l'obéissance qu'ils doivent au roi, et, par une coupable récidive, ils persévèrent dans le tumulte. Ce qui est le plus digne de remarque, c'est l'abondance de l'argent chez les rebelles et de plus de quatre mille mousquets dont ils sont pourvus et qui leur servent à se maintenir vigoureusement dans la révolte ".
Le journal de l'époque, organe officiel du pouvoir, LA GAZETTE 162, 209, publie un article sur cet événement. Il est daté de Montélimar le 11 août 1670 :" Les troupes du Roi, ont donné la chasse aux Révoltés toutes les fois qu'ils ont eu la hardiesse de se présenter devant elles. Ils en ont été si fort épouvantés qu'ils ont posé les armes et imploré la clémence de Sa Majesté. Les curés des paroisses étant venus assurer les généraux de la soumission des peuples et que les paysans s'étaient retirés en leurs maisons, de sorte que tout est aussi tranquille dans le Vivarais que s'il n'y avait point eu de soulèvement. Le sieur de Besons, Intendant de justice , continue de faire le procès aux prisonniers , dont six, avec deux femmes, furent le 9 de ce mois fustigés à Aubenas , six pendus et deux roués, l'un pour avoir servi de lieutenant et l'autre de secrétaire au nommé Roure, chef des rebelles ".
Qui était Roure ? 240
Il est indispensable de faire un peu de généalogie pour savoir qui était Roure. Olivier Roure ou de Roure habitait au lieu de Chastrenas dans la commune de La-Chapelle-sous-Aubenas. Il fit son testament en 1640. De sa femme Marguerite de Charbonnel il eut pour enfants Guillaume, Jacques et Louis.
Jacques était jésuite, docteur en théologie, professeur à l'Académie des sciences de Paris. Louis, dit Delisle, était prêtre, et professeur de mathématiques à Paris.
Guillaume, épousa Marguerite de Tardieu, fille du lieutenant géné-ral au bailliage de Villeneuve-de-Berg. Il fit son testament en 1658. Ils eurent pour enfants Jean-Antoine, Anne, et Louis.
Anne épousa Esprit d'Allent, coseigneur de St-Remèze. Louis lieutenant de la garde de Villeneuve fut tué en 1705 au siège de Bonn 205. JEAN-ANTOINE est notre héros.
Jean Antoine épousa en 1664 Ysabeau de Goût de Vissac qui avait un frère, Annet de Goût de Vissac.
Cette généalogie est indispensable, car exceptées les deux premières personnes citées, toutes les autres ont joué un rôle dans la Révolte.
Le prénom de baptême de notre héros était Jean-Antoine, mais on l'appelait Antoine. Durant la révolte il signe Jacques Roure. Les chroniqueurs le nomment Jacques. On a voulu voir en cela le désir du révolté de se poser en continuateur des JACQUES du Bassin Parisien, révoltés auteurs des jacqueries en 1358. Mazon écrit " ses adversaires se complurent à l'appeler un Jacques, synonyme de paysan rebelle et en firent un modeste laboureur " 202.
Il semble plus simplement que Roure utilisait le prénom de son oncle jésuite à qui il était très attaché. Ce phénomène de substitution de prénom était très courant, surtout quand un neveu avait un oncle prêtre, comme c'est ici le cas.
Jean Antoine Roure, alias Antoine, alias Jacques appartenait à une famille noble. Il a été capitaine des milices, puis capitaine d'une compagnie du régiment de Lespinasse. En 1670 il vivait dans son fief noble de La Rande, dans la commune de La Chapelle, proche de St-Sernin. Antoine était un gentilhomme hobereau vivant de sa pension d'officier et du revenu de ses propriétés assez importantes.
Il faut signaler que durant la Révolte Antoine de Roure se trouva confronté au lieutenant du roi, son homonyme, le comte Grimoard de Beauvoir du Roure, dit Le Roure. Mais le premier porte la particule DE et le second la particule DU. Certains auteurs pensent que la famille d'Antoine serait une branche latérale DU Roure, détachée depuis très longtemps et devenue DE Roure.
Nous découvrirons au cours du récit 4, 46 l'aspect physique de Roure. Signalons simplement qu'il était âgé de 30 ans environ, qu'il était " un bel homme, de haute taille, vigoureux et massif, avec une large tête aux cheveux roux, il était marqueté de tâches de rousseur jusqu'au bout des ongles ".
Quelles étaient les idées de Roure et de son entourage ? 240
Raoul de Vissac dans son livre de 1875, donne son impression sur notre héros. Antoine de Roure et son épouse Anne de Vissac, " étaient charitables pour les malheureux, affables et accueillants pour les faibles. Roure exprimait souvent son indignation contre les oppres-seurs du petit peuple. Son esprit revendicatif était connu dans le Pays ".
" Il était le chef le moins apte à faire triompher sa cause. Il était bon soldat et mauvais diplomate, plus irrésolu qu'aventureux, il était de plus un honnête homme, il lui manquait un peu de la folie humaine qui pousse les chefs de parti à des coups d'audace ".
En lisant attentivement ce livre de Raoul de Vissac, et les manuscrits encore existants, on découvre que ses deux oncles prêtres avaient une grande influence sur l'esprit de notre héros 156, 216. Cela est logique, car ses deux oncles étaient deux intellectuels de haut niveau, qui de plus habitaient la capitale. " Comme beaucoup de personnes de ce milieu, ils dénonçaient les erreurs et les abus des ministres, de l'aristocratie, et du haut clergé, tous proches de la cour. Ils regrettaient leur funeste influence sur le roi qu'ils aimaient et respectaient ".
Jacques de Roure, jésuite, docteur en théologie, a écrit plusieurs ouvrages de polémique, dont un " Abrégé de la vraie philosophie ". Ce livre fut mal accepté par ses pairs, " les jésuites ont trouvé que mes opinions de philosophie sont tout à fait opposées aux leurs " écrit il à son neveu. Il ajoute, " il m'est presque insupportable d'entendre le discours d'eux ou de leurs affaires, les jésuites (y compris ceux d'Aubenas et ceux du Puy), mettent tout leur pouvoir à épouvanter le petit monde ou bien quiconque dépend d'eux ". Jacques quittera les jésuites et deviendra professeur à l'académie des sciences de Paris. Ses fonctions nous confirment que son niveau intellectuel est très élevé, et expliquent pourquoi il a eu une grande influence sur les idées de son neveu.
Durant la Révolte, Roure en réfère à ses oncles, et garde le contact en permanence avec eux. C'est à eux qu'il adresse les deux députés de Merzelé, pour écrire le placet au roi , et pour les introduire auprès du roi lui même.54
Roure en fuite va trouver ses oncles à Paris, pour leur demander aide et appui afin de lui permettre de rencontrer le roi.
Mais ses deux oncles sont surveillés de très près par la police; filés jour et nuit, ils sont finalement arrêtés et mis à la Bastille le 7 juillet, bien avant son arrivée 156, 216.
" Roure avait un cercle d'amis avec lesquels il discutait et échangeait des idées critiques sur la politique des gouvernants de la France. Ce groupe souhaitait des changements dans la société et principalement dans le domaine de la Justice, il plaidait déjà pour l'Egalité, et la Liberté, ses idées étaient proches de celles de la Révolution de 1789. "
" Dans ce groupe on trouvait ses beaux frères Annet de Vissac, bailli de Jaujac et Esprit d'Allent, coseigneur de St-Remèze ; son oncle Étienne Mollier, sieur de Grandval, ancien officier ; son cousin François de Roure du lieu de Lanas ; le plus intime de ses amis, Jacques Constant du lieu de Marconnaves de St-Julien-du-Serre ; André Balazuc de La-Chapelle ; Jean Martin, notaire d'Antraïgues ; Bellidentis, dit Deslandes, son cousin, avocat de Langogne ".
Qu'est ce que le procès de Brison contre Roure ? 240
Le procès dont nous allons parler a choqué très profondément Anthoine de Roure et toute sa famille. Ils n'ont jamais oublié l'injuste harcèlement dont Brison, poussé par l'appât du gain, a fait preuve envers eux durant plus de 20 ans.
Guillaume de Roure, père d'Antoine, notre héros, acheta le fief noble de la Rande en 1651 à M. de Tremollet, et commença la construction de la maison forte en 1656.
M. de Brison, seigneur suzerain des lieux, fit à Guillaume un procès pour s'opposer à la construction. L'affaire fut portée devant le Parlement de Toulouse ou elle fut jugée longtemps après et gagnée par Antoine de Roure, fils de Guillaume.
Durant ce long procès les Roure avaient un procureur à Toulouse, chargé de s'occuper de leurs affaires; ce procureur était un nommé Bouet. Nous verrons que cet homme jouera un triste rôle dans la Révolte. C'est lui que le fugitif Roure ira trouver à Toulouse, qui lui fournira de l'aide pour passer en Espagne et qui finalement le dénoncera.
Pendant ce même procès qui a coûté très cher, François Chastang, receveur des amendes du Présidial de Nîmes, a avancé pour le compte d'Antoine Roure, l'argent nécessaire pour payer les frais. En 1670 Roure devait plus de 10 267 livres à Chastang, somme énorme.
L'acharnement du seigneur de Brison, envers la famille Roure, n'est pas étranger à la haine de Roure contre les abus dénoncés au cours de la Révolte. Il a été soumis, lui même, à l'abus de pouvoir et à la persécution de son suzerain.

