Le 3 Mai 1868, la population de Bourg-Saint-Andéol
célébrait en procession le retour des reliques
de son Saint dans l'église du XIIème siècle,
une nouvelle fois rénovée. Après les tourments
de la Révolution, renaissait publiquement le culte du
sous-diacre qui, dans la mémoire collective, évan-gélisa
le Vivarais au IIème siècle.
19 euros à parution + 6 euros port EAN : 9782847941593 |
EN SOUSCRIPTION
Les éditions de la Bouquinerie à Valence, spécialisées
depuis plus de 40 ans dans la réédition de livres
anciens,vous proposent aujourd'hui leur 407ème publication
: Un livre entièrement recomposé pour une meilleure
lisibilité : SAINT-ANDÉOL ET SON CULTE, par l'abbé
Onésime Mirabel, dont la dernière et unique publication
remonte à 1868, augmentée du cahier liturgique de
l'époque, ainsi que de nouvelles photos et illustrations
!
Caractéristiques techniques de l'ouvrage
: Réédition de l'ouvrage original de 1868 remis
en page, enrichi du cahier liturgique de 1869 et de nouvelles
notes et illustrations, en un seul volume de plus de 250 pages.
Couverture pelliculée en couleurs. Les exemplaires des
souscripteurs seront numérotés, justifiés
et tirés sur papier bouffant ivoire avec la signature de
l'éditeur. Attention tirage limité à 100
exemplaires.
Prix public : 19 euros + 6 euros de port = 25 euros.
Prix souscripteur jusqu'au 1er mars 2017 seulement : 15 , frais de port inclus. Soit une économie de 10 !
Après le 1er mar prix 19 euros +6 euros port soit 25 euros
Commande à adresser à : EDITIONS DE LA BOUQUINERIE,
77 av. des Baumes, 26 000 VALENCE
ATTENTION le prix spécial
souscription n'est valable que pour un paiement à nos éditions
avant la parution effective le 25 février 2017
soit 15 euros franco.
(nota : la souscription
sera arrêtée le 1er mars 2017. Le livre est paru
le 25 février 2017)
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VIENT DE PARAITRE
Valence, le 25 Février 2017
Chers souscripteurs,
Les Editions de la Bouquinerie sont heureuses de vous adresser votre exemplaire de Saint Andéol et son Culte. C'est grâce à vous que cette réédition a été rendue possible. Sachez que l'accueil fait à cet ouvrage est très positif compte tenu des moyens mis en oeuvre pour le faire connaître. Ceci démontre que l'intérêt porté à notre patrimoine historique et religieux traverse les générations et qu'il dépasse son caractère régional puisque nous avons reçu des commandes de la France entière.
Enfin, toute nouvelle édition a ses coquilles, et nous tenons à vous signaler que quelques erreurs notables ont échappé à la vigilance de notre correctrice. Notez en particulier qu'en page 10, la date de prise de fonction de O. Mirabel à Meysse est le 1er juillet 1879 et non 1874. N'hésitez pas à nous signaler toute correction à www.labouquinerie.com : nous en tiendrons compte à la seconde réédition qui est déjà en cours.
Que Saint Andéol
vous garde !
Extraits des premiers chapitres :
« Les origines chrétiennes de la France forment l'une des parties les plus intéressantes de notre histoire religieuse et nationale. S'il est vrai, en effet, que toute société s'attache à recueillir avec soin tout ce qui reste de la vie et des Suvres de ses fondateurs, nous ne saurions être indifférents à la mémoire de ceux qui ont porté l'Évangile dans notre patrie. »
Leur origine, leur arrivée, les difficultés et
les succès de leur mission, leurs vertus et leurs miracles,
en un mot, tout ce qui concerne leur personne et leurs travaux
mérite, de notre part, une étude sérieuse,
une filiale attention. Sans doute que la rareté des documents
contemporains, le désaccord qui règne quelque fois
entre les chroniques des âges postérieurs, répandent
beaucoup d'obscurité sur cette époque primitive.
Cependant il n'est pas impossible d'arriver à un ensemble
de notions claires, précises, certaines, sur l'histoire
de la prédication évangélique dans les Gaules.
Nous allons donner, en peu de mots, les résultats de la
science historique sur ce point. De plus amples développements
n'entrent pas dans notre sujet.
Vers la quatorzième année après l'Ascension
du Sauveur, un navire, parti de l'Orient, débarquait dans
le port de Marseille une colonie juive. Ce n'étaient pas
des marchands poussés par la soif des richesses, ni des
aventuriers venant chercher fortune sous un autre climat. De plus
nobles intérêts amenaient vers l'Occident ce groupe
d'exilés. Témoins oculaires des grands événements
qui venaient de s'accomplir, en Orient, pour le salut du monde,
ils allaient annoncer la bonne nouvelle aux contrées vers
lesquelles les dirigeait la Providence. A leur tête marchait
Lazare, le ressuscité de Béthanie, auquel le plus
éclatant des miracles avait valu la grâce d'une seconde
vie. Poursuivi par la haine des juifs, il s'était vu forcé
de prendre le chemin de l'Occident, en compagnie de Marthe, de
Marie-Magdeleine, ses sSurs, de Maximin, l'un des soixante-douze
disciples du Sauveur, et de quelques autres. Dieu voulait donner
pour premier apôtre à la France lami de Jésus.