CHAPITRE I
LES CAUSES DE LA RÉVOLTE
Dans les causes lointaines de la Révolte de Roure il faut placer l'état de la France et du Vivarais en 1670, qui cumulent le mauvais fonctionnement de la police, de la justice et des administrations; les scandaleux abus des petits et des grands détenteurs du pouvoir et le nombre et le poids exorbitant des multiples impôts. Des révoltes locales, dites Emotions Populaires, dont plusieurs assassinats d'agents du fisc, furent des signes annonciateurs de la grande révolte. Dans les causes immédiates il faut classer les intempéries qui entraînèrent la destruction des récoltes et augmentèrent la pauvreté ; de même que les rumeurs et faux bruits qui affolèrent le peuple. Nous allons voir en détail ces diverses raisons.
La principale cause lointaine : les faibles-ses de la justice
La justice est un des points les plus noirs du règne du Grand Roi. Il écrit dans ses Mémoires 72. " En 1670 les conquêtes territoriales sont affermies, les finances restaurées, le commerce rétabli, il reste seulement à faire régner la Justice ". Cela n'est pas un vain mot ! En effet, les Intendants en Province signalent dans leurs rapports à Colbert, que les populations se plaignent des exactions, malversations et concussions des juges, des prévôts, des officiers des bailliages, des seigneurs et des agents du fisc. Les Grands Jours d'Auvergne vont nous donner de précieux éclaircissements sur la signification exacte et le fondement de ces plaintes très graves 96.
La justice d'Ancien Régime comporte des tribunaux fixes de quatre niveaux de plus en plus élevés; le 1er degré est la justice seigneuriale ; le 2ème degré est le bailliage (Villeneuve-de-Berg et Annonay) ; le 3ème degré est le Présidial (Beaucaire-Nîmes) ; enfin le Parlement (Tou-louse) forme un 4ème degré réservé aux affaires les plus graves, il a une compétence pratiquement illimitée et peut statuer définiti-vement, sauf intervention du roi 99.
En outre, depuis des temps immémoriaux, existent les GRANDS JOURS dont nous trouvons la première trace écrite en Normandie en 1207 96.
" Ce système consiste à envoyer siéger des Cours de justice temporaires, issues des Parlements de Paris ou des Provinces, pour un temps plus ou moins long, sur les lieux mêmes des délits. Il s'agit d'une décentralisation provisoire des tribunaux. Cette forme de Tribunal exceptionnel poursuit trois buts : décongestionner les tribunaux fixes toujours encombrés ; faire aboutir, grâce à l'objectivité de juges venus d'ailleurs, des Affaires enlisées à cause des influences locales ; et en plus de ces missions de justice, contrôler le fonction-nement et mettre de l'ordre dans les Administrations locales. "196
À la veille de la Révolte de Roure se sont tenus à Clermont les Grands Jours d'Auvergne du 1er novembre 1665 au 31 janvier 1666 ; et ceux du Languedoc, d'abord au Puy-en-Velay en octobre et novembre 1666, puis à Nîmes du 6 novembre 1666 au 28 février 1667.
Nous allons analyser très largement l'étude magistrale qu' Arlette Lebigre a faite des Grands Jours d'Auvergne 196.
À la demande du Roi, le Parlement de Paris tient les Grands Jours d'Auvergne à Clermont du 1er novembre 1665 au 31 janvier 1666. Ils concernent la partie centrale du royaume débordant largement l'Au-vergne et s'étendant du Berry au Cantal et de la Charente au Lyonnais, ces territoires étant sous la juridiction du Parlement de Paris.
Le Vivarais n'est pas inclus mais jouxte ces régions. Les plaintes enregistrées en Auvergne sont identiques à celles que l'on entend dans ce même Vivarais, dans le Languedoc et dans toute la France. Elles dénoncent l'absence de justice, sa lenteur quand elle s'exerce, la corruption des juges, des avocats, des huissiers, des représentants de la police, des seigneurs. Nous allons parcourir et développer les plus graves accusations de cette longue liste qui donne une bonne photographie de la situation explosive qui régnait à l'époque.
Les lenteurs de la justice royale 196
Nos contemporains se plaignent des lenteurs de la Justice, mais que diraient-ils s'ils connaissaient celles qui sévissaient au XVIIème siècle.
" En ce temps-là, les avocats, procureurs et juges faisaient traîner les procès en longueur pour augmenter proportionnellement leurs honoraires. Les règles de procédure étaient très compliquées ce qui permettait ces manœuvres de retardement. "
" Les délais impartis aux témoins pour se présenter étaient trop fréquents et trop longs. Ces témoins étaient souvent priés de gré ou de force de ne pas se présenter. Les récusations de juges étaient multiples et dilatoires. "
" Les appels au Conseil du Roi permettaient d'arrêter le cours de la justice en attendant un éventuel transport devant le Roi, ce qui nécessitait beaucoup de " piston " pour aboutir. "
Ces lenteurs calculées étaient coupables mais bien plus graves sont les accusations qui suivent.
Les exactions des officiers de Justice 196
" Certains officiers de Justice deviennent complices des coupables par peur des représailles ou par intérêt. Ils ne recherchent pas, ne poursuivent pas et n'arrêtent pas les criminels condamnés, surtout si ce sont des seigneurs ou des hommes riches ou influents. "
" Ils acquittent les suspects au vu de preuves et de témoignages manifestement faux. Ils entérinent injustement " des lettres de rémis-sion " qui éteignent la responsabilité des criminels. "
" De nombreux détenus s'échappent des prisons avec la complicité des sergents- concierges . Les frais de justice sont exorbitants tels les enregistrements, les expertises, les appels, les amendes, etc. "
" Sont signalés aussi les détournements de ces amendes ; les cumuls de fonctions des officiers ; les liens familiaux qui unissent tous les hommes de lois : juges, avocats, greffiers, notaires. "
Trop de contumaces et d'" effigiés " 196
" De très nombreux suspects fuient avant l'ouverture des procès et ne se présentent pas devant les tribunaux ", le corollaire logique est que de très nombreuses sentences sont rendues par contumace.
Ces condamnés par contumace sont obligés de quitter leur Province pour se cacher. Le recel des fuyards étant sévèrement puni, ils deviennent des hommes errants, personne ne voulant prendre le risque de les abriter et de les cacher chez soi.
Leurs biens sont mis sous séquestres, administrés par des tiers et le revenu saisi au profit de l'État jusqu'à la fin du délai de contumace, date à laquelle ils sont vendus également au profit de l'État.
Quand il y a condamnation à mort, la sentence est exécutée en effigie. Cette mise en scène spectaculaire sert d'exemple bien sûr, mais surtout, elle permet la confiscation et la vente immédiates des biens des condamnés EFFIGIES, sans avoir à attendre la fin du délai de contumace. Cette disposition est beaucoup plus efficace et rentable pour l'État que le contumax. Ainsi Roure sera condamné à mort par contumace et sera exécuté en effigie avant d'être arrêté et exécuté réellement.
L'exemple significatif de l'Affaire d'Espinchal 196
Pendant la Révolte de Roure, les nobles répondent en grand nombre à l'appel du marquis de Castries pour rejoindre l'armée. Parmi les gentilshommes qui offrent leurs services, apparaît le comte d'Espinchal. Le marquis de Castries refuse son concours à cause de sa condamnation lors des Grands Jours d'Auvergne, mais il accepte l'aide de son fils. Cette affaire Espinchal a fait beaucoup de bruit et mérite d'être contée.
En 1662 le comte d'Espinchal a été condamné à mort par contu-mace, par le tribunal de Riom. En 1665 il était toujours en fuite quand les Grands Jours d'Auvergne ont confirmé cette sentence. " Il était accusé d'avoir tué un page qui aurait été l'amant de sa femme. Après avoir mutilé son sexe, il aurait fait pendre cet homme sous les bras jusqu'à ce que mort s'ensuive. "
" La comtesse aurait accouché d'un fils qui aurait été le fruit du page son amant. Le comte aurait mutilé le sexe de son fils putatif pour priver de descendance un enfant dont il pensait ne pas être le père. "
Espinchal a été condamné à mort, avec rasement de son château, deux fois par contumace
Il a fui et s'est caché pendant plusieurs années à l'étranger, en particulier en Savoie. Finalement il a bénéficié d'une remise totale de peine par Louis XIV. Etait il coupable ? Etait-il innocent ? On prétend qu'il aurait été acquitté par le roi , pour services rendus comme agent secret à l'étranger.
Au moment de la Révolte présente, le Lieutenant du roi demande à l'épouse et au fils du comte d'Espinchal, de ne pas laisser leur château d'Auvergne tomber aux mains des rebelles. Ceci est une preuve évidente que le château est toujours debout et n'a jamais été rasé et donc que les sentences des tribunaux n'ont pas été exécutées.33
Mémoire de Bazin de Besons sur la justice en Vivarais : les assassins et les brigands maîtres du Vivarais 67
Peu de temps avant la révolte de Roure, l'Intendant du Languedoc, Claude Bazin de Besons envoie à Colbert UN MÉMOIRE sur la Justice en Vivarais qui trace un tableau très sombre de la situation. Il confirme tous les griefs précédents et donne des détails spécifiques au Vivarais. En voici le texte :
"Le Vivarais est un pays montagneux, d'accès difficile où les peuples sont laborieux et aguerris dans leur pays dont ils ne veulent pas sortir. Cette situation du Pays, son éloignement du reste de la Province et la diversité des religions, font que la justice est moins connue ici qu'en aucune autre partie du Languedoc .Il y a deux sièges de Justice Royale, l'un à Annonay, l'autre à Villeneuve-de-Berg. Ils sont si faibles qu'ils ne peuvent pas contrebalancer l'autorité des seigneurs qui ont presque toutes les Justices ".
Au XIIIème siècle il existait environ 350 justices seigneuriales et 420 à la veille de la Révolution 199.
" LES PEUPLES ÉTANT TOUJOURS ARMÉS, n'ayant point d'autorité qui les retienne, ni de justice qui les punisse, ils se portent aisément à toutes sortes de crimes. Pour y remédier, le Roy avait établi un présidial à Valence; on en tira une Chambre particulière qu'on établit à Privas. Mais la MAUVAISE CONDUITE des juges qui y étaient la fit révoquer ".
" Le Roi François Premier a créé les PRÉVOTS DES MARÉ-CHAUX pour avoir une JUSTICE ARMÉE qui donne main forte à l'exécution des arrêtés de ces cours ".
" En 1670, en Languedoc existe un Prévôt Général ayant sous ses ordres une compagnie d'archers et des prévôts et des archers dans les diocèses. Les juges des bailliages sont les subordonnés de ces prévôts qui leur délèguent leur pouvoir 199".
" Le Vivarais est dans le ressort du Prévôt Général du Languedoc et il possède un prévôt diocésain, aidé par deux lieutenants, tous trois payés par le Pays 197".
En 1670 le Prévôt du Languedoc est M. de Florac, et celui du Vivarais est Tranchard de Largentière. Tous deux jouent un rôle important dans la Révolte.
Au XVIIIème siècle, une réforme administrative placera le Vivarais sous la dépendance du Prévôt du Vivarais, Velay et Gévaudan, afin de rapprocher la justice des lieux où elle s'exerce 199.
" En Vivarais, l'abus de ces prévôts royaux est plus grand qu'en nul autre lieu du Languedoc. Les juges du bailliage qui sont sous leur dépendance couvrent leurs agissements ".
" De plus, en Vivarais, tous les seigneurs importants veulent avoir un prévôt personnel. Pour cela, ils demandent des Délégations au Prévôt général pour les créer et les obtiennent " .
" En 1670, il existe quinze prévôts particuliers, sans formation juridique, ne comprenant rien aux lois. Ils n'ont pas de greffier pour répondre de la véracité et certitude des procédures. Ils sont les instruments de vengeance de ceux qui les emploient et les payent ".
" En conséquence, il n'y a presque point de village dans le Vivarais où il n'y ait pas de gens condamnés à mort qui y demeurent impunément sous la protection des sergents chargés de les arrêter ".
" Bien pire même, ces prévôts particuliers exécutent des meurtres pour le compte de leurs employeurs et ensuite les défendent. Les meurtres sont si fréquents que dans le seul Comté de Crussol il en a été commis plus de 30 en 3 ans ".
" Ces crimes ne sont pas éclaircis à cause de la difficulté à faire déposer les témoins qui n'osent pas parler car ils sont trop dépendants des seigneurs ".
" Il existe un très grave dysfonctionnement dans tout le ressort du Parlement de Toulouse. En cas d'appel, les minutes sont portées dans cette ville si bien qu'il n'en existe plus dans les greffes des tribunaux locaux. Et suprême raffinement, on les fait voler en chemin, ainsi le crime est éteint par la suppression de la preuve ".
" Un autre abus est à signaler dans le Siège de Villeneuve. Le nombre de juges étant insuffisant, on les remplace par des avocats pour juger en dernier ressort. Ces juges de remplacement ne possèdent pas les compétences requises et n'ont pas reçu les Lettres Patentes du Roi qui leur en donneraient éventuellement le droit " .
" Pour soigner ces graves maladies de la Justice en Vivarais, l'Intendant propose que chaque année, le Présidial de Nîmes envoie une Chambre qui s'établira dans le lieu le plus propice selon les cas jugés quatre mois par an et le Prévôt Général en même temps fera des CHEVAUCHÉES en ces mêmes lieux ".
" Mais surtout, il faut faire quitter les ARMES aux paysans, qui ont la coutume de marcher avec des fusils à l'épaule partout où ils vont ".
" J'ai donné des ordres pour ce faire; ils ont été exécutés en beaucoup d'endroits mais hélas pas partout. Ainsi, les armes des Boutières jusqu'à Privas et Aubenas ont été ramassées et déposées dans la forteresse de Pont-St-Esprit ".
" Il faut ajouter que ceux qui ont des procès d'animosité de famille demandent et obtiennent du Parlement de Toulouse l'autorisation de se faire accompagner par des gens armés. Cette licence intolérable doit être supprimée car elle annule tous les efforts déployés pour désarmer les habitants ".
L'Intendant de Besons dresse un triste tableau des mœurs des habi-tants du Vivarais au XVIIème siècle. En 1764 la situation est toujours la même. M. Dulac, prévôt du Vivarais, Velay et Gévaudan 197, 199, dit au marquis de Joviac, " qu'il y a en Vivarais plus de 600 criminels en liberté qui méritent tous la peine de mort. Il ajoute que les seigneurs et leurs juges, s'ils engageaient des poursuites contre ces assassins, seraient, par représailles, brûlés dans leurs maisons ! ! ! "
Autres causes lointaines
Outre le mauvais fonctionnement de la justice, existaient d'autres causes lointaines, plus ou moins imputables aux privilégiés détenteurs des différents pouvoirs. On nommait ces abus, concussions et malver-sations, ces termes englobant ce que nous appelons de nos jours abus de pouvoirs et autres abus de biens sociaux.
Les malversations des officiers des bailliages 196
Les adjudications lors des ventes d'immeubles ou de terrains sont truquées. L'usage des fausses factures et des fausses quittances ne date pas d'aujourd'hui, il est alors très répandu. Les magouilles petites et grandes et de toutes sortes sont très à la mode parmi les officiers des bailliages, qui achetant leurs offices au roi, emploient tous les moyens pour augmenter leur rendement.
Les concussions des seigneurs dits " GENPILLE-HOMMES " 196
La plainte de concussion est très souvent signalée, elle désigne " les appropriations indues des biens d'autrui commises par des personnes ayant autorité sur les autres ".
Les seigneurs petits et surtout grands cumulent les droits féodaux avec la possession de la terre. Ils tiennent leurs sujets à leur merci, particulièrement les paysans.
Ils exigent des corvées telles que l'entretien des chemins, les transports gratuits pour le seigneur (foin, paille, vendange, vin) en plus grand nombre que prévues et même parfois alors qu'ils n'ont pas le droit de les demander.
Ils usurpent les droits communaux de faire paître les troupeaux, de prendre du bois d'œuvre et de chauffage, de ramasser les glands dans les forêts communales appartenant à tous les habitants du village et interdites à ces mêmes seigneurs depuis des temps immémoriaux.
" Certaines perceptions indues d'impôts (cens) sont signalées, les seigneurs ne tiennent pas à jour les rolles des impôts (terriers) ou les falsifient à leur avantage. "
Les paysans qui ne peuvent pas payer les prix excessifs des locations, empruntent de l'argent, souvent à leur seigneur qui est aussi leur propriétaire. S'ils n'arrivent pas à rembourser, ils sont " mis à l'amende et exécutés sur leurs biens " ; leurs meubles ou de préférence leurs bestiaux sont saisis, " parfois même les robes des femmes ". Ces malheureux sont alors couverts de dettes et n'ont plus d'animaux pour travailler. Les étapes suivantes sont inéluctables, la prison, puis la ruine totale et enfin la mendicité.
Les révoltés affublaient les seigneurs ou gentilshommes du quali-ficatif insultant de GENPILHOMMES 209 dont la signification ne prête pas à confusion et n'échappe à personne, ce sont des gens qui pillent les hommes.
Les signes avants coureurs
Durant le XVIIème siècle, il y eut de très nombreuses révoltes populaires contre le fisc et ses agents, dans toutes les régions de France y compris en Vivarais, comme nous allons le voir.
Révoltes contre les impôts dans toute la France au XVIIème siècle 172, 188, 194
Sous le règne de Louis XIII, à partir de 1630, les plus graves eurent lieu à Dijon, Paris, Bordeaux, Montferrand, Saintes, Périgueux, et Rennes. " De 1636 à 1639, lorsque Richelieu alourdit la fiscalité, éclatent dans les régions de véritables guerres paysannes ".
En 1637 c'est la Révolte des " Croquants " en Limousin, Poitou, Angoumois, puis Gascogne et Périgord, qui regroupe plusieurs milliers d'hommes. À St-Savinien, près d'Angoulème, ils dépècent vivant un commis des finances. Ils sont écrasés par les troupes du roi, qui tuent 1 200 rebelles.
En 1639, c'est la Révolte des " Va nu pieds " en Normandie. Plus de 20 000 hommes se groupent qui massacrent de nombreux collec-teurs d' impôts. La répression est terrible, un grand nombre de rebelles sont tués au combat ou pendus, ou roués ou envoyés aux galères.
Comme les paysans les ouvriers des villes se soulèvent contre les impôts. Ils provoquent émeutes et insurrections à Lyon, Paris, Rouen. Dans cette ville en 1639 les ouvriers teinturiers, drapiers et papetiers plantent des clous dans le corps d'un commis du fisc et obligent des charrettes à passer sur ce pauvre homme.
Sous le règne de Louis XIV, toutes les classes de la population se plaignent de la multiplicité des impôts ordinaires et des taxes extra-ordinaires qui augmentent sans cesse et écrasent les peuples de plus en plus lourdement.
Ce mécontentement contre le fisc engendre une agitation perma-nente dans toute la France. Dès qu'un foyer s'éteint dans une région, un autre s'allume ailleurs. On voit les troubles les plus graves à Auxerre, Juvigny, Montauban, Dieppe, Metz, en Aunis, et en Poitou.
À La Rochelle, un agent du fisc est écorché vif par les émeutiers ; en Boulonnais, 600 révoltés s'opposent à la levée de la taille.
La Révolte de Roure en Vivarais semble être la plus grave qui se déclara durant le règne du roi soleil. De par son importance, elle se classe immédiatement après celle des Croquants et celle des Va nu pieds.
Les révoltés ne se contentaient pas de manifester leur colère en descendant dans les rues, comme de nos jours à l'occasion des grèves, ils allaient jusqu'au bout de leur haine.
On ne peut qu'être horrifié par la sauvagerie des émeutiers et par la terrible répression royale. Combien d'agents du fisc ont été bastonnés, lapidés, écorchés, tués, brûlés vifs ? Combien de milliers de révoltés ont été roués, torturés, envoyés aux galères ? Combien de terribles souffrances à cause de lamentables et sordides impôts ?
Meurtres des agents du fisc à St-Agrève et à St-Cierge-en-Vivarais 77, 203, 215
Ravaison dans " les Archives de la Bastille "215 confirme que : " les montagnards du Vivarais payaient mal la Gabelle, la misère étant leur excuse. Colbert fit poursuivre avec rigueur la rentrée des impôts ; plusieurs agents du fisc furent assassinés et la justice dut intervenir ".
Les délibérations des États du Vivarais 77 et Mazon 203 relatent que, en 1604, à St-Agrève et dans sa région, les nobles et les roturiers refusaient de payer la taille, depuis plusieurs années. Cette année là Thomas, le commis du Receveur Loreille, fut assassiné dans cette ville.
En 1658, la situation était toujours la même 203. Le Receveur Lafarge expose que les habitants de St-Agrève refusent de payer la taille. Il en fait arrêter cinq et les fait conduire dans les prisons de Viviers. Leur libération sera accordée après le paiement de 1 400 livres.
En 1669 éclate une véritable émeute à St-Cierge 203,215, contre les commis des gabelles, dont deux sont tués et plusieurs sont blessés. La plupart des habitants faisaient partie des révoltés, dont le juge, le greffier, le notaire, le maître d'école…
" Noble François de Truchet 203, seigneur majeur des lieux, fut mis hors de cause, à condition de payer une amende de 1 200 livres infligée à sa femme, Marguerite d'Arbalestrier. Ses deux fils Florimond sieur de Chambarlac et le prieur de St-Sixt, furent condam-nés à mort, ainsi que bon nombre d'autres accusés, tous par contu-mace ". Les fils Truchet furent graciés.
Dans les archives de la Bastille se trouve un rapport de M. Dugué 215, Intendant de Lyon, adressé à Colbert et envoyé de Valence le 22 juillet 1669, qui nous apporte des renseignements complémentaires, dont voici la teneur : " Après plusieurs séances, le procès de ceux qui ont assassiné en Vivarais les commis des gabelles a été jugé. Tulin injustement détenu a été mis hors de cause et libéré. Je vous envoie l'arrêt qui a été prononcé contre le sieur et la dame Truchet ".
" Cette Révolte a commencé dans la maison Soulier, maître d'école de Saint-Cierge. M. de Sainte-Colombe a fait raser à fleur de terre les maisons de Soulier et de Blache qui étaient dans Saint-Cierge et qui avaient peu de valeur. Il y a plus de cent hommes employés à la démolition du château de Chambarlac, qui dans deux jours sera entièrement rasé ".
" La maison de Soulier appartenait à une pauvre femme. On pourrait lui donner quelque dédommagement sur les amendes aux-quelles les prévenus sont condamnés ".
" Le rasement des châteaux et des maisons des seigneurs est la peine la plus exemplaire et celle qui les pourra le plus retenir dans l'obéissance aux ordres du roi, et les empêchera le plus de s'écarter de leur devoir ".
Il termine en ajoutant, " j'attends vos commandements, et je vais me rendre à Lyon pour le procès de ceux qui ont tué un des commis des aides de Villefranche-sur-Saône 215". Cette dernière phrase confirme s'il en était besoin que les révoltes et les meurtres d'agents du fisc étaient très fréquents.
La Révolte de Saint-Cierge-en-Vivarais intéresse Lyon, car le Haut-Vivarais fut, jusqu'en 1776, rattaché à Lyon pour la Gabelle 197.
Une note de l'auteur des Archives de la Bastille précise " Louis XIII et Louis XIV ont abattu plus de châteaux et de maisons que les révolutionnaires de 1793 n'en ont détruits. Pour les renverser, tous les prétextes leur étaient bons, rapt, duel, calvinisme, ou rébellion. On faisait sauter l'édifice au moyen de la poudre, et les ruines demeu-raient comme un témoignage de la justice du roi 215".
Les causes immédiates
Les causes immédiates sont multiples et sont en général spécifi-ques au Vivarais et au Languedoc.
Les monopoles, les fraudes sur les poids et mesures, les prix 9, 10
Tout le monde sait combien le MONOPOLE du SEL et la GABELLE (impôt sur le sel) étaient universellement impopulaires et vexatoires. Les révoltés dénonceront le prix du sel qui était vendu très cher par les fermiers des rares Greniers à sel du Vivarais situés à Annonay, Beauchastel, Tournon et Viviers. Ils demanderont l'appli-cation du Règlement des Gabelles institué par le roi, pour lutter contre les fraudes sur les poids et mesures de ce produit de première nécessité 18.
Mais ce qui sera beaucoup plus surprenant et beaucoup plus important sera la dénonciation du MONOPOLE du CHARBON de pierre qui a été une des principales causes de la Révolte. Comme pour le sel les révoltés se plaindront du prix élevé et des fraudes sur les poids et mesures du charbon ! 11, 18, 68
Calamités naturelles et prix des denrées
Aux injustices des hommes s'ajoutent les calamités naturelles. Elles sont beaucoup plus mal supportées par les petites gens que par les riches car elles amplifient ainsi les inégalités et les injustices.
En 1661 172, la récolte de blé est catastrophique, les prix du blé et du pain doublent en 5 ans, ce qui augmente la misère et la famine chroniques.
L'hiver 1669-1670 est terrible 229.Ainsi en Languedoc tous les figuiers, les oliviers, les amandiers, les noyers, et les vignes gèlent d'Aubenas à Montpellier. Le printemps apporte de violents orages de grêle qui achèvent de ravager le pays. La misère est alors à son comble.
Le pasteur Meissonier 229 écrit : " Nous avons eu un très rude hiver qui a tué les oliviers, les figuiers, et la plus grande partie des noyers et des vignes. Il s'en est suivie une disette générale d'huile et de vin. Le froid a été si violent et si pénétrant qu'on a passé le Rhône à pont de glace en plusieurs endroits pendant environ un mois, ce qui n'était jamais arrivé durant la vie des hommes vivant actuellement ".
Faux bruit. Pays d'États ou Pays d'Élection ? Les élus 58
Bessas, consul de Largentière, signale qu'à la fin avril 1670 court un faux bruit : on voudrait faire du Vivarais, qui est un Pays d'État, un Pays d'Election. Cette mesure ferait perdre son indépendance à la province, en particulier celle de consentir et de fixer le montant des Contributions financières versées au Roi.
" Le droit féodal limite les cas où le Roi peut demander des subsides à ses sujets et rend nécessaire le consentement des ÉTATS intéressés pour lever des taxes extraordinaires ".
Au XVIIème siècle les États du Vivarais fixent la répartition de l'impôt entre les communautés. Ils ne veulent pas perdre le privilège de cette prérogative en devenant une Élection.
Les ÉLUS étaient les magistrats qui jugeaient les procès relatifs à l'impôt dans les Élections.
Nous verrons les révoltés du Vivarais appeler Élus ou Partisans tous les agents du fisc et tous ceux qui ont un rapport avec eux. Ils mettent dans le même sac les députés qui fixent le montant des impôts, les receveurs, percepteurs qui les recouvrent et leurs employés, aides et commis de toutes sortes les qualifiant de " sangsues du peuple et de sangliers ". Ils crient " Vive le Roi , Fin des Élus ".
Faux édits, affiches, tracts 1, 31
À ce faux bruit s'ajoute la rumeur de nouvelles taxes fixées par un faux édit du Roi. Celles-ci sont toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Il semble pourtant qu'une partie des habitants y ait cru. Nous verrons plus loin ces 42 articles. Cette " Intox " se répand grâce à des affiches et à des tracts distribués abondamment dans toutes les villes, les villages, les maisons. Cela suppose une solide organisation très moderne et très surprenante dans une région considérée comme arriérée par l'Intendant Bazin de Besons.
Comme nous le verrons, celle-ci ne sera qu'une surprise parmi beaucoup d'autres. Elles nous conduiront d'étonnement en étonnement en même temps que tous les représentants de l'Autorité royale. Ceux-ci penseront à un complot fomenté et piloté par des conspirateurs habitants hors du Vivarais, et ils chercheront sans cesse à découvrir les responsables de cette conjuration, leurs méthodes, leurs financements.
Le Canal de Riquet ou Canal du Midi 55
Une autre plainte des séditieux concerne le coût exorbitant de la construction du CANAL de RIQUET ou Canal du Midi qui absorbe une grande partie des ressources, donc des impôts, de la Province. Cette prouesse technologique du XVIIème siècle, maintenant classée dans le Patrimoine mondial, a été financée par nos ancêtres qui s'en seraient bien dispensés et par Riquet lui-même qui s'en est trouvé ruiné.
Louvois, la poste, les muletiers, d'après les Mémoires du Comte d'Aligny 214
Louvois est ministre de la Guerre et des Armées ; en 1668, il devient surintendant des Postes après 1672, il devient en outre surintendant des Bâtiments Arts et Manufactures. Il est alors un homme très puissant et richissime 172.
Louvois s'est attiré la haine de nombreux généraux à cause de son comportement envers eux. Pierre Quarré, comte d'Aligny, gentil-homme bourguignon, parle dans ses Mémoires de Louvois et de la Révolte de Roure. C'est un témoin très précieux étant donné les hautes fonctions qu'il a exercées. Il fut mousquetaire sous les ordres de D'ARTAGNAN, puis général de brigade des armées de Louis XIV, puis gouverneur d'Autun, bailli du Charolais etc. Il se retira couvert de blessures après avoir participé à 40 campagnes.
Il écrit :" M. Louvois avait obtenu la charge de Surintendant des POSTES. On vit aussitôt le port des lettres augmenter de plus de moitié, ce qui faisait que cette charge lui laissait plus de deux millions de livres par an de bénéfice personnel.
Presque en même temps M. Louvois causa une révolte en Vivarais. Non content d'avoir les Postes, il avait obtenu en outre la Grande Maîtrise des Courriers. Il prétendait être maître de tous les CHEVAUX DE LOUAGE pour en tirer un tribut considérable. Ceux à qui il donnait la ferme de ses chevaux étaient, à cause de son immense pouvoir, exempts de taille et autres charges ou impôts.
Dans le Vivarais et les Cévennes, ce sont gens fort remuants et, comme les charrettes ne peuvent aller dans leurs montages, on ne s'y sert que de mulets et de chevaux de bât. M. Louvois porta un grand préjudice à leur commerce quand il voulut les obliger à louer ses chevaux.
Pour se libérer de ce joug, les habitants de cette province se soulevèrent, cassèrent les bureaux des postes, chassèrent les receveurs, puis se mirent à piller les châteaux. Il fallut aller faire cette guerre pour M. Louvois ".
Ainsi Pierre Quarré donne une version inédite de l'origine de cette Guerre de Roure.
La RÉVOLTE DES MULETIERS contre les monopoles de Lou-vois et de Verchant n'est pas la seule origine de la Grande Révolte, mais elle est une des causes, réelles et profondes.
Les petits patrons muletiers qui avaient des entreprises artisanales se trouvaient en concurrence avec la véritable entreprise industrielle de transport du courrier de Louvois.
Nous verrons que Verchant de Viviers , directeur du Grenier à sel, leur avait déjà enlevé une grande partie du transport du sel.
Ces maîtres muletiers ne pouvaient pas accepter de se laisser déposséder davantage ; ils étaient acculés à défendre leur gagne-pain les armes à la main ; c'est ce qu'ils firent. Les événement prouvèrent que c'était là une lutte inégale.
Haine contre le clergé
Les révoltés pilleront et feront des destructions dans les habitations de nombreux prieurs et curés, et dans les monastères d'hommes et de femmes. Mais ce qui sera plus grave, ils feront des destructions dans certaines églises où ils renverseront les tabernacles et voleront de nombreux vases sacrés. Ces actes sacrilèges pèseront très lourdement dans les esprits et les cœurs du peuple qui était très croyant et dans la balance de la Justice royale qui était très catholique.
Pourquoi cette haine des prêtres ? D'abord à cause de la DÎME que les curés prélèvent et qui est un impôt très impopulaire. Les paysans supportent de plus en plus mal de donner un pourcentage sur toutes les récoltes qu'ils ont tant de peine à faire pousser.
Ils considèrent les curés comme des alliés ou PARTISANS des Elus, car à la demande de M. Simian, grand vicaire de l'évêque, ils prêchent dans les églises pour l'obéissance au Roi et pour le retour à l'ordre.
Et puis, nous l'avons déjà dit, les FAUX ÉDITS parlent de taxes sur les sacrements et cérémonies religieuses.
Les États du Vivarais 75 ont beau dénoncer la CALOMNIE selon laquelle l'Evêque Comte de Viviers aurait signé en avril, lors d'un synode, ces faux édits préjudiciables au peuple, cela ne suffit pas.
Bien pire encore, l'absence du prélat est interprétée comme une désertion, par certains habitants qui proclament que: " prévoyant les troubles que cela occasionnerait, il est parti à Paris abandonnant l'évêché à M. Simian grand vicaire " et le pays aux insurgés.
Il est exact que pendant la durée des troubles l'évêque était à Paris. Mais de nombreux évêques , comme celui de Viviers, résidaient presque en permanence dans la capitale. Cette absence bien regrettable, dans une circonstance aussi grave, n'était pas une lâcheté devant le danger, mais résultait du mode de vie de cette époque. .De nombreux évêques étaient d'origine aristocratique et proches de la Cour, menaient une vie assez éloignée de la modestie évangélique.
La misère en Vivarais en 1670. Plaidoyer de l'évêque de Viviers. 180, 209
Durant la Révolte, le Haut clergé a pris position pour l'ordre public, contre les fauteurs de troubles, en donnant l'impression d'agir sans chercher à comprendre les raisons profondes de cette mutinerie.
En novembre 1670, l'évêque de Viviers, Louis François de La Beaume de Suze , préside les États du Languedoc à Montpellier............