La pieuse colonie étendit son activité sur les pays
qui avoisinent Marseille. Saint Lazare fonda le siége de
cette ville ; saint Maximin fut le premier évêque
d'Aix, Aix, Tarascon, Arles, Avignon entendirent leur parole.
Quant à sainte Marthe et à sainte Marie-Magdeleine,
devenues le type, l'une, de l'activité chrétienne
qui transforme en mérites les occupations multiples de
la vie, l'autre, de la pénitence qui s'élève
par le repentir jusqu'à la perfection de l'amour divin,
ces deux femmes illustres contribuèrent au succès
de la prédication, la première, par son zèle
et par l'exemple de ses vertus, la seconde, par les mérites
de sa vie contemplative.
A la même époque, l'apôtre saint Pierre, ayant
transporté d'Antioche à Rome le siège de
la capitale du christianisme, tourna ses regards vers cette nation
célèbre, depuis longtemps, par son intelligence
non moins que par sa valeur, et envoya sept évêques
pour évangéliser les Gaules. Ces sept missionnaires
s'arrêtèrent sur différents points, où
ils établirent des Églises qui se sont toujours
honorées, de les avoir pour fondateurs : Saint Trophime,
à Arles, saint Paul Sergius, à Narbonne, saint Martial,
à Limoges, saint Auslremoine, à Clermont, saint
Gatien, à Tours, saint Saturnin, à Toulouse, et
saint Valère à Trêves. Après ces deux
premières missions, qui plantèrent la foi dans les
Gaules , nous en voyons une autre, bien plus nombreuse, organisée
par saint Clément, troisième successeur de saint
Pierre. C'était vers la fin du premier siècle. Saint
Denys, premier évêque de Paris, est, sans contredit,
le plus célèbre de ces missionnaires. Avant sa conversion,
il était membre de l'Aréopage d'Athènes et
adonné à la philosophie platonicienne. Depuis, disciple
de saint Paul, et écrivain sublime, il devint évêque
d'Athènes. S'il quitta son siège et s'il vint s'offrir
au chef de l'Église, pour évangéliser les
Gaules, ce fut, sans doute, à l'instigation de son maître,
saint Paul, qui avait lui-même passé par les Gaules,
en se rendant en Espagne.
Ces commencements du christianisme dans les Gaules furent pénibles
et plus lents que dans les autres parties de l'empire romain.
Les missionnaires avaient à lutter contre des obstacles
invincibles aux forces humaines. Nous les voyons, dans leurs Actes
et dans les traditions des lieux où ils ont vécu,
exposés à des contradictions continuelles, obligés
de se cacher et de se renfermer dans des souterrains, pour célébrer
les saints mystères. Au milieu de ces difficultés
et de ces persécutions, la plupart n'ont pu que semer et
préparer la récolte à d'autres qui devaient
venir après eux. Vers le milieu du second siècle,
nous trouvons, en effet, un quatrième groupe qui nous intéresse
plus spécialement, parce qu'il va nous introduire dans
notre sujet. Les nouveaux missionnaires étaient des grecs
asiatiques, envoyés par saint Polycarpe, évêque
de Smyrne et disciple de saint Jean, qui l'avait placé
lui-même sur le siège de cette ville. Ils étaient
conduits par saint Pothin, si connu dans l'histoire de l'Église
de France, vieillard vénérable , disciple et compagnon
des premiers apôtres. Après avoir consumé
sa vie dans les travaux de l'apostolat, cet héroïque
septuagénaire avait trouvé, dans la grandeur de
son courage et de son amour, assez de force pour se mettre à
la tête de cette colonie évangélique.
Tandis que la sainte famille de Béthanie avait implanté
la foi dans la Provence, les sept évêques et leurs
compagnons, dans les nombreuses peuplades du centre, saint Denys
et ses compagnons, dans le nord, saint Pothin s'arrêta à
l'est des Gaules, à Lyon. Après la conquête,
la position très avantageuse de cette dernière ville,
au confluant du, Rhône et de la Saône, avait attiré
l'attention des Romains. Peu d'années suffirent pour transformer
l'humble bourgade des Ségusiens en une cité splendide,
l'une des plus considérables de l'empire, et, en quelque
sorte, la métropole de toute la Gaule. Plusieurs empereurs
en avaient fait leur séjour favori. Auguste accorda à
ses habitants le droit de citoyens romains ; il plaça au
forum la colonne milliaire d'où partaient les grandes voies
qui sillonnaient les Gaules, dans tous les sens. Claude leur ouvrit
l'entrée du sénat et l'accès à toutes
les dignités de l'empire. Rendant un éclatant hommage
au degré extraordinaire de prospérité et
de civilisation où était parvenue la Gaule dite
Chevelue, cet empereur disait en plein sénat :
« Croyez-moi, Pères conscripts, il faut consommer l'union de deux peuples qui ont des mSurs, des arts, des alliances communes : qu'ils nous apportent leur or et leurs richesses, plutôt que d'en jouir seuls dans leurs provinces. »
(...)