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Pour bien faire appréhender le colossal travai de l'auteur, voici sa bibliographie !!!


RÉFÉRENCES et BIBLIOGRAPHIE
1. B.N. R 94671. Collection Clérambault, volume 791, pour l'année 1670. Attroupements séditieux du Bas Vivarais. Correspondance officielle avec la Cour du 22 mai 1670 au 26 juin 1670. Pages 397 à 549 ci dessous :
2. B.N. R. 94671. Page 397. Texte de l'Ordonnance du marquis de Castries du 22/05/1670.
3. P. 401. Lettre de Castries, à Colbert le 23/05. Il annonce qu'il a publié une Ordonnance.
4. P. 403. Lettre de Bessas à la marquise de Roche le 25/05.
5. P. 407. Edit séditieux semé parmi le peuple.
6. P. 409. Lettre du marquis de La Tourette le 25/05 le matin.
7. P. 415. Idem , le soir.
8. P. 423. Lettre de Chambaron le 23/05.
9. P. 427. Lettre de Castries le 27/05. Rapport sur l'afferme des mines de charbon d'Alès ; la mobilisation des milices ; l'impor-tance de l'élevage des vers à soie.
10. P. 431. Idem. Long rapport sur les événements du 1/05 au 27/05. Prise du château de Largentière, milices. Il parle plusieurs fois de l'influence de la récolte des vers à soie dans cette Révolte.
11. P. 445. Idem le 30/05. Vallée de Valgorge, Langogne, Pradelles, Largentière, Aubenas, charbon d'Alès.
12. P. 449. Idem le 28/05. Espions ; fidélité des gentilshommes envers le roi.
13. P. 451 à 484. Verbal du sieur Verchant du 01/05 au 01/06 . Voir les détails ci après référence 55.
14. P. 485. Lettre de Castries le 01/06. Agents de renseignements et espions infiltrés parmi les rebelles.
15. P. 487. Idem le 04/06. Hébergement des troupes du roi ; États du Vivarais ; tracts semés par les rebelles ; Largentière ; Pradelles ; rappel à l'ordre du marquis de Vogüé.
16. P. 491. Lettre du juge d'Alès à de Castries le 06/06, sur les troubles de cette ville.
17. P. 495. Assemblée des États du Vivarais du 07/06 à Viviers.
18. P. 501. Lettre de la Cour des Comptes de Montpellier à de Castries le 08/06. Enquêtes sur les troubles du Vivarais. Assassinat de Dubois de la ville de Meyras, faux édits, monopole du charbon d'Alès, fraudes sur les poids et mesures.
19. P. 503. Idem le 04/06. Suite des enquêtes. Emeute contre le fisc à Montpeyroux.
20. P. 505. Idem le 12/06. Suite des enquêtes. Plaintes de deux curés ; les mutins cherchent des armes au Puy et à Lyon.
21. P. 507. Idem, sans date. Suite des enquêtes de la Cour des Comptes. Roure tient la ville d'Aubenas et assiège le château qui résiste toujours. Douze soldats de la garnison tués. Le château a pour un mois de vivres. Craintes pour les troupes du roi qui sont dans ledit château. Assassinats de 5 ou 6 habitants d'Aubenas, dont M de La Saigne " dont la dépouille est traînée par les rues et mise en pièces ". Pillages, saccages, incendies à Aubenas.
22. P. 509. Idem le 12/06. Ce jour plainte de Simon Astier, curé de Pranles, à Viviers " dans le logis où pend pour enseigne le Cheval Blanc ". Plainte reçue par Sarret et Darenes de la Cour des Comptes, pour des faits du 24 mai 1670.
23. P. 513. Idem le 12/06. Plainte de Esprit Brunel, curé de Genestelle, pour des faits du 22 mai 1670.
24. P. 517. Idem le 12/06. Plainte Pierre Lissignol, notaire de La Chapelle, pour des faits du 8 mai et du 12 mai.
25. P. 521. Rapport de Castries à la cour du roi le 15/06. Assemblée de Ailhon annulée. Assemblée de Merzelé. Espions de Castries au sein des rebelles et des assemblées. Témoignages de fidélité des notables de Largentière, Aubenas, Joyeuse qui payent secrètement les impôts et dettes des communautés. Harcourt et Brancas rencontrent les rebelles à la demande de Castries.
26. P. 525. Idem le 18/06. Paiement des trois tiers de la taille. Achat de poudre et de balles par les communautés pour se défendre. Mobilisation des troupes du roi. Subsistances des troupes du roi. Proposition d'Abolition générale des rebelles sauf pour les plus coupables. Les communautés qui resteront dans la révolte seront brûlées par les troupes du roi.
27. P. 530. Idem suite le 22/06. Compte rendu de l'Assemblée de Merzelé du 17 /06. Envoi de deux députés au roi à Paris. Oncles de Roure à Paris conseillers des rebelles. Agents et espions de Castries. Largentière et Aubenas toujours assiégées. La perception du Droit d'Équivalent provoque des émeutes aux Vans et au Puy en Velay. Demande de renforts de troupes. Serment de fidélité de la ville de Bourg-St-Andéol.
28. P. 535. Ordonnances de Castries du 23/06.
29. P. 539. Lettre de Castries le 24/06. Alarme générale. Alerte à un nouveau soulèvement général. La compagnie de Stoppa est entrée dans Aubenas et dans le château. Demandes d'urgence de renforts de troupes et d'argent.
30. P. 547. Idem le 26/06. Occupation de la tour de Salavas par les troupes du roi. Les rebelles se sont emparés des clefs de la ville et sont maîtres d'Aubenas Jayot commandant de la place d'Aubenas. Refus de laisser Brancas et Harcourt dans Aubenas. Harcourt accidenté est sur un brancard.
31. B.N. R.94672. Collection Clérambault, volume 792, pour l'année 1670. Attroupements séditieux du Bas Vivarais. Correspondance officielle avec la cour du 9 juillet 1670 au 16 septembre 1670. Pages 43 à 463. Voir ci dessous :
32. BN.N. R. 94672. Page 43. Lettre de Castries du 09 /07. Itinéraire de d'Artagnan pour venir de Paris en Vivarais.
33. P. 51. Idem 13/07. Les renforts ne sont toujours pas arrivés. " Il faut amuser les rebelles " pour gagner du temps. Lettre du comte d'Espinchal offrant ses services. Logement des troupes à Montélimar.
34. P. 65. Idem 17/07. M. de Besons vient au Bourg. Les troupes du roi ne sont pas encore arrivées, il faut " amuser les rebelles " pour gagner du temps. Prolongation de l'armistice. Trahison de Chambonas des Boutières.
35. P 73. Idem 21/07. Arrivée des renforts, 100 gentilshommes, 600 miliciens.
36. P. 79. Idem 24/07. Mutinerie d'Alès. Combat devant Villeneuve, tous les mutins tués ou prisonniers.
37. P. 95. Idem 27/07. Récit des batailles de Lavilledieu et d'Aubenas, 240 rebelles tués et 200 prisonniers. Il signale le zèle et le rôle déterminant de d'Artagnan et des Mousquetaires. Conférence des responsables pour mettre au point un plan de pacification.
38. P. 99. Lettre de Bazin de Besons du 27/07. Il vient d'arriver à Aubenas, et confirme les termes de Castries.
39. P. 101. Lettre du 29/07 de Le Camus, Intendant d'Auvergne. Le calme règne à Brioude et dans toute l'Auvergne " contrairement aux dires du marquis de Polignac ".
40. P. 105 Lettre de Besons du 30/07. Guérilla en Boutières, mais calme à Alès et Anduze.
41. P. 109. Lettre de Castries du 30/07. Exécutions de rebelles à Aubenas. Colonnes militaires punitives à Largentière, Chassiers, Montréal, La Chapelle, Lavilledieu, et dans les montagnes autour d'Aubenas.
42. P. 127. Idem du 03/08. Pacification de Privas. Résistance de Pranles. Prise de Lodier. Serments de fidélité des communautés.
43. P. 133. Lettre de Besons du 04/08. Expédition punitive de Privas. Echauffourée de Pranles, un rebelle pendu branché. Aubenas 9 rebelles pendus. Prise de Lodier, livré par les habitants.
44. P 141. Lettre de Toulouse du 06/08, non identifiée. Placards séditieux à Toulouse sur les portes du palais, soutenant les révoltés du Vivarais. Les cabaretiers n'ont pas encore payé le droit de l'Equivalent.
45. P.145. Le 07/08. Lettre du comte du Roure à la Cour. Le calme est rétabli !
46. P. 147. Lettre de Castries du 07/08. Jugements et exécutions des rebelles. Gimond qui est soumis à la Question dénonce le rôle de Bellidentis, avocat. Les habitants livrent les rebelles à la justice. Roure est en fuite, il est recherché dans tout le pays, aux frontières et dans les ports. Description de Roure qui porte une perruque. Martin, notaire et secrétaire de Roure soumis à la question et roué. Brisepaille arrêté à Alès. Un consul de St-Privat pendu..
47. P. 159. Lettre de Bazin de Besons du 08/08. Bilan de la Révolte. Origines de la Révolte. Nature des révoltés. Abolition et pardon. Testaments de mort des révoltés. État des troupes envoyé à Louvois. Coût de cette Affaire. Comportement incompréhensible de Roure. Rôle de Bellidentis. Eloge de M . de Fons. Recouvre-ment des taxes. Deux listes de révoltés exclus de l'acquittement.
48. P. 169. Idem du 08/08. Bilan à Alès, Anduze, Aubenas, St-Privat, les Cévennes. À Aubenas 11 rebelles exécutés. Martin roué. Roure en fuite dans les bois de la Montagne. L'armée va prendre ses quartiers dans les environs. Propositions : Abolition, deux listes d'exclus ; punition des brûleurs de maison ; punition des villes d'Aubenas, La Chapelle, Lavilledieu.
49. P. 191. Idem du 17/08. Enquête sur l'origine des troubles. Coût de la campagne militaire : 80 000 livres par mois plus les choses extraordinaires. Recouvrement de la taille en 3 tiers. Alès, Le Puy. Installation du tribunal souverain. Cas de Bellidentis, de Catalan et de Lodier. Le Collecteur des tailles de CHAUDEYROLLES assassiné.
50. P. 199. Idem du 20/08. Lodier soumis à la question. Le ministre de St-Fortunat expulsé. Rebelles du Vivarais et d'Alès aux galères.
51. P. 219. Idem du 23/08. Fin des jugements et de la pacification L'argent de l'État est arrivé.
52. P. 221. Idem du 24/08. Proclamation de l'Abolition et du pardon général le 24 août à Villeneuve-de-Berg
53. P . 287. Idem du 19/09. Fin des procès des rebelles et des commu-nautés. Fin des procès, pendaisons, galères à Alès. Interdiction de port d'armes dans le Languedoc.
54. P. 461 Mémoire des deux députés qui sont à la Bastille.
55. B.N. Mémoire de Verchant,1670. In Clérambault volume 791, pages 453 à 483, 30 pages. Voir Référence 13 ci dessus. Rapport détaillé concernant le premier mois de la Révolte. Il nous donne de très nombreux renseignements inédits sur les émeutes d'Aubenas, Joyeuse, Largentière, Laurac, et la vallée de Valgorge ; idem sur les tracts, les faux placards et les fausses taxes répandus par les rebelles ; idem sur l'émeute de Vogüé du 11 mai ; idem sur les menaces contre Verchant et contre Viviers. Il développe les réactions des consuls, des habitants et des notables de cette ville de Viviers, de l'évêché, les secours envoyés par Montélimar et Donzère, le grenier à sel, les muletiers. Il rend compte des Ordon-nances et de la politique de Castries ; de la paix de Villeneuve le 24 mai.
56. B.N. Manuscrits Languedoc Bénédictins, F.L.B. n°95, folios 152 à 184, 67 pages. " Fidèle relation de ce qui s'est passé en la ville d'Aubenas pendant les derniers mouvements du Bas Pays de Vivarais, envoyé par M. d'Albenas ". Version la plus complète de cette Révolte, particulièrement en ce qui concerne la bataille d'Aubenas. Dans la plupart des autres versions manquent les deux pages décrivant cette bataille.
57. B.N. Idem ci dessus, suite. Lettre du marquis de Joviac du 11 novembre 1769 sur la Révolte de Roure, en deux exemplaires, soit 6 pages au total. La numérotation est confuse : folios recto et verso 185, 186, 190.
58. B.N. Idem ci dessus, suite. Mémoire de M. de Bessas sur la fidélité de Largentière en 1670. 8 pages. La numérotation va de 186 à 191, ces numéros font double emploi avec les précédents.
59. B.N. Idem ci dessus, suite page 192. Mémoire sur la famille noble de Rochier, dont les archives ont été brûlées pendant la Révolte de Roure. Lettres patentes de 1709.Une page.
60. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 193. Lettre de Castries à Bessas, du 24/05/1670.
61. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 194. Lettre de Castries à Bessas, du 31/05.
62. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 195. Lettre de Castries à Bessas, du 16 juin.
63. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 196. Lettre de Castries à Bessas, du 24 juin.
64. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 197. Lettre de Castries à Bessas du 27 juin au soir.
65. B.N. Idem ci dessus, suite. Page 198. Lettre de l'évêque de Viviers à Bessas du 4 juillet 1670.
66. B.N. Idem ci dessus suite. Pages 199 et 200. Brèves notes de 1674 sur la Révolte.
67. B.N. Manuscrits français 18.469. Mémoire sur la justice en Vivarais, par Claude Bazin de Besons, folios 229 à 233, soit 9 pages.
68. Anonyme. Révolte de Roure au Bourg-St-Andéol. Habauzit.1913. Tiré à part. Compte rendu des délibérations municipales.
69. Archives Aubenas G.G.32, tablette 14.
70. Archives Aubenas C.C 27 et BB 27, année 1670, 151 folios recto verso, soit 302 pages. Comptes des collecteurs de la ville.
71. Archives Aubenas. B.M.S. année 1670. Liste des noms des révoltés pendus.
72. A.A. 2 E 762. Puech Joseph, notaire à Aubenas, année 1670.
73. A.A. 2 E 836. Brousse Jacques père, notaire à Aubenas, année 1670.
74. A.A. 2 E 760. Marin Maurice, notaire à Aubenas, année 1670.
75. A.A C 346. Délibérations des États du Vivarais, 1665 à 1673. L'année 1670 a été arrachée et n'existe plus. Heureusement subsistent des copies de l'Assemblée de Viviers du 7 juin 1670.
76. A.A. C 274, C 369, C 519. Assemblée des États du Vivarais le 10 mai 1670 à Joyeuse.
77. A.A C 340 et C 655 États du Vivarais. Les habitants et seigneurs de St-Agrève refusent de payer la taille.
78. A.A 5 M.I. 3 R 83. B.M.S. St-Privat 1670. Le curé écrit un très intéressant et bref récit de la Révolte . Il décrit les embuscades du pont de Luol et donne les noms des révoltés tués.
79. A.A. 52 J 93. Fonds Mazon. Aubenas tome II. Manuscrits Deydier . Extrait du tome premier des Notes manuscrites de l'Inten-dant Bazin de Besons sur le jugement de Roure, les condamnés à mort et aux galères et Nicolas Sévénier, notaire de Lussas. Hélas les recueils originaux des Notes de l'Intendant sont introuvables dans les Archives de Privas, de Nîmes, de Montpellier et de Toulouse. Il serait particulièrement intéressant de retrouver " les testaments de mort " des exécutés.
80. A.A. 52 J 93. Fonds Mazon. Aubenas tome II. Manuscrits Deydier. Donne une version de la Relation de la Révolte de Roure. Cette version énumère de très nombreux noms d'habitants, révoltés ou victimes, des généalogies, des alliances. Elle est la seule à signaler deux attaques contre le château ou la personne du comte de VOGÜÉ. Elle est également la seule disant que c'est Jacques Le Bastard qui a mis le feu à la grange de Guillaume de Fages de Largentière.
81. A.A. 24 B 6. Registre d'écroués 1667-1670 à Villeneuve-de-Berg donnant une liste de révoltés écroués.
82. A.A dépôt 81. Archives municipales de Villeneuve-de-Berg C.C. 3. Dépenses pour renforcer les défenses de la ville ; destruction des faubourgs, pillages des habitants de Tournon et de la grange de Béchon, etc. Béchon témoin à Montpellier au procès de Roure.
83. A.A. E dépôt 45. B.B.5. Délibérations de la communauté de St-Marcel-d'Ardèche, les 30 juin, 6 juillet et 4 septembre 1670.
84. A.A. 1 J 340. Appel de Roure aux Boutières.
85. A.A. 3 E 17. Révolte de Roure. J.-J. de Chanaleilles sieur de La Saigne. Acte de Notoriété du 21 juillet 1695.
86. A.A.. F 22. Famille de Roure, par Vaschalde.
87. A.A. F 26. Documents de la famille de Roure. Versement de Vissac.
88. A.A. F 6 ter. Guerre de Roure par Jean Louis Guérin. Il signale Martin notaire d'Antraïgues, secrétaire de Roure roué vif à Aubenas ; Jean Combes dit CHASTAGNIOU, consul d'Antrai-gues pendu ; Constant père pendu à Aubenas et son fils aux galères.
89. A.A. C 1059. Guerre de Roure en 1670. Liasses de 1 à 46.
90. A.A. C. 1059. Liasses 0 et 5, du 1 août 1670. Ordonnance du maréchal de camp Lebret pour la vicomté de Privas, Le Pouzin, Baix, Chomérac, Rochesauve et autres, pour porter secours à la ville de Privas.
91. Idem. Liasse 2, du 9 juin. Prêt de 3 000 livres au Pays de Vivarais, versés par les receveurs Verchant et Duvidal de Viviers, en conséquence de l'ordonnance du marquis de Castries.
92. Idem. Liasse 3, du 22 juillet. Ordonnance du Comte du Roure. Il ordonne à St-Marcel-d'Ardèche de fournir 80 bêtes de bât.
93. Idem. Liasse 4, du 26 juillet. Ordonnance de l'Intendant Bazin de Besons. Il ordonne de fournir du bétail pour porter le pain de munitions, à Bourg, St-Marcel, St-Just, St-Montan, St-Remèze, Gras, Valvignères, Aps, St-Pons.
94. Idem. Liasse 5 . Voir référence 90. Ordre de Montargues pour application de l'Ordonnance de Le Bret.
95. Idem. Liasse 6, du 2 août. Lettre de M. de Montargues demandant à la vicomté de porter secours à la ville de Privas.
96. Idem. Liasse 7, du 26 juillet. Appel de Privas à Baix, Le Pouzin et autres places du Bas Vivarais.
97. Idem. Liasse 8, du 5 août. Idem à référence 90.
98. Idem. Liasse 9, du 9/08. Ordonnance du comte du Roure. Il ordonne aux habitants de Privas de rentrer dans leurs maisons, de retourner au travail, de rendre leurs armes dans le château du seigneur, ou à défaut aux curés.
99. Idem. Liasse 10, du 9/08. Ordre du comte du Roure à une Cie de Gardes françaises et une de Suisses de se rendre à Mirabel.
100. Idem. Liasse 12, du 11/08. Ordre du comte du Roure pour élargir de Montbrun à St-Pons 3 Cies de Gardes françaises.
101. Idem. Liasse 13, du 13/08. Ordre du roi fait à St-Germain en Laye, " de loger le régiment de Montégut à Privas, Tournon et Lyas. Espérant si bonne discipline et police que sa majesté ne puisse recevoir de plaintes ".
102. Idem. Liasse 14, du 13/08. Ordre de Messieurs de Castries et du Roure à l'escadron de Foucaud de partir du camp d'Aubenas pour se rendre à Privas : 104 cavaliers, 3 capitaines, 5 lieutenants, 2 maréchaux des logis.
103. Idem. Liasse 15, du18/08. Confirmation de l'Ordre du comte du Roure de logement d'une des 2 compagnies du régiment de Montégut de Privas à Tournon les Privas et à Lyas.
104. Idem. Liasse 16 bis. Novembre 1670. Foules souffertes par Tournon et Lyas, pour le logement des troupes pendant 82 jours. Soit 2 230 livres pour 72 soldats effectifs, 3 sergents, 3 lieutenants, un capitaine.
105. Idem. Liasses 16 et 17 du 21/08. Tarif des vivres et fourrages du régiment de Montégut.
106. Idem. Liasse 19 du 18/01/1671. Certificat de logement du régiment du Lyonnais à St-Agrève.
107. Idem. Liasse 20 du 28 juin 1670. Ordonnance de Castries aux habitants de Privas de la R.P.R. de garder leur ville dans la fidélité au roi.
108. Idem. Liasse 21, du 9 juin 1670. Emprunt de 3.000 livres par le syndic des États du Vivarais aux Receveurs de Viviers.
109. Idem. Liasse 22. Logement des troupes à Baix pendant la Révolte.
110. Idem. Liasse 24 du 23/08. Lettre du roi aux habitants de St-Agrève en leur envoyant 4 compagnies du régiment de Lyonnais.
111. Idem. Liasse 25 du 26/10 :1670. Sceautres qui a logé 20 Suisses et leurs officiers est déchargé et remplacé par St-Gineys.
112. Idem. Liasse 26 du 12/11. Certificat de logement à Privas du 10/08 au 11/11 du régiment de Montagut (alias Montégut) : 312 soldats, 1 capitaine, 9 lieutenants, 2 enseignes, 12 sergents.
113. Idem. Liasse 27 du 8/11. Certificat de logement à Montbrun d'une compagnie Suisse de Stoppa : 20 soldats , 1 sergent et 1 tambour.
114. Idem. Liasse 28 du 7/11. Lettre du comte du Roure sur le logement des troupes à Alissas, Coux, Lubilhac, St-Julien, Flaviac.
115. Idem. Liasse 29. État des dépenses pour le logement des troupes du roi, au camp de St-Marcel-d'Ardèche, pour l'année 1670. État très précis et détaillé des troupes de passage logées du 20 mai au 1 août 1670.
116. Idem. Liasse 30 du 1 au 14 juillet pour construction de la FARGATE (alias frégate).
117. Idem. Liasses 31 et 32 . Relevés de M. de Rochepierre, syndic du Vivarais.(Mal lisibles).
118. Idem. Liasse 33 du 29 septembre, et liasse 34 du 28 novembre. Factures pour la Frégate.
119. Idem. Liasse 35. Dépenses faites par M. Symian, vicaire général, pour la défense de la tour de Chomel, a partir du 26 juin 1670, sur ordre du marquis de Castries.
120. Idem. Liasse 36. Pradelles . Délibérations de la ville de Pradelles en 1668.
121. Idem. Liasse 37. Pradelles. Le 18 mai, délibérations des habitants de Pradelles pour leur défense.
122. Idem. Liasse 38. Pradelles . Le 22 mai. Long rapport de la ville de Pradelles sur les combats contre les rebelles.
123. Idem. Liasse 39. Pradelles. Le 30/11. État des foules, dépenses et logement de la ville de Pradelles pendant la rébellion.
124. Idem. Liasse 40. Pradelles, état des sommes dépensées par les consuls.
125. Idem. Liasse 41. Pradelles, note par le commandant de l'escadron de Sommières pour les consuls.
126. Idem. Liasse 42. Pradelles. Le 4/09/1670. Plainte des habitants contre les officiers et soldats, de la compagnie des Chevaux Légers du sieur de Sommières, logés à Pradelles.
127. Idem. Liasse 43. Pradelles. Le 19/08/1670. État des foules de la ville.
128. Idem. Liasse 44. Pradelles. Compte des consuls et habitants de la ville.
129. Idem. Liasse 45. Pradelles. Le 30 novembre 1670. État des logements, foules et dépenses depuis le mois de mai.
130. Idem. Liasse 46. Privas. Le 28 novembre 1670. Très long rapport sur les délibérations de la ville de Privas concernant la Révolte de Roure.
131. A.A. C 1482. Contient 90 liasses, soit environ 300 pages manuscrites. Concerne l'aspect financier de la Révolte de Roure. Donne les comptes des États du Languedoc et des États du Vivarais. Dépenses pour les garnisons, les voyages des messagers, achats de balles, poudre, bois , avoine, foin. Renforcement des défenses de Bourg-St-Andéol et de Viviers.
132. A.A C 1482. Liasses 1 à 8 , comptes de 1650 à 1657.
133. A.A. C 1482. Liasse 9. Mémoire des États et Ordonnances du marquis de Castries sur la Révolte de Roure.
134. A.A. C 1482. Liasses 10 à 20. Dépenses pour les garnisons . Tour de Salavas : 1 sergent et 9 soldats. Château d'Aubenas : 1 sergent et 10 soldats. Château de Largentière : sieur Chambon commandant, 1 capitaine, 1 lieutenant, 2 sergents, 2 tambours, 40 soldats. Frais de Construction d'une frégate sur le Rhône
135. A.A. C 1482. Liasse 21. Compte du sieur Pascal de Bourg pour la fourniture de bois en juin 1670.
136. A.A. C 1482. Liasse 22. Compte des réparations faites aux murailles de la ville de Tournon.
137. A.A. C.1482. Liasses 23 à 28. Compte pour Bourg-St-Andéol. Achat de chandelles pour le corps de garde : 133 livres 4 sols. Coupe des mûriers et abattage des murailles gênantes : 471 livres 8 sols. Murer les portes à chaux et à sable ; achats de poutres , de balles et de poudre.
138. A.A. C. 1482. Compte pour Viviers. Liasse 28, achat de foin et d'avoine ; liasse 35 : le Syndic du Vivarais donne 300 livres pour la ville.
139. A.A. C. 1482. Liasse 33 : compte de patron Vigne pour la Frégate, 359 livres 91 sols. Liasse 40 : Ordonnance du marquis de Castries du 2 juillet 1670 ordonnant la construction d'une Frégate sur le Rhône. Liasse 70 du 2 juillet : payé 84 livres à patron Chalamel Michel pour la Frégate.
140. A.A. C. 1482. Liasse 48 de fin juillet 1670 : emprunt de 8.752 livres par le Syndic du Vivarais.
141. A.A. C 1482. Liasse 52 du 21 juillet 1670 : état de la dépense des 3.000 livres empruntées par le Vivarais le 22 mai 1670.
142. A.A. C. 1482. Liasse 55 du 17 juillet1670 : versées 6.000 livres à M. de Castries par le diocèse de Nîmes pour la Révolte.
143. A.A. C. 1482. Liasse 70 du 4 juillet 1670 : emprunt de 12.000 livres pour " être employé à la subsistance des troupes en garnison, pour arrêter le progrès que les rebelles. du Bas Vivarais pourraient faire … Bourg-St-Andéol, Viviers et divers autres lieux ... La décision a été prise le 7 juin 1670 par les États du Vivarais ".
144. A.A. C. 1482. Liasse 78 du 22 mai 1670 : emprunt de 3.000 livres par le Vivarais.
145. A.A. C. 1482. Liasse 90 et dernière, du 15 mai 1670. " Ordonnance du marquis de Castries défendant de faire aucun attroupement de gens armés sans la permission du roi ".
146. A.A. C.1482. Toutes les autres liasses de 10 à 90, concernent les comptes de la Révolte de Roure. Garnisons du Bourg, Aubenas, Viviers, Largentière, Macheville, Arlebosc, Desaignes… Voyages de courriers à Nîmes, Montpellier, Lyon. Très long compte de frais de dépêches de Castries, de Rochepierre et autres.
147. A.A. C. 1483. Liasse 30. Du 18 février 1671. " Remboursement des logements durant les troubles de 1670 du Vivarais . La Mastre et Macheville, Burzet, Chalencon, St-Marcel-d'Ardèche, Le Teil, Pradelles , Largentière, Thueyts, Borée et Contagnet, St-Pons, Viviers, Le Bourg, Vallon, Baix, Privas, Latour (de Salavas ?), le sieur Chambon, Rochemaure, le sieur de Rochepierre. Total 27.025 livres 12 sols ".
148. A.A. C 1186 à C 1198, noms des receveurs des tailles. C 1197, 1669 à 1673, Samuel Verchant et Charles de La Farge. Samuel Verchant a succédé à son père Daniel Verchant.
149. A.A. 19 B 75. Affaire Faure de Pranles.
150. A.A. 19 B 75. Affaire Durand de Pranles.
151. A.A 19 B 75. Informations judiciaires faites par M. Tardieu, juge du bailliage, à la requête du sieur Mège, syndic du clergé du Vivarais. " Messire Rostaing Mège, maître de chœur de la cathédrale de Viviers a porté plainte. Jacques Tardieu, conseiller du roi, juge civil et criminel du bailliage du Vivarais, séant à Villeneuve-de-Berg, a procédé à des Informations judiciaires, sur les dommages du à la rébellion, faits par les séditieux et les armées du roi, au détriment du clergé du Vivarais. En particulier il n'y avait plus de bateaux sur le Rhône, notamment pendant la TERREUR de la foire de Beaucaire qui se tient en juillet, d'où perte de 3 500 livres de péage pour l'évêque. Le juge a entendu 88 témoins sur les pillages, incendies de maison, granges, récoltes, destructions de papiers et de titres des églises ". Pour notre récit historique, nous avons largement utilisé les témoignages des 88 témoins. Ces témoignages concernent principalement le clergé. Ils nous fournissent des renseignements inédits sur la terreur causée par la Révolte à la foire de Beaucaire et sur les bateaux descendant le Rhône chargés de marchandises pour cette même foire.
152. A.A. 20 J 15. Thèse Fontanel. Grenoble 1983.Guerre de Roure.
153. A.A. Minutier notaires 1601 à 1700 par Jean Régné, page 177. Le 3 août 1670, les habitants et consuls de Creysseilles font soumission au roi, chez le notaire à Ajoux.
154. A.A. Idem. Page 178. Le 20 octobre 1670, neuf habitants de Creysseilles témoignent chez le notaire au Vabre en faveur d'Antoine Durand.
155. A.A 92 H2 folio 18 et suivants concernant Lavilledieu et son abbaye: délibération et nomination des syndics. A cause de la Révolte de Roure les consuls ont été destitués et remplacés par des syndics.
156. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 10 335. Prisonniers à la Bastille en 1670, folios 75 à 170. Constant, Labruyère, de L'Isle et Roure ecclésiastiques, prisonniers du 7 juillet 1670 au 11 août 1670.
157. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 12 529. Accusations le 7 juillet 1670. Renvoi " au carton Phélipaux ".
158. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 12 472. Ordres du roi, de 1666 à 1674. Page 241, le 8 juillet 1670, ordre du roi de saisir et conduire à la Bastille les 4 prisonniers ci dessus.
159. Archives de l'Arsenal à Paris. Manuscrit 12 472. Page 242 , le 8 juillet 1670, ordre du roi d'interroger et juger lesdits prisonniers.
160. Archives de l'Arsenal, à Paris. Manuscrit 12 472, page 244, lettre du 11 août 1670 de Louis XIV à M. de Besmois, gouverneur de la Bastille. Ordre de transférer les prisonniers au Châtelet pour être jugés ce jour . -
161. Archives départementales de la Drome à Valence. A 6734. Mouvements populaires XVI ème- XIX ème siècles. Colloque Paris mai 1984. Paris Maloine 1985. 773 pages.
162. Archives départementales du Gard. Nîmes. Fonds Merle de la Gorce n° 15. In Paysan. Journal de Jacques de Beauvoir du Roure, pages 80 à 92. Récit de la Révolte par un contemporain qui participa à la bataille de Lavilledieu. L'auteur est un cousin du comte du Roure lieutenant du roi.
163. Archives départementales de l'Hérault. Montpellier. C 162, 1.764 pages manuscrites. Enquêtes, inventaires, rapports, pour plus de 60 victimes des rebelles de la Révolte de Roure. Ces nombreuses pièces sont les archives de l'enquête ordonnée par l'Intendant Bazin de Besons. De très nombreuses pièces concer-nent les habitants et la ville de Privas, mais également Villeneuve, Lavilledieu, Le Coiron, etc. Les dossiers concernant Privas et ses environs ont été publiés par Élie Reynier dans l'Histoire de cette ville. Les très nombreux autres dossiers sont totalement inédits, tels que Béchon, Guilhon, Ozil, Avias, Brun, etc. L'enquête sur le pillage du château de Vogüé est surprenante, car elle n'a jamais été publiée. Le marquis de Vogüé n'en a jamais parlé. Pourquoi ? Par volonté d'apaisement, peut être ? Les comptes rendus du jugement de Cézillon sont très intéressants et d'une grande valeur historique. On ne peut que regretter que tous les comptes rendus de tous les jugements ne nous soient pas parvenus. Ce très volumineux dossier est une mine pour les chercheurs.
164. A.D. Hérault. Montpellier. C 201. Manuscrit Durand " trouvé en 1728 dans la maison de Durand, père du ministre protestant, au lieu du Bouschet-de-Pranles en Vivarais ". Document précieux conservé dans le coffre fort des Archives de l'Hérault. Quatre pages concernent la Révolte. " On pendit le nommé Reynier de St-Fortunat au moulin à vent. On brûla les plongons du blé des dîmes de Pranles et le temple dudit Pranles ".
165. Archives municipales de Beaucaire. B.B.28, folios 420à 422, délibérations des consuls en juillet 1670.
166. Archives municipales de Beaucaire. E.E.4, milice de Beau-caire,. Compte rendus du 18 mai 1670 au 28 juin 1670.
167. Archives municipales de Bourg-St-Andéol. B.B. 29, fol 82 et suivants.
168. Archives municipales de St-Marcel-d'Ardèche. A.A dépôt 81
169. Archives municipales de Villeneuve-de-Berg. Registre des B.M.S. de 1670, liste des révoltés tués par les dragons à la porte de l'hôpital. . Archives municipales de Villeneuve-de-Berg C.C. 3. Dépenses pour renforcer les défenses de la ville ; destruction des faubourgs, pillages des habitants de Tournon et de la grange de Béchon, etc.
170. Bercé.Y.M. Histoire des croquants, étude des soulèvements populaires au XVIIème siècle dans le sud ouest de la France. 2 volumes. Droz 1973.
171. Bonhomme Jean a écrit une version de la Révolte de Roure. Jean Bonhomme était féodiste à Antraïgues. " Il a participé au soulèvement , de même que les consuls , des notaires et un ecclésiastique de cette ville ". Il écrit " je vins d'Antraïgues avec d'autres à Aubenas. Nous nous bâtimes deux fois 24 heures sans relâche. Jean Combes dit Chastagnou, consul d'Antraïgues fut pendu… " Voir références 232 et 88.
172. Bordonove Georges. Louis XIV. Edition Pygmalion 1983.
173. Boulle Maurice et Elise. Révoltes et Espoirs en Vivarais. F.O.L.(Fédération des œuvres laïques de l'Ardèche) et Mémoire d'Ardèche Temps présent. 1988.
174. Callot Jacques. Catalogue de l'exposition de Nancy du 13/06 au 14/09 1992. Edition des musées nationaux 1992.
175. Charrié Pierre. Dictionnaire topographique du département de l'Ardèche. Guénégaud 1979.
176. Charay (abbé). Château d'Aubenas. Ed. Art et tourisme. Sans date.
177. Commentaires du Soldat du Vivarais. Privas 1908, suivis de La " Fidèle relation de ce qui s'est passé dans la ville d'Aubenas pendant les derniers mouvements du Pays-Bas du Vivarais ". Cette version est la plus connue, mais est moins complète que celle de la B.N. dite F.L.B. (Voir ci dessus référence 56).
178. Cuchet Léopold . Viel Aubenas. Habauzit 1923. Révolte de Roure. Nombreux dessins de la vielle ville, en particulier les anciennes halles qui n'existent plus.
179. A.A. Série C 347. États du Vivarais, délibérations du vendredi matin 27 avril 1674.
180. Chassin du Guerny et Durand-Tullou. Imp.Humbert, Chassiers. Tiré à part .Congrès Aubenas juin 1986. Incidence du Soulè-vement de Roure sur la Révolte des femmes d'Alzon en 1672.
181. Conte Arthur. Les paysans de France. Plon 2.000.
182. Dahoui Serge. Les apprentis sorciers de Vals, 1978. Il parle du prince d'Harcourt et de son fief de Vals les bains.
183. Daigrefeuille. Histoire de Montpellier. Donne un aperçu du culte voué à la dépouille mortelle de Roure.
184. Deydier, manuscrits. Voir référence 80 ci-dessus. Une des versions de la Révolte.
185. Dourille de Crest. Histoire des guerres civiles du Vivarais. Valence 1846.
186. Duby Georges et Wallon Armand. Histoire de la France rurale 4 volumes. Seuil 1975.
187. Filhol (abbé). Histoire d'Annonay. Tome II. Moussy éditeur à Annonay 1880.
188. Foisil. M. La révolte des Nus-pieds et les révoltes normandes de 1639. P.U.F. 1970.
189. Fosberry John. Criminal justice through the ages. Rothenburg 1993. Etudes et illustrations des supplices.
190. Funken Liliane et Fred. Uniformes et armes des soldats de la guerre en dentelles. Castermann 1975.
191. Gigord (de) Edouard, jésuite. Histoire des Jésuites d'Aubenas. 1910. Photo de la fresque de la coupole représentant Blanche Maurin.
192. Grimaud Albert, Histoire de Villeneuve-de-Berg. Habauzit 1942. Révolte de Roure, pages 193 à 197.
193. Journal de l'Ardèche du 24 janvier 1873. La Révolte de Roure. Par Henry Vaschalde.
194. Histoire générale des civilisations. Tome IV. Les 16ème et 17ème siècles. Presses Universitaires de France 1967.
195. Lachouque Henri. Dix siècles de costumes militaires Hachette 1963.
196. Lebigre Arlette. Les Grands Jours d'Auvergne. Hachette 1976.
197. Le Sourd Auguste. Les États du Vivarais. Paris 1926.
198. Le Sourd Auguste. Le personnel des États du Vivarais. Tiré à 50 exemplaires en 1923.
199. Lexpert Albert. L'organisation judiciaire de l'ancien pays de Vivarais. Habauzit, 1921.
200. Martinais. Révolte de Roure . Privas 1843. Roman fantaisiste sans aucune valeur historique, risque d'induire en erreur les cher-cheurs.
201. Mazon. Les Muletiers du Vivarais, Velay, Gévaudan, Le Puy 1892 et réédition Aubenas 1967.
202. Mazon. Voyage le long de la rivière Ardèche.1885, page 32. Où il est question de Blanche Maurin, maîtresse du prince d'Harcourt en 1670.
203. Mazon. Notes historiques sur St-Agrève en 1901. Réédition par Candide en 1988, pages 89, 90 et suivantes, et page 182 (note 93). Nombreuses révoltes contre les agents du fisc, dont celle de St-Cierge en 1669.
204. Mémoire d'Ardèche et Temps présent, 1999. Quand la révolte grondait.
205. Mollier. Histoire de Villeneuve-de-Berg. 1866. Chez Aubanel d'Avignon. Pages 242 à 259. Très bon résumé de l'ensemble de la Révolte. Médiation des capucins. Mollier cite plusieurs de ses sources maintenant disparues. C'est le cas des deux documents suivants :
206. Mollier. Il cite un ouvrage disparu " État des souffrances et dépenses faites par les habitants de Villeneuve, à cause de la rébellion de Roure et autres gens mutinés avec lui, au pays de Viva-rais ".
207. Mollier. Il cite un autre ouvrage disparu : " les Archives manuscrites de M. Heyraud notaire de Villeneuve ". Peut être seraient elles maintenant à Bourg-St-Andéol, dans les archives Messié ?
208. Mousnier. R. Fureurs paysannes, les paysans dans les révoltes du XVIIème siècle. Calmann- Lévy, 1967.
209. Paysan. Journal de Jacques de Beauvoir du Roure. Banne 1985.(voir ci dessus référence 162).
210. Petitfils Jean Christian. Le Véritable d'Artagnan, réédition, Tallandier 1999. L'auteur fait une étude magistrale de la biogra-phie de d'Artagnan. Il consacre un chapitre à la Révolte de Roure.
211. Petitfils Jean Christian. Dépêches de l'ambassadeur de Venise, in Le Véritable d'Artagnan.
212. Pillorget René. Les mouvements insurectionnels de Provence entre 1596 et 1715.Ed. Pedone 1975.
213. Porchnev. B. Les soulèvements populaires en France de 1623 à 1648. Traduction française Sevpen 1963.
214. Quarré Pierre, comte d'Aligny, ancien colonel des Mousque-taires du Roi Louis XIV, sous les ordres de M. d'Arta-gnan en 1670. Copie de ses Mémoires. Archives privées. Très intéressants souvenirs d'un officier supérieur contemporain et de plus commandant durant la Révolte. Informations inédites, foire de Beaucaire ; château de Montréal, d'Artagnan ; Louvois, les muletiers.
215. Ravaisson. Archives de la Bastille, 1866-1904, tome VII Rapporte un compte rendu de l'émeute de St-Cierge et de l'assassinat des agents du fisc en 1669.
216. Ravaisson. Archives de la Bastille. Copies des lettres de l'am-bassadeur de Venise. Citées par Petitfils. Correspondance offi-cielle rapportant les modalités de l'arrestation de Roure.
217. Régné Jean. Gibier de potence, de chaîne et de roue. Habauzit à Aubenas 1913.
218. Régné Jean. Histoire du Vivarais, tome III bis. Imp. Mazel à Largentière 1945. Viviers au quotidien en 1670.
219. Revue du Vivarais. Voir R.V.
220. R.V.1895. Notice sur Pierre Marcha par Mazon.
221. R.V 1900. Droit d'Equivalent, par E. Nicot.
222. R.V.1901. St-Agrève par Mazon .
223. R.V.1902. Révolte du Roure et Histoire de Largentière.par Mazon.
224. R.V 1905. Les infortunes d'un notaire, Nicolas Sévénier de Lussas, par Silvius, pseudonyme de Mazon.
225. R.V.1912. Révolte de Roure au Bourg-St-Andéol par un anonyme.
226. R.V 1913. Pierre Marcha et les Commentaires du Soldat du Vivarais par Chalendar.
227. R V.1913. Aubenas par Léopold Cuchet. Gravures anciennes.
228. R.V.1913. Paroisse d'Aubenas par Montravel.
229. R.V.1914. Mémoires d'Isaac Meissonier, par Charles Aurenche. Il s'agit d'une brève et intéressante version de la Révolte par un témoin contemporain.
230. R.V.1922. Privas et la Révolte de Roure par E.Reynier.
231. R.V.1943. Révolte de Roure Critique des Sources.par Jean Mouton Brady.
232. R.V.1944. La Guerre de Roure, récit de Jehan Bonhomme. Une des versions connues de la Révolte. Copie faite le 14 mai 1777 par Soulavie. Elle est conservée aux Archives du ministère des Affaires étrangères, fonds de France, numéro 1626, folio 369 et suivants. Une copie de cette même version a été faite par jean Louis Guérin, notaire, voir ci dessus référence 88, A.A.F 6 ter, et référence 171.
233. R.V.1983. Révolte de Roure. Mémoires du Comte d'Aligny, par J.Cl.Bouvier.
234. Revue de Villeneuve-de-Berg 1975. Pages 12 et 13.
235. Revue de Villeneuve-de-Berg 1986. Guerre de Roure, texte d'André Courion présenté par l'abbé Charay. Tiré à part. Une des versions de la Révolte.
236. Reynier Elie. Histoire de Privas tome II. Habauzit, 1943. Donne un compte rendu détaillé des pillages de la ville de Privas.
237. Sabatier Gérard. Le vicomte assailli, 1988. La société en 1670 est divisée. Les révoltés, la noblesse, la bourgeoisie, les autorités. Elle ne tient que par la crainte religieuse du roi de droit divin.
238. Sévigné (Madame de). Lettres à sa fille, Madame de Grignan, en 1671et 1672. Elle émet des jugements peu flatteurs sur la fa-mille d'Harcourt d'Aubenas.
239. Villeneuve Roland. Le musée des supplices. Éditions Azur. Paris 1968. Descriptions détaillées des supplices, la Question, la Roue et tous les autres…
240. Vissac (Raoul de). Anthoine du Roure. Paris Le Chevallier 1895. Donne de très nombreux renseignements sur la famille de Roure : généalogie, actes notariés, procès. Très nombreux renseignements sur les deux prêtres oncles de Roure. Corres-pondance de Roure à son épouse pendant sa fuite, pendant son procès et depuis sa prison en attendant son exécution. L'auteur commet une grave confusion, car il confond un nommé Rimbaud, habitant de Vogüé, avec le comte de Vogüé. Cette grossière erreur a été signalée par le marquis de Vogüé.
241. Vogûé (marquis de). Une famille vivaroise . Chez Champion , Paris 1912. Tome I, pages 307 et suivantes sur la guerre de Roure. Curieusement il ne parle pas des agressions des rebelles contre le comte de Vogüé ni du pillage et du saccage de son château.
242. Vogûé (marquis de). Idem tome I, pages 352 et suivantes. Accablant portrait du prince d'Harcourt et de son épouse par Saint Simon et par l'auteur. Le prince est présenté comme un triste rejeton de l'illustre Maison de Lorraine.
243. A.A. 5 M.I. 3 R 36. B.M.S. Ailhon. Sépultures de mai à juillet 1670.
244. Cart Alex. Uniformes des régiments français. Editions militaires illustrées. Paris, 1945.
245. A.A. 1 J 198. Plan des places fortes du Vivarais eu XVIIe siècle