L'Helvie, qu'on a appelée, plus tard, le Vivarais, occupait
le territoire dont le département de l'Ardèche a
été formé. Parmi les anciennes peuplades
celtiques, celle des Helviens n'était ni la moins puissante,
ni la moins renommée. Ils avaient pris part à l'expédition
qui, sous la conduite de Brennus, porta la terreur jusque dans
Rome et finit par s'en emparer.
Plus tard, ils s'associèrent aux luttes des Allobroges
et des Arvernes contre les Romains. Vaincus, ils parvinrent à
échapper au joug ; mais ils ne surent pas se préserver
des pièges de cette politique habile et prévoyante,
qui préludait à la conquête par les alliances.
Quand César parut dans les Gaules, il trouva dans les Helviens
des auxiliaires dévoués. Ils s'unirent à
lui et l'aidèrent à combattre Vercingetorix. Ce
fut à travers leur pays que le célèbre général
conduisit son armée jusqu'aux frontières des Arvernes.
Rome, pour prix de leur fidélité, leur accorda les
mêmes droits et les mêmes privilèges qu'aux
habitants du Latium. Depuis Auguste, quoique compris dans la Province
romaine, ils conservèrent leurs lois et se régirent
eux-mêmes par des chefs de leur nation.
Ils avaient pour capitale Alba-Augusta, aujourd'hui Aps. Devenue
colonie romaine, cette ville reçut les mêmes privilèges
que Vienne, Avignon, Aix, Nîmes, et ne le céda à
aucune de ces dernières par le nombre de ses habitants
et par son importance politique. Ses ruines occupent une étendue
de plusieurs kilomètres et témoignent encore du
haut degré de prospérité et de développement
auquel elle était parvenue.
On s'accorde à reconnaître que l'Helvie eut pour
premier apôtre le glorieux saint Andéol. Si on excepte
les chrétiens isolés que les légions pouvaient
avoir laissés ça et là, ou les relations
de commerce avoir amenés des autres parties de l'empire,
et ceux que les missionnaires avaient initiés à
la foi sur leur passage, toute cette région était,
avant lui, livrée aux superstitions du druidisme et au
culte des faux dieux.
C'était un champ immense ouvert au zèle infatigable de l'apôtre de Jésus-Christ. Aussi s'appliqua-t-il avec un soin particulier à cultiver cette terre jusque-là demeurée inculte. La tradition veut que ce soit dans le Vivarais qu'il ait accompli ses plus grands travaux. Les martyrologes, ces monuments historiques si sobres de détails, mais si sûrs dans leurs affirmations, ne parlent même que de ses prédications dans ce pays. Dans l'accomplissement de son Suvre, rien ne put arrêter le zèle d'Andéol. Ni l'âpreté des montagnes qui entourent l'Helvie et qui, dans l'intérieur, dressent partout leurs flancs abruptes, ni la profondeur des vallées qui y rendent les voyages si pénibles, si difficiles, ne l'empêchèrent de porter la parole du salut dans ses cités et dans ses villages. « Pendant plusieurs années, » dit l'historien du Vivarais, « il parcourut nos contrées, annonçant Jésus-Christ, baptisant, catéchisant les peuples, au milieu de travaux, de fatigues, de périls et de privations incroyables. »
Ceux qui ont étudié les origines du christianisme savent que les premiers missionnaires de la foi avaient une prédilection bien connue pour les grands centres de population. Les apôtres donnèrent l'exemple en se jetant dans les plus importantes villes de l'empire. Le prince des apôtres, saint Pierre, entreprit la conquête des trois principales, qui étaient comme les reines des trois parties du monde, Rome, Antioche, Alexandrie. Saint Jean se rendit maître de ces sept illustres cités de l'Asie-Mineure, dont il parle dans son Apocalypse. Ces divins conquérants, en gagnant les principales villes à Jésus-Christ, prenaient le plus court et le plus assuré moyen de donner, en peu de temps, beaucoup d'étendue à son empire ; d'autant plus que ni eux, ni leurs premiers disciples n'eussent jamais pu suffire à la multitude innombrable des petites cités et des villages.
Il semblait naturel de voir saint Andéol rester fidèle à cette discipline, et venir, en entreprenant la conversion des Helviens, établir son séjour à Aps, leur cité principale. C'est dans cette ville que, peu après la mort de notre Saint, le premier évêque du Vivarais, saint Janvier, vint établir le siège de l'Église Helvienne.
(...)