Un travail révelant des faits totalement inédits :

Principales informations inédites

Nos recherches nous ont permis de découvrir de très nombreuses informations inédites sur cette Révolte. Toutes les Relations exis-tantes, nous l'avons dit au début de cet ouvrage, limitaient leurs inves-tigations à " ce qui s'est passé à Aubenas ". Nous osons penser avoir apporté une foule de détails complémentaires aux précédents récits et surtout des informations essentielles qui donnent sa vraie dimension à cette Révolte. Voici la liste de ces points inédits essentiels :
1. Rôle de Louvois
2. Détails sur d'Artagnan
3. Long rapport de Verchant.
4. Les deux députés à la Bastille : interrogatoires, aveux, condam-nations.
5. Rôle des deux oncles de Roure ecclésiastiques à Paris.
6. Emeute à Vogué en mai.
7. Pillage du château de Vogué fin juillet.
8. Pillages de Lavilledieu, St-Jean-le-Centenier, St-Pons,
9. Foire de Beaucaire.
10. Frégate sur le Rhône.
11. Techniques modernes " d'Intox ": espions, agents doubles, tracts, affiches, etc..
12. Mémoires du comte d'Aligny.
13. Incidences de la Révolte à Lyon, Le Puy, Anduze, Alès, Toulouse, Bordeaux, Montélimar et la vallée du Rhône.
14. Correspondance de l'ambassadeur de Venise.
15. Mémoire du marquis de Joviac.
16. Embuscades du Luol à St-Privat.
17. Vers à soie
18. Charbon d'Alès.
19. Résistance et maquis après la bataille d'Aubenas.
20. Pradelles…

Un aperçu du travail sur les noms cités :

INDEX DES PERSONNES.
Voici des listes qui indiquent les noms des rebelles et de leurs victimes que nous avons pu retrouver. Nous dénombrons 266 rebelles sur plus de 10 000 et 150 personnes menacées ou victimes ou confron-tées à ces mêmes rebelles. Ces listes sont évidemment incomplètes. Nous énumérons au total 455 noms de vivarois, auxquels il faut ajou-ter tous ceux qui sont cités dans le texte et que nous n'avons pas repris ici.
Liste des 267 rebelles identifiés
* ABRIGEON Claude, dit Desbeaux, de Mézillac.
+ AGIER Jean, de St-Privat. Tué au Luol.
+ AMBLARD François, fils cadet dudit Testenègre, cardeur. Pendu militairement à Aubenas.
+ ANONYME de Largentière, pendu militairement.
+ ARNAUD Simon, tué à Villeneuve.
+ AVOND François, consul d'Ucel. Jugé et pendu à Aubenas.
+ AVON, maréchal ferrant d'Aubenas, tué par un officier.
+ AYRAUD Jean, alias Heyraud, de St-Privat. Tué au Luol.
* BACONNIER, des Mazes. En fuite, recherché.
* BAILLE, de St-André-Lachamp. Recherché.
* BALAZUC André, de La Chapelle, frère de Blaise. Ami et confi-dent de Roure, officier général des rebelles. En fuite, recherché.
* BALAZUC Blaise, de La Chapelle, frère d'André.
* BALAZUC Jean, consul de La Chapelle. Recherché.
* BANCATE, de Mercuer, chef des rebelles d'Aubenas. Jugé dans cette ville et condamné aux galères.
* BARJAC, chaudronnier, de Mézillac. Pillard de Privas.
* BARONNET, des Mazes. Blessé d'un coup d'épée par Chala-breysse. En fuite, recherché.
* BATANDIER, beau frère de Roure, de La Souche. Recherché.
* BAYLE David, de St-Andéol de Bourlenc, sergent des rebelles.
* BERAUD Pierre, de Vogüé. Prison de Villeneuve.
* BERAULT Jacques. De Thueyts.
+ BERNARD Louis, cordonnier, pendu militairement à Aubenas.
* BELLIDENTIS Jean, dit Deslandes, alias de Lande, natif de Chassiers, avocat de Langogne. Il est le cousin et l'ami intime de Roure et son conseiller. Il est considéré comme le cerveau de la Révolte. En fuite, recherché activement.
* BIARDE (dit) Tobie, de Veyras. Vu à Privas.
* BLACHE Anibal, de Laye à Pourchères. A Privas.
* BLANC Louis, de La Chapelle.
* BLANC René, chapelier, de Flaviac. Pillard de Privas. Arrêté et jugé le 20 août à Villeneuve.
* BOISSON André de La Chapelle.
* BON Antoine, de La Chapelle. Frère de Claude.
* BON Claude, de La Chapelle. Frère d'Antoine.
* BONHOMME Jean, féodiste d'Antraïgues. Il a écrit une version de la Révolte dont il fut témoin et acteur. (voir référence 171)
+ BONNET Antoine, fils à Jean, de St-Privat. Tué à Luol.
* BOUCHARY, de Gourdon. Pillard de Privas.
*BOULE père, des Vans. Recherché, en fuite.
* BOURGOGNE François, de Vogüé. Prison de Villeneuve.
* BOUTET dit Conchier, fils de la nommée Crottière, de Creys-seilles. A Privas.
* BOUVIER 2 frères ci après.
* BOUVIER Jean, de Serret, d'Issamoulenc. Pille Pranles.
* BOUVIER Pierre, idem à précédent
* BRISEPAILLE, chef des rebelles d'Alès. Jugé dans cette ville. Condamné aux galères.
* BRUNET Pierre, de Serret, d'Issamoulenc. Pille Pranles.
* BRUNE Gérôme, de Prévenchère, près du Gua. Recèle chez lui les biens volés à Pranles par les rebelles .
+ CAMPEL Jean, de St-Privat. Tué au Luol.
* CATALAN, de Pradelles, tanneur, chef des rebelles de Largen-tière. Rebelle transfuge, (retourné), gracié à la demande de l'évêque.
+ CASSAIGNE Claude, de St-Privat. Tué au Luol.
+ CEZAR, de La Chapelle, homme grand, âgé de 35 ans, officier des rebelles. Arrêté par les habitants du village et livré aux soldats du roi. Pendu militairement dans cette ville.
* CHABAS alias Chalas, de La Chapelle. Garde de Roure. Recherché.
* CHABAUD, de Braye (Valgorge ?). Recherché.
* CHABROL, de La Chapelle, recherché.
* CHABRUN Louis, de Vogüé. Prison de Villeneuve.
+ CHALAMEL Pierre, tué à Villeneuve.
+ CHALENDAR Jean, de St-Privat. Tué au Luol.
* CHAMBONAS, général en chef des milliers de révoltés des Boutières. Trahit Roure et passe dans le camp de ses ennemis.
* CHAMBON Jacques, de Serret, à Issamoulenc. Pille Pranles.
* CHAMPALBERT, oncle, de Meyras, gentilhomme. Recherché, en fuite.
* CHAMPALBERT, neveu du précédent, gentilhomme, de Meyras. Recherché, en fuite.
* CHAMPALBERT Claude, de La Chapelle.
* CHARRIER André, de St-Privat, beau frère de Chames.
* CHAZE Guillaume, de La Chapelle .
* CHEVALLIER Antoine, du Pont à Genestelle.
* CHEVRET Louise, fouettée à Aubenas.
* CHOMAS Pierre, de Feuillet, d'Issamoulenc. Pille Pranles.
* CLARY de Recoulombe à Genestelle.
* CLAUSADE, de Prades. Recherché.
+ COMBES Jean, dit Chastagniou, consul d'Antraïgues, pendu à St-Privat.
* CONNEL Jacques, cordonnier, de Vogüé. Emprisonné à Villeneuve.
+ CONSTANT Jacques, père, du lieu de Marconnaves, de St-Jullien-du-Serre. Notable, ami intime, confident et conseiller de Roure et son premier général. Jugé et pendu à Aubenas.
* CONSTANT François, fils du précédent, capitaine d'une compagnie de rebelles, désigné à Merzelé comme député au roi. Embastillé, jugé au Châtelet de Paris et condamné à 9 ans de galère.
* CONSULS de La Chapelle. Voir Balazuc Jean et Guérin Étienne. Recherchés.
* CONSULS DE Lavilledieu. Recherchés.
* CONSULS de Vogüé. Recherchés.
* COURION Pierre, dit lou Janiou, de Mezillac. Pillard de Privas..
+ COURTOIS de Lanas. En fuite, arrêté à Suze. Jugé et roué à mort au Bourg.
+ COUSTON Jacques, de Genestelle. Jugé et pendu à Aubenas.
* CROTTIER Louis , de Magoranes, à Creysseilles. Pillard de Privas.
* CURÉ d'Antraïgues. D'après Bonhomme (référence 171) il participa à la Révolte avec tous les habitants du village, consul, notaire, notables, paysans...
* D'ALLENT Esprit, beau frère de Roure. Gentilhomme rebelle.
* DAUVISSAC, de Joyeuse. En fuite.
* DAZI Claude. Pillard de Privas.
* DEHET Antoine, de Mercuer.
* DELICHÈRES de St-André-Lachamp. Recherché.
* DELIERE, de St-Jullien-du-Serre. Campagnier ou sonneur de cloches. A sonné le tocsin.
* DELCURAT François, d'Ucel.
* DELMAS Pierre, dit Pionnier, de Fons. Recherché.
* DELMAS François, d'Aubenas. Recherché.
* DELUBAC Jacques, de St-Étienne-de-Boulogne. À Privas.
+ DEMANS Guillaume, tué à Villeneuve.
+ DESALARIS alias ALARIS Mathieu, des Mazes. Tué à Aubenas.
* DOUSSE Pierre, dit le Baron, de La Chapelle.
+ DUBOIS, gentilhomme, de Meyras, ancien capitaine du roi, assassiné par un rebelle.
* DUBOIS Guidon, d'Aubenas. Recherché.
+ DUCHIER Claude, fils à Antoine, de St-Privat. Tué au Luol.
* DUGUA Étienne, de Fons. Sergent. Recherché, en fuite.
* DUMAS Jean Pierre, d'Aubenas. Prison de Villeneuve.
* DUMAS Marc, de La Chapelle.
+ DUPLAN Vincent, de Ailhon. Blessé le 21 juillet à Villeneuve, il meurt le 24 de ses blessures et il est enterré dans le cimetière de cette ville le 25.
* DUPONT, le fils aîné, de Magoranes, à Creysseles.
* DUPUIS Jean, dit Labruyère, de Chassiers. Alias Jeanjean, alias Jean Jean Rolière, député de Merzelé, embastillé, jugé au Châtelet à Paris, condamné à 9 ans de galère.
* DURAND Pierre, du Bouschet de Pranles. Emprisonné deux mois, acquitté car reconnu innocent.
* DURIEU, de Chamberigaud, à Fons. Recherché, en fuite.
+ FABRISON Thomas, de St-Privat. Tué au Luol.
* FAIN de Mézillac, pille Genestelle.
* FAUGIER fils, de Blaisac, près de St-Julien-du-Gua. À Privas.
* FAURE le cadet, de Pranles. Lieutenant de Lodier, un des chefs des rebelles de Privas.
* FAURE Louis, dit Gential. Il tient un cabaret qui sert de refuge aux rebelles et de cache pour leurs vols.
* FAURE Jacques, de St-Pierreville. À Privas.
* FAVET Henri, maréchal ferrant, de Genestelle. Vu à Privas.
+ FERRON Pierre, dit La Ferriere, hôte, pendu militairement à Aubenas.
* FESTOULY gendre de Lombart tous deux de Mézillac, pille Genestelle.
* FEUILLADE Vincent, de La Chapelle. Officier de Roure. Recherché.

Idem pour les victimes des rebellles : extrait

150 victimes des Rebelles
Dans cette liste se trouvent plusieurs dizaines de notables menacés qui ont sauvé leurs vies en se réfugiant chez les Jésuites et dans le château d'Aubenas, à Villeneuve, à Montélimar ou ailleurs.
AVIAS Vincent des Avias à Mirabel. Pillé.
ACHARD Jacques, d'Aubenas, apothicaire. Notable du Conseil secret. Réfugié.
AIGOU, marchand de Joyeuse, pillé.
+ ALBIGNAS Barthélémy, (noble Dusault), alias Albignac, habitant Aubenas. Tué sur le toit de sa maison.
ALLARD Jean Baptiste (noble d'). Du conseil secret. Réfugié.
+ ALMEYRAS et son valet, d'Aubenas. Tués sur le toit de la maison d'Albignas.
+ Le VALET d'Almeyras ci dessus, tué avec son maître.
ARCAJON Henri, d'Aubenas, bachelier en droit. Du Conseil secret. Réfugié chez les Jésuites.
...............

Idem pour les habitants de Privas (extrait)

 

39 habitants de Privas pillés par les révoltés.
Tous les documents prouvent que dans la région de Privas et dans la ville, il n'y a aucun motif religieux. " Rebelles, victimes et témoins sont indifféremment protestants ou catholiques. Le 13 août, le com-mandant de l'escadron de Foucaud certifie que les habitants de la R.P.R. sont venus et ont fait les fonctions en véritables sujets de Sa Majesté et qu'ils ont fourni conjointement avec les catholiques les vivres et les fourrages ".
Nous avons déjà vu toutes ces victimes lors des trois terribles jours de pillage de Privas.
BENEFICE (noble Louis de) sieur de Montargues. Bailli de Privas.
BENEFICE (noble François de) seigneur de Cheylus. Pillé.
BENEFICE (noble René de) seigneur d'Entrevaux. Pillé.

 

TABLE DES MATIERES

 

PRÉLIMINAIRES 7
LES CAUSES DE LA RÉVOLTE 21
DU 1er AU 10 MAI 1670. ASSEMBLÉE DES ÉTATS DU VIVARAIS À JOYEUSE 39
SOULÈVEMENT GÉNÉRAL du 12 au 25 MAI 51
LA PAIX DE VILLENEUVE 81
REPRISE DES COMBATS 112
L'ARMISTICE D'ALBA 144
EMBRASEMENT FINAL 187
LA PACIFICATION 218
ARRESTATION et EXÉCUTION DE ROURE 248
LES SUITES DE LA RÉVOLTE 257
CONCLUSIONS 272
PREUVES 274
RÉFÉRENCES et BIBLIOGRAPHIE 277
INDEX DES PERSONNES. 299


